Cet essai randomisé a inclus 15 076 patients (âge médian 57 ans, 70 % d’hommes) ayant une pathologie athéromateuse prouvée, et donc en situation de prévention secondaire. Ces patients recevaient une dose quotidienne d’aspirine, soit de 81 mg, soit de 325 mg. Le critère principal de jugement de l’efficacité était composite : décès de toute cause, hospitalisation pour infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral. Après un suivi médian de 26 mois, il n’y avait pas de différence entre l’aspirine à 81 mg/j (7,28 % d’événements) et à 325 mg/j (7,51 %). La sécurité du traitement était évaluée sur la fréquence des hospitalisations pour saignement grave, sans différence entre les deux dosages (0,63 % dans le groupe 81 mg contre 0,60 %). À noter, les changements de dosage en cours d’étude étaient plus fréquents dans le « groupe 325 mg » (tendance à réduire la dose, 46 % des patients) que dans le « groupe 81 mg » (7,1 % des patients), ce qui a pu diminuer la puissance de l’étude pour mettre en évidence une différence.S. Rivière déclare n'avoir aucun lien d'intérêts.