Les personnes atteintes de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) sont à haut risque d’infections respiratoires. Certains vaccins leur sont donc particulièrement recommandés : vaccin antigrippal annuel, antipneumococcique, anti-SARS-Cov-2. Dans certains cas, les vaccins contre la coqueluche et le zona sont également envisagés.
La vaccination est un volet important de la prise en charge des patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).
Pourquoi vacciner les patients atteints de BPCO ?
Ces patients sont à haut risque d’infections respiratoires et d’aggravations (pneumonies, exacerbations de BPCO) en cas d’infection respiratoire bactérienne ou virale.1,2 Ils cumulent un certain nombre de facteurs de vulnérabilité aux pneumonies bactériennes : âge élevé (la prévalence de la BPCO augmentant avec l’âge), tabagisme, administration de thérapeutiques qui augmentent le risque de pneumonies bactériennes (en particulier les corticoïdes inhalés et/ou systémiques), déficit intrinsèque de l’immunité pulmonaire antibactérienne avec un déficit de phagocytose des bactéries par les macrophages alvéolaires. De plus, ils sont fréquemment atteints d’autres pathologies chroniques (diabète, pathologies cardiovasculaires, pathologies tumorales) qui majorent les risques.
Le risque d’aggravation respiratoire mettant en jeu le pronostic vital est d’autant plus important que la fonction respiratoire est plus abaissée.
Les patients atteints de BPCO sont également à risque d’exacerbations respiratoires aiguës, qui sont responsables de plus de 100 000 hospitalisations par an en France et sont fréquemment déclenchées par des infections virales (rhinovirus, virus grippaux, virus respiratoire syncytial). Enfin, lors de l’épidémie de Covid-19, la BPCO a été identifiée comme l’une des pathologies associées à la survenue de pneumonies virales graves avec un risque élevé de mortalité.
Le risque d’aggravation respiratoire mettant en jeu le pronostic vital est d’autant plus important que la fonction respiratoire est plus abaissée.
Les patients atteints de BPCO sont également à risque d’exacerbations respiratoires aiguës, qui sont responsables de plus de 100 000 hospitalisations par an en France et sont fréquemment déclenchées par des infections virales (rhinovirus, virus grippaux, virus respiratoire syncytial). Enfin, lors de l’épidémie de Covid-19, la BPCO a été identifiée comme l’une des pathologies associées à la survenue de pneumonies virales graves avec un risque élevé de mortalité.
Quels sont les vaccins recommandés ?
Les vaccins recommandés chez les patients atteints de BPCO suivent le calendrier des recommandations vaccinales actualisé chaque année par la commission technique des vaccinations de la HAS disponible sur le site internet du ministère de la Santé et de la Prévention.3 Les schémas vaccinaux recommandés sont résumés dans le tableau .
Chez tous les patients atteints de BPCO sont systématiquement recommandées les vaccinations suivantes :
- antigrippale saisonnière annuelle ;
- antipneumococcique, visant à prévenir les infections invasives (dont les pneumonies) à pneumocoque ; l’efficacité est prouvée, en particulier après l’âge de 65 ans. L’efficacité dans la prévention des exacerbations respiratoires aiguës liées à une infection bronchique bactérienne à pneumocoque est plausible mais non clairement établie. Le protocole repose sur une double vaccination par le vaccin conjugué à 13 valences (Prevenar 13) et le vaccin polyosidique à 23 valences (Pneumovax). La revaccination par le vaccin à 23 valences est nécessaire tous les cinq ans. Les schémas vaccinaux utilisés dépendent du statut vaccinal antérieur (tableau ) ;
- anti-SARS-CoV-2 (Covid-19) : les patients atteints de BPCO font partie des populations vulnérables qui doivent être protégées par la vaccination. Les recommandations vaccinales étant rapidement évolutives, il est difficile de donner un schéma précis à date. Il convient d’appliquer les recommandations en vigueur chez tous les patients atteints de BPCO.
Dans certaines populations de patients atteints de BPCO, des vaccins supplémentaires sont recommandés :
- le vaccin acellulaire anticoquelucheux est recommandé chez l’adulte susceptible d’être en contact étroit et durable avec un nourrisson au cours de ses six premiers mois de vie, si la vaccination antérieure date de plus de dix ans ;
- le vaccin vivant atténué antizostérien (Zostavax), sauf en cas d’immunodépression (corticothérapie orale à plus de 10 mg d’équivalent prednisone par jour pendant au moins deux semaines ; chimiothérapie anticancéreuse). Une seule injection pratiquée chez les patients âgés de 65 à 74 ans est recommandée pour prévenir la survenue du zona (y compris chez les patients ayant un antécédent).
Il n’y a pas d’indication au vaccin anti-Haemophilus influenzae chez les patients atteints de BPCO. Le vaccin disponible cible les souches encapsulées, et non les souches d’Haemophilus influenzae non typables qui sont fréquemment responsables d’exacerbations de BPCO et pour lesquelles il n’existe pas de vaccin.
Chez tous les patients atteints de BPCO sont systématiquement recommandées les vaccinations suivantes :
- antigrippale saisonnière annuelle ;
- antipneumococcique, visant à prévenir les infections invasives (dont les pneumonies) à pneumocoque ; l’efficacité est prouvée, en particulier après l’âge de 65 ans. L’efficacité dans la prévention des exacerbations respiratoires aiguës liées à une infection bronchique bactérienne à pneumocoque est plausible mais non clairement établie. Le protocole repose sur une double vaccination par le vaccin conjugué à 13 valences (Prevenar 13) et le vaccin polyosidique à 23 valences (Pneumovax). La revaccination par le vaccin à 23 valences est nécessaire tous les cinq ans. Les schémas vaccinaux utilisés dépendent du statut vaccinal antérieur (
- anti-SARS-CoV-2 (Covid-19) : les patients atteints de BPCO font partie des populations vulnérables qui doivent être protégées par la vaccination. Les recommandations vaccinales étant rapidement évolutives, il est difficile de donner un schéma précis à date. Il convient d’appliquer les recommandations en vigueur chez tous les patients atteints de BPCO.
Dans certaines populations de patients atteints de BPCO, des vaccins supplémentaires sont recommandés :
- le vaccin acellulaire anticoquelucheux est recommandé chez l’adulte susceptible d’être en contact étroit et durable avec un nourrisson au cours de ses six premiers mois de vie, si la vaccination antérieure date de plus de dix ans ;
- le vaccin vivant atténué antizostérien (Zostavax), sauf en cas d’immunodépression (corticothérