Dans cet essai international randomisé, en double aveugle, 3 604 patients (âge médian 41 ans, 65 % d’hommes) ont été randomisés pour recevoir du rivaroxaban (10 mg par jour, voie orale) ou de l’énoxaparine (4 000 unités par jour, voie sous-cutanée). Étaient éligibles les patients bénéficiant d’une chirurgie orthopédique dite « non majeure » des membres inférieurs : chirurgie de la cheville, du tibia, du genou (prothèse unicompartimentale comprise, mais pas pour prothèse totale de genou) et du fémur (hors chirurgie de l’extrémité supérieure). Le critère principal d’efficacité était composite : survenue d’un événement thrombo-embolique veineux symptomatique en cours de traitement ou présence d’une thrombose veineuse asymptomatique sur le Doppler réalisé systématiquement en fin de traitement. Le rivaroxaban était plus efficace que l’énoxaparine (0,2 % de survenue du critère principal contre 1,1 % dans le groupe « énoxaparine »). Il est notable que la supériorité du rivaroxaban était plus marquée pour ce qui est des thromboses asymptomatiques découvertes en fin de traitement que des thromboses symptomatiques. Il n’y avait pas de différence entre les deux traitements en termes d’événements hémorragiques.
N Engl J Med 2020;382:1916-25. Samama CM, Laporte S, Rosencher N, et al.; PRONOMOS investigators. Rivaroxaban or enoxaparin in nonmajor orthopedic. PMID : 32223113