Un homme de 51 ans consulte pour un prurit anal avec du sang rouge à l’essuyage. Il a pour antécédent un psoriasis des coudes. L’examen clinique révèle la présence d’une plage érythémateuse périanale étendue jusqu’au sillon interfessier avec quelques desquamations à ce niveau (
Le psoriasis est une dermatose chronique fréquente qui affecterait 1 à 5 % de la population. Sa physiopathologie n’est pas claire. Il évolue par poussées. Les localisations habituelles sont les coudes, les genoux, les mains, le cuir chevelu.
Le psoriasis dit « inversé » concerne les plis, dont la région périanale, avec une extension possible à la région génitale et/ou au pli interfessier. Les autres localisations sont les plis inguinaux, les creux axillaires et l’ombilic.
Le prurit est le principal signe clinique. Une surinfection bactérienne ou fongique peut expliquer la survenue de suintements ou de sécrétions malodorantes.
Le diagnostic est en général clinique : aspect évocateur des lésions érythémato-squameuses bien limitées (
Les principaux diagnostics différentiels sont les mycoses, l’eczéma de contact, les dermites d’irritation, le lichen plan ou scléro-atrophique, la maladie de Paget et la maladie de Bowen.
Les dermocorticoïdes d’intensité faible à modérée (classes 3 ou 4) durant deux à quatre semaines constituent le traitement de référence. Peuvent également être utilisés les kératolytiques, les analogues de la vitamine D, les rétinoïdes, la puvathérapie, voire les immunosuppresseurs ou les biothérapies dans les formes sévères.
Ce patient a été traité par hydrocortisone en crème. Les lésions ont disparu en trois semaines.
Fathallah N, Spindler L, de Parades V. Prurit anal. Rev Prat Med Gen 2020; 34(1040):332-4.
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