Otites moyennes aiguës de l’enfant
L’otite moyenne aiguë est une infection très fréquente chez l’enfant, surtout entre 6 et 24 mois, étant donné les particularités anatomo-physiologiques, en particulier de la trompe d’Eustache. Sur le plan bactériologique, il existe une prédominance de deux germes : Haemophilus influenzae et Streptococcus pneumoniae, représentant environ 80 à 90 % des pathogènes responsables.
Il faut souligner, depuis quelques années, l’émergence de souches résistantes (Haemophilus sécréteurs de bêtalactamases, pneumocoque de sensibilité diminuée à la pénicilline), source d’infections traînantes ou compliquées. Cette proportion a tendance à diminuer ces dernières années, avec la vaccination antipneumoccique. Chez l’enfant de moins de 3 mois, il faut signaler la possibilité d’infections à Pseudomonas aeruginosa et à staphylocoque. Sur le plan clinique, il convient de mettre l’accent sur la fréquence des signes non spécifiques chez le nourrisson (tout nourrisson fébrile doit bénéficier d’un examen systématique des tympans). Chez le grand enfant, au contraire, les signes otologiques prédominent (otalgie).
L’examen otoscopique constitue l’étape clé du diagnostic. Il permet de distinguer 3 stades (congestif, collecté, otorrhée spontanée).
L’évolution est spontanément favorable dans la majorité des cas. Des complications peuvent toutefois survenir, principalement locorégionales (mastoïdite, paralysie faciale, labyrinthite) parfois à distance (méningite).
Le principal diagnostic différentiel est représenté par l’otite séromuqueuse.
Le traitement est avant tout médical, par le biais d’une antibiothérapie, le plus souvent par voie orale, qui a permis au cours des dernières années de faire quasiment disparaître les complications sur la base des recommandations de 2011.
La paracentèse conserve actuellement des indications précises, d’ordre thérapeutique, mais surtout à visée bactériologique. Une surveillance en cours et en fin de traitement est indispensable.
Il faut souligner, depuis quelques années, l’émergence de souches résistantes (Haemophilus sécréteurs de bêtalactamases, pneumocoque de sensibilité diminuée à la pénicilline), source d’infections traînantes ou compliquées. Cette proportion a tendance à diminuer ces dernières années, avec la vaccination antipneumoccique. Chez l’enfant de moins de 3 mois, il faut signaler la possibilité d’infections à Pseudomonas aeruginosa et à staphylocoque. Sur le plan clinique, il convient de mettre l’accent sur la fréquence des signes non spécifiques chez le nourrisson (tout nourrisson fébrile doit bénéficier d’un examen systématique des tympans). Chez le grand enfant, au contraire, les signes otologiques prédominent (otalgie).
L’examen otoscopique constitue l’étape clé du diagnostic. Il permet de distinguer 3 stades (congestif, collecté, otorrhée spontanée).
L’évolution est spontanément favorable dans la majorité des cas. Des complications peuvent toutefois survenir, principalement locorégionales (mastoïdite, paralysie faciale, labyrinthite) parfois à distance (méningite).
Le principal diagnostic différentiel est représenté par l’otite séromuqueuse.
Le traitement est avant tout médical, par le biais d’une antibiothérapie, le plus souvent par voie orale, qui a permis au cours des dernières années de faire quasiment disparaître les complications sur la base des recommandations de 2011.
La paracentèse conserve actuellement des indications précises, d’ordre thérapeutique, mais surtout à visée bactériologique. Une surveillance en cours et en fin de traitement est indispensable.
Otites moyennes aiguës de l’adulte
L’otite moyenne aiguë est une infection relativement rare chez l’adulte, s’intégrant volontiers dans un tableau grippal ou de rhinopharyngite.
Sur le plan bactériologique, il faut souligner la prédominance du Streptococcus pneumoniae, ne présentant pas les mêmes caractères de résistance que chez l’enfant.
Sur le plan clinique, il convient de souligner le caractère habituellement unilatéral et l’importance de l’otalgie.
L’examen otoscopique et l’évolution sont similaires aux formes de l’enfant. Il est fondamental d’éliminer d’autres pathologies auriculaires, tout particulièrement une poussée aiguë de réchauffement d’une otite chronique. L’otalgie réflexe à tympan normal constitue un problème fréquent et essentiel chez l’adulte. Il convient en effet d’éliminer toute pathologie de voisinage, en particulier néoplasique.
