Connaître les modalités de prescription et de surveillance d’un médicament appartenant aux principales classes de psychotropes.
Antidépresseurs
Quand prescrire un antidépresseur ?
Indications
Les antidépresseurs sont principalement indiqués dans deux troubles : les troubles de l’humeur et les troubles anxieux.En cas de trouble de l’humeur, ils sont utilisés en tant que traitement d’initiation et de consolidation pour les épisodes dépressifs caractérisés et en tant que traitement de maintenance dans le cas d’un trouble dépressif récurrent, afin de prévenir les récidives.
Certaines classes d’antidépresseurs sont indiquées en cas de trouble anxieux généralisé, de trouble panique, de trouble phobique et de trouble du stress post-traumatique. Certaines classes sont également indiquées en cas de trouble obsessionnel compulsif (TOC).
Il existe d’autres indications aux antidépresseurs : certains troubles du sommeil (énurésie, narcolepsie), douleurs neuropathiques (tricycliques, IRSNA), céphalées rebelles et migraines (imipraminiques, IMAO).
Contre-indications et interactions médicamenteuses
Les principales contre-indications de chaque classe d’antidépresseurs sont résumées dans leAucun autre antidépresseur ne doit être associé aux IMAO (contre-indication absolue du fait du risque important de syndrome sérotoninergique).
L’hypersensibilité connue à une molécule contre-indique automatiquement celle-ci.
La grossesse est une contre-indication relative : certaines molécules sont utilisables en fonction du rapport bénéfice-risque, avec, en première intention, les ISRS, les IRSNA et les antidépresseurs « atypiques ».
Ces trois classes ont globalement peu de contre-indications hormis celles citées ci-dessus. Leur posologie doit être adaptée en cas d’insuffisance rénale et hépatique. Certains ISRS (citalopram et escitalopram) doivent être utilisés avec précaution en cas d’anomalies de l’électrocardiogramme favorisant les torsades de pointes du fait du risque dose-dépendant d’allongement de l’espace QT. L’agomélatine est contre-indiquée de façon absolue en cas d’insuffisance hépatique.
Les tricycliques et les IMAO possèdent davantage de contre-indications, notamment sur le plan cardiovasculaire (
Comment prescrire ?
Choix de la molécule
En raison de leur meilleur profil de tolérance, les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine sont indiqués en première et deuxième intentions dans le traitement de la dépression et des troubles anxieux. La prescription d’un tricyclique ou d’un IMAO ne se fait qu’en troisième ou quatrième intention.Le choix de la molécule est effectué en fonction de l’autorisation de mise sur le marché (AMM), de l’indication (épisode dépressif ou trouble anxieux) et des préférences du patient.
Bilan préthérapeutique
Le bilan préthérapeutique s’attache à rechercher des contre-indications en fonction de la molécule choisie et comprend donc systématiquement un examen clinique (interrogatoire et examen physique).Pour les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline, aucun bilan paraclinique n’est nécessaire du fait d’une bonne tolérance, hormis un électrocardiogramme (ECG) pour le citalopram et l’escitalopram en cas d’anomalies préexistantes ou de facteurs de risque de torsades de pointes.
Pour les imipraminiques et les inhibiteurs de la monoamine oxydase, le bilan paraclinique comprend : un ECG, un bilan rénal et hépatique et un électroencéphalogramme (EEG) en cas d’antécédents d’épilepsie. Un bilan ophtalmologique est réalisé s’il existe un risque de glaucome à angle fermé.
Pour l’agomélatine, le bilan hépatique est obligatoire en préthérapeutique.
Éducation et information du patient
Comme pour toute prescription médicamenteuse, le patient doit être informé des bénéfices attendus du traitement et de ses potentiels effets indésirables ainsi que de la durée prévue du traitement. Le délai d’action avant l’effet antidépresseur est précisé ainsi que la nécessité de la prise quotidienne du traitement. Le patient doit être prévenu du risque d’effets indésirables en cas d’arrêt brutal du traitement.Initiation
L’initiation de l’antidépresseur s’effectue en monothérapie, par voie orale, avec augmentation des doses jusqu’à une posologie efficace. Dans le cas des troubles anxieux, le traitement doit être débuté à plus faible dose que durant un épisode dépressif caractérisé. Certains troubles anxieux (TOC) nécessitent, à terme, des posologies plus importantes que pour la dépression. Chez le sujet âgé, la posologie initiale doit être plus faible (diminution de moitié par rapport à un adulte) et l’augmentation plus progressive.Traitement de maintien
Le traitement de maintien conserve la molécule et la posologie ayant permis la rémission. La monothérapie est toujours privilégiée.Durée
La durée du traitement antidépresseur est d’au moins six à huit mois après l’obtention de la rémission complète de l’épisode dépressif. Pour les patients souffrant d’un trouble dépressif récurrent ou d’un trouble anxieux, la durée est plus longue (au moins deux ans pour un trouble dépressif récurrent).Arrêt du traitement
L’arrêt du traitement doit s’effectuer progressivement, par paliers successifs sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, afin d’évaluer le maintien de la stabilité clinique et d’éviter un syndrome d’interruption du traitement. Les principales manifestations d’un arrêt brutal associent anxiété, irritabilité, troubles du sommeil, vertiges et troubles de l’équilibre.Après plusieurs épisodes dépressifs caractérisés, le risque principal est celui de la récidive, qui augmente avec le nombre d’épisodes antérieurs.
Comment surveiller un traitement antidépresseur ?
Efficacité
Le délai d’action d’un antidépresseur est compris entre deux et quatre semaines, toutes classes confondues. Il n’est donc pas possible de conclure à l’inefficacité d’un traitement avant ce délai. À l’inverse, une réponse trop rapide doit faire évoquer un virage maniaque (donc un potentiel trouble bipolaire) et faire l’objet d’une surveillance étroite. L’évaluation de l’efficacité se fait sur la régression des symptômes initiaux et des cibles thérapeutiques identifiées. Une attention particulière doit être portée au risque suicidaire.Tolérance
La surveillance de la tolérance comporte deux points principaux : la survenue d’un virage maniaque et le risque suicidaire, en plus de la recherche des potentiels effets indésirables liés directement à l’action pharmacologique. L’aggravation des idées suicidaires et une majoration de l’anxiété sont possibles dès l’initiation du traitement, en particulier chez les sujets de moins de 24 ans. Ces deux points doivent donc être surveillés régulièrement.Les principaux effets indésirables des traitements antidépresseurs sont souvent précoces, bénins et transitoires (troubles digestifs, tremblements...). Les troubles sexuels sont plus tardifs et peuvent persister dans le temps. Le poids doit être surveillé. La surveillance à l’ECG de l’intervalle QT s’impose pour certaines molécules.
Chez les personnes âgées, une attention particulière doit être portée aux troubles de l’équilibre et au risque d’hyponatrémie.
Enfin, une vigilance accrue est recommandée vis-à-vis d’un effet indésirable rare mais grave : le syndrome sérotoninergique (
Thymorégulateurs
On distingue trois groupes de thymorégulateurs :
- le lithium ;
- certains anticonvulsivants (divalproate de sodium, valpromide, carbamazépine, lamotrigine) ;
- certains antipsychotiques de seconde génération (quétiapine, olanzapine, aripiprazole).
Quand prescrire un thymorégulateur ?
Indications
L’indication principale des thymorégulateurs est le traitement du trouble bipolaire.Ils s’utilisent de manière curative au cours d’un épisode maniaque ou dépressif et de manière préventive entre les épisodes. Ils sont également utilisés en prévention de la récidive dans les troubles schizo-affectifs.
Contre-indications et interactions médicamenteuses
Les contre-indications et interactions médicamenteuses de chaque molécule sont précisées dans leLes antiépileptiques ont des contre-indications hépatiques (valpromide, carbamazépine), cardiologiques (carbamazépine) et dermatologiques (lamotrigine, carbamazépine) et surtout de nombreuses interactions médicamenteuses, qui doivent systématiquement être recherchées.
Le valpromide et le divalproate de sodium présentent des risques tératogènes importants. Ils sont contre-indiqués au cours de la grossesse et chez toute femme en âge de procréer.
Le lithium peut être utilisé en cas de grossesse après analyse de la balance bénéfice-risque. La grossesse doit être étroitement surveillée, notamment au premier trimestre.
Comment prescrire ?
Galénique
Le lithium et les anticonvulsivants s’administrent par voie orale uniquement. Le lithium existe sous deux formes : à libération immédiate (LI) et à libération prolongée (LP).Information et éducation
Le patient doit être informé des bénéfices attendus du traitement instauré, ainsi que de ses potentiels effets indésirables. Il doit être prévenu de l’importance de l’observance pour éviter les rechutes et les récidives.Les femmes en âge de procréer doivent recevoir une information sur la tératogénicité selon la molécule et la nécessité de l’encadrement d’une éventuelle grossesse.
Bilan préthérapeutique
Un bilan préthérapeutique clinique est indispensable, à la recherche de contre-indications et d’interactions médicamenteuses. Un bilan paraclinique spécifique s’ajoute selon la molécule (tableau 3) avec, en particulier, un bilan rénal et thyroïdien pour le lithium, un bilan hépatique pour les anticonvulsivants et le dosage de βhCG chez les femmes en âge de procréer.Comment surveiller un traitement thymorégulateur ?
Efficacité
L’évaluation de l’efficacité d’un traitement thymorégulateur s’attache à rechercher des signes d’amélioration ou d’aggravation de la symptomatologie initiale en cas de traitement curatif d’un épisode thymique et des signes de rechute ou de récidive en cas de traitement d’entretien.Tolérance
Les principaux effets indésirables sont résumés dans leToxicité
Toute prescription de lithium doit faire l’objet d’une surveillance biologique régulière et de recherche de signes de surdosage (Une intoxication massive aux anticonvulsivants aboutit à un coma calme, avec hypotonie musculaire, hyporéflexie, myosis, diminution de l’autonomie ventilatoire, acidose métabolique, hypotension et choc cardiovasculaire.
Antipsychotiques
Quand prescrire un antipsychotique ?
Indications
L’indication principale des antipsychotiques est le traitement des psychoses chroniques : schizophrénie, trouble schizo-affectif et trouble délirant persistant. Certains antipsychotiques sont indiqués dans le traitement des phases maniaques et/ou dépressives du trouble bipolaire.Les autres indications sont le traitement symptomatique de courte durée de l’anxiété (si échec des thérapeutiques habituelles), les symptômes psycho-comportementaux de la démence et les états d’agitation psychomotrice.
Contre-indications et interactions médicamenteuses
Les contre-indications des antipsychotiques sont résumées dans leLes interactions médicamenteuses, nombreuses, sont d’origine pharmacocinétique (modification de l’absorption ou du métabolisme par un inducteur ou un inhibiteur enzymatique) et pharmacodynamique (synergie des effets anticholinergiques, notamment sédation et hypotension).
Comment prescrire un antipsychotique ?
Choix de la molécule
En première intention, il est recommandé de choisir un antipsychotique de deuxième génération. La molécule est choisie selon l’indication, l’objectif thérapeutique, les antécédents (à la recherche de contre-indications mais également d’un traitement antérieur ayant été efficace), les interactions médicamenteuses et les préférences du patient. À efficacité égale, la molécule présentant le moins d’effets indésirables doit être privilégiée.Information et éducation
La plupart des indications des antipsychotiques étant des pathologies chroniques, l’information et l’éducation du patient concernant le traitement sont un élément clé de la prise en charge. Elle doit s’attacher à présenter les bénéfices attendus du traitement et les potentiels effets indésirables. Les modalités de prise du traitement doivent être expliquées et le patient doit être informé des risques d’un arrêt brutal.Bilan préthérapeutique
Le bilan préthérapeutique est résumé dans leMême en cas d’urgence, un ECG préalable à l’administration du traitement reste indispensable (
Initiation et mode d’administration
La plupart des molécules sont disponibles par voie orale et intramusculaire. La voie d’administration choisie dépend du contexte (situation d’urgence ou non). La voie orale est toujours privilégiée. LeTraitement d’entretien
Une fois l’état du patient stabilisé, le traitement d’entretien conserve la molécule initiale. La posologie minimale efficace est à rechercher, et la monothérapie doit être privilégiée. Certaines molécules existent sous forme intramusculaire à libération prolongée (une injection par mois ou par bimestre ou trimestre). Dans les troubles psychotiques, ces molécules peuvent être proposées en cas de bonnes réponse et tolérance à la molécule prise par voie orale et selon la préférence du patient. Dans les troubles bipolaires, c’est également une option qui reste moins fréquemment utilisée.Durée
Dans les troubles psychotiques, après la résolution symptomatique d’un épisode unique, le traitement est maintenu pendant au moins deux ans. L’arrêt est alors progressif, en maintenant un suivi régulier de l’état clinique. En cas d’épisodes ultérieurs, le traitement est maintenu au moins cinq ans après rémission totale des symptômes.Surveillance
Efficacité
La surveillance de l’efficacité recherche l’amendement des symptômes initiaux lors de l’initiation du traitement et l’absence de réapparition de symptômes lors d’un traitement d’entretien.Tolérance
Les effets indésirables à rechercher ainsi que la surveillance d’un traitement antipsychotique sont résumés dans les tableaux 5 et 6.Les effets indésirables sont nombreux et souvent responsables d’une mauvaise observance. Leur recherche est systématique à chaque entretien.
Les principaux effets indésirables sont psychiatriques, neurologiques, métaboliques, cardiovasculaires et toxiques. Les antipsychotiques de première génération ont davantage d’effets indésirables neurologiques et les molécules de seconde génération plus d’effets métaboliques, pour certaines d’entre elles.
Pour l’ensemble des traitements, la surveillance de l’intervalle QT est indispensable devant les risques de mort subite en cas de QT long (> 450 ms chez l’homme et 470 ms chez la femme).
Le risque d’agranulocytose existe pour toutes les molécules mais est significativement plus important avec la clozapine, motivant une obligation réglementaire de suivi régulier des leucocytes en cas de traitement par cette molécule (hémogramme hebdomadaire puis mensuel).
La plupart des antipsychotiques ont un risque tératogène faible. Ils peuvent être poursuivis en cas de grossesse en fonction de la balance bénéfice-risque.
Une attention particulière doit être portée à un effet indésirable rare mais grave, le syndrome malin des neuroleptiques (
Anxiolytiques
Benzodiazépines
Définition et généralités
Les benzodiazépines constituent la classe principale des anxiolytiques. Leur effet anxiolytique est dû à la facilitation de la transmission gabaergique qui diminue l’hyperexcitabilité neuronale induite par l’anxiété. Leur action sur le système gabaergique leur confère cinq grands effets : l’anxiolyse, la sédation, l’effet anticonvulsivant, l’effet myorelaxant et l’effet amnésiant. On observe également parfois un effet orexigène. Ces effets varient selon la molécule.Les principales particularités des benzodiazépines sont la tolérance pharmacologique et l’apparition d’un syndrome de sevrage à l’arrêt, en cas de traitement prolongé. Elles imposent des règles de prescription strictes (
Les principales molécules de cette classe sont détaillées dans le
Quand prescrire ?
Indications
Du fait de leur effet sédatif, les benzodiazépines sont parfois utilisées dans le traitement ponctuel de l’insomnie liée à des troubles psychiatriques.
Contre-indications et interactions médicamenteuses
Selon la nécessité, les benzodiazépines peuvent être utilisées au cours de la grossesse, à la posologie minimale et pour la durée la plus courte possible. L’oxazépam est privilégié du fait de sa demi-vie courte. En cas de traitement au cours du troisième trimestre, l’équipe en charge de l’accouchement doit être prévenue (risque de syndrome de sevrage chez le nouveau-né).
Comment prescrire ?
Information du patient
Bilan préthérapeutique
Mode d’administration et règles de prescription
Les règles de prescription des benzodiazépines sont résumées dans le
Surveillance
Efficacité
Tolérance
La toxicité doit également être surveillée, avec un risque de surdosage (tableau 11).
Anxiolytiques non benzodiazépiniques
À ces classes de molécules, s’ajoutent les antidépresseurs, traitement de fond des troubles anxieux, et certaines molécules antipsychotiques de première génération possédant un effet anxiolytique (cyamémazine, lévomépromazine…). Les antipsychotiques, du fait de leurs effets indésirables, ne sont utilisés qu’en seconde intention pour le traitement symptomatique de l’anxiété.
Hypnotiques
Les principales molécules hypnotiques benzodiazépiniques sont le lormétazépam et le loprazolam. Les molécules en « z » sont le zolpidem et le zopiclone.
Quand prescrire ?
Indication
L’unique indication des hypnotiques est le trouble d’insomnie aiguë. Le trouble d’insomnie chronique n’est pas une indication de ces traitements.Contre-indications
Les contre-indications des benzodiazépines sont décrites dans la section dédiée. Celles des molécules en « z » sont l’hypersensibilité, l’âge inférieur à 15 ans, la grossesse, l’allaitement, les insuffisances respiratoire et hépatique sévères et la myasthénie.Pour toutes les molécules hypnotiques, un syndrome d’apnées du sommeil non appareillé est une contre-indication absolue.
Une vigilance doit être portée à l’association avec d’autres molécules ayant un effet dépresseur du système nerveux central.
La prescription d’un hypnotique est possible au cours de la grossesse en fonction de la balance bénéfice-risque. En cas de prescription au troisième trimestre, l’équipe en charge de l’accouchement doit être prévenue (risque de syndrome de sevrage chez le nouveau-né).
Comment prescrire ?
Bilan préthérapeutique
Le bilan préthérapeutique est clinique uniquement, à la recherche de contre-indications.Information du patient
Les informations délivrées au patient sont les mêmes que pour les anxiolytiques. Outre les bénéfices et effets indésirables potentiels du traitement, les règles de prescription (Toute prescription d’hypnotique doit s’accompagner d’une éducation thérapeutique sur les règles d’hygiène du sommeil.
Surveillance
Efficacité
La surveillance de l’efficacité est à programmer impérativement à la suite de l’initiation d’un traitement hypnotique.Tolérance
Les effets indésirables des hypnotiques sont les mêmes que ceux des anxiolytiques.Un surdosage en hypnotique occasionne les mêmes effets qu’un surdosage en benzodiazépine (
Psychostimulants
Quand prescrire ?
Indications
Le méthylphénidate est indiqué en cas de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) chez l’enfant de plus de 6 ans. Depuis 2021, l’indication a été étendue aux adultes avec TDAH pour lesquels un impact fonctionnel modéré à sévère est mis en évidence sur au moins deux composantes (professionnelle et/ou universitaire, sociale, y compris familiale) et lorsque la présence de symptômes du TDAH a bien été établie dans l’enfance.Le modafinil est indiqué en cas de somnolence dans la narcolepsie et l’hypersomnie idiopathique. En cas d’échec, le méthylphénidate peut être prescrit en seconde ligne pour cette indication.
Contre-indications et interactions médicamenteuses
Les principales contre-indications et interactions médicamenteuses des psychostimulants sont résumées dans le tableau 14.La prescription du méthylphénidate est possible au cours de la grossesse selon la balance bénéfice-risque. En cas de poursuite tout au long de la grossesse, l’équipe médicale en charge de l’accouchement doit être prévenue (risque d’hyperexcitabilité chez le nouveau-né).
Les données concernant la tératogénicité du modafinil sont contradictoires. L’utilisation doit être évitée dans les dix premières semaines de grossesse. Au-delà, ce traitement peut être utilisé en fonction de la sévérité des symptômes.
Surveillance
Efficacité
L’efficacité est surveillée en évaluant l’amélioration des symptômes cibles.Tolérance
Les principaux effets indésirables des psychostimulants sont résumés dans leLe modafinil peut entraîner des réactions cutanées graves telles que le syndrome de Stevens-Johnson, des nécrolyses épidermiques toxiques ou un syndrome DRESS (drug reaction with eosiphilia and systemic symptoms). Il doit être systématiquement arrêté en cas d’éruption cutanée.
POINTS FORTS À RETENIR
La démarche diagnostique est essentielle pour poser la bonne indication du traitement.
Le bilan préthérapeutique (électrocardiogramme, βhCG +++) est indispensable pour éliminer une contre-indication.
L’instauration du traitement se fait toujours en monothérapie, en favorisant la voie orale et à dose progressivement croissante jusqu’à posologie minimale efficace.
La surveillance de l’efficacité, de la tolérance et de l’observance est systématique.
Message de l'auteur
Cet item est un item transversal, les questions sur les traitements et leurs modalités de prescription sont très fréquentes dans tous les dossiers.
Pour chaque classe, les principales contre-indications et le bilan préthérapeutique doivent être connus.
Les encadrés et les points clés sont à connaître par cœur, en particulier les règles de prescription des benzodiazépines et des hypnotiques.
Par convention, les effets indésirables des traitements sont présentés dans la section « surveillance ». En pratique, ils sont vérifiés avant la prescription et participent au choix de la molécule.
L’information du patient est une nouveauté de l’item, à ne pas oublier dans un dossier.