Michel, 67 ans, dialysé, souffre de lésions initialement bulleuses des jambes et des cuisses, prenant actuellement l’aspect d’escarres (photo). Une biopsie est effectuée.
Cette dermatose est observée chez 1 à 20 % des dialysés et insuffisants rénaux.
Plusieurs facteurs favorisants sont identifiés : hydroxyde d’aluminium du liquide de dialyse, chlorure de polyvinyle des tubulures de dialyse, diurétiques, hypersidérémie, érythropoïétine.
Les lésions (bulles ou ulcérations superficielles) prédominent sur les zones photo-exposées.
Elles évoluent le plus souvent en donnant des atrophies cutanées. Contrairement aux classiques porphyries, il n’y a pas d’hypertrichose du visage.
Le diagnostic repose sur le dosage des porphyrines urinaires et l’histologie : décollement sous-épidermique, festonnement du derme papillaire et épaississement de l’endothélium vasculaire dermique.
La prise en charge repose sur la photoprotection et la détersion des zones nécrotiques. Identifier la cause de cette pseudoporphyrie permet une éventuelle éviction (matériel utilisé pour la dialyse notamment).
Pour en savoir plus
Bessis D. Manifestations dermato- logiques des maladies d’organes. Éd. Springer, 2012.

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