Le traitement est médical combinant une antibiothérapie et des antalgiques par voie orale.
Sur le plan bactériologique, il faut souligner la prédominance du Streptococcus pneumoniae, ne présentant pas les mêmes caractères de résistance que chez l’enfant.
Sur le plan clinique, il convient de souligner le caractère habituellement unilatéral et l’importance de l’otalgie.
L’examen otoscopique et l’évolution sont similaires aux formes de l’enfant. Il est fondamental d’éliminer d’autres pathologies auriculaires, tout particulièrement une poussée aiguë de réchauffement d’une otite chronique. L’otalgie réflexe à tympan normal constitue un problème fréquent et essentiel chez l’adulte. Il convient en effet d’éliminer toute pathologie de voisinage, en particulier néoplasique.
Le traitement est médical combinant une antibiothérapie et des antalgiques par voie orale.
Otites externes
Il s’agit d’une infection des tissus de recouvrement du conduit auditif externe.
Les germes en cause sont essentiellement : Staphylococcus aureus et Pseudomonas aeruginosa.
Elles sont favorisées par des traumatismes au niveau du conduit auditif externe, ou des dermatoses sous-jacentes.
L’otalgie est très vive. La peau du conduit auditif externe est très épaissie et inflammatoire.
Le traitement repose essentiellement sur les soins locaux : aspiration des débris associée à des instillations de gouttes auriculaires.
Il faut toujours penser à « l’otite maligne externe », chez le sujet diabétique ou immunodéprimé.
Les germes en cause sont essentiellement : Staphylococcus aureus et Pseudomonas aeruginosa.
Elles sont favorisées par des traumatismes au niveau du conduit auditif externe, ou des dermatoses sous-jacentes.
L’otalgie est très vive. La peau du conduit auditif externe est très épaissie et inflammatoire.
Le traitement repose essentiellement sur les soins locaux : aspiration des débris associée à des instillations de gouttes auriculaires.
Il faut toujours penser à « l’otite maligne externe », chez le sujet diabétique ou immunodéprimé.
Otite chronique
On distingue les otites chroniques bénignes non cholestéatomateuses et les otites chroniques cholestéatomateuses.
L’infection peut constituer un mode de révélation ou au contraire de poussée de réchauffement d’une pathologie connue.
Il s’agit souvent d’une otorrhée purulente ou mucopurulente, apparaissant spontanément, ou lors d’introduction d’eau dans l’oreille ou à l’occasion d’un épisode infectieux rhinopharyngé.
Le contexte et l’examen clinique permettront le plus souvent de confirmer la présence de sécrétions purulentes et d’une otite chronique sous-jacente.
Le traitement de la poussée de réchauffement repose sur une antibiothérapie locale non ototoxique ± anti-inflammatoires. On peut être amené parfois à y associer une antibiothérapie par voie générale.
L’otite séromuqueuse est une pathologie fréquente qui touche près de 50 % des enfants, avec un âge moyen de 5 ans. Chez l’adulte, elle est beaucoup plus rare, souvent unilatérale. Elle doit faire rechercher une tumeur du cavum. L’hypoacousie est le mode habituel de révélation. Certaines otites séreuses peuvent se surinfecter. Le traitement des surinfections d’otite séreuse est le même que celui de l’otite moyenne aiguë.
L’infection peut constituer un mode de révélation ou au contraire de poussée de réchauffement d’une pathologie connue.
Il s’agit souvent d’une otorrhée purulente ou mucopurulente, apparaissant spontanément, ou lors d’introduction d’eau dans l’oreille ou à l’occasion d’un épisode infectieux rhinopharyngé.
Le contexte et l’examen clinique permettront le plus souvent de confirmer la présence de sécrétions purulentes et d’une otite chronique sous-jacente.
Le traitement de la poussée de réchauffement repose sur une antibiothérapie locale non ototoxique ± anti-inflammatoires. On peut être amené parfois à y associer une antibiothérapie par voie générale.
L’otite séromuqueuse est une pathologie fréquente qui touche près de 50 % des enfants, avec un âge moyen de 5 ans. Chez l’adulte, elle est beaucoup plus rare, souvent unilatérale. Elle doit faire rechercher une tumeur du cavum. L’hypoacousie est le mode habituel de révélation. Certaines otites séreuses peuvent se surinfecter. Le traitement des surinfections d’otite séreuse est le même que celui de l’otite moyenne aiguë.