La prévalence de l’obésité a connu une forte augmentation durant les cinquante dernières années, en particulier dans les pays industrialisés. Elle est responsable d’un excès de mortalité en augmentant le risque de maladie cardiovasculaire ou de cancers, et s’accompagne de nombreuses complications qui diminuent la qualité de vie des sujets et engendrent un coût majeur pour la société. Une grande partie des adultes obèses ont débuté leur maladie dans l’enfance. Durant la période périnatale, plusieurs facteurs de risque maternels et obstétricaux sont connus pour être associés au surpoids et à l’obésité infantile : obésité maternelle, prise de poids excessive pendant la grossesse, tabagisme maternel, diabète gestationnel, défaut de croissance foetale, accouchement par césarienne, macrosomie, allaitement artificiel ou encore faible niveau socio-économique et précarité. Les travaux existants, notamment ceux issus des études de cohorte, permettent d’identifier des facteurs de risque. La mise au point d’un score de risque de développer une obésité infantile pourrait ainsi permettre le repérage de nouveau-nés à risque et la mise en place d’actions précoces de prévention dès la maternité.

Thierry Lamireau, unité de gastroentérologie et nutrition pédiatriques, hôpital des Enfants, CHU de Bordeaux, France

8 février 2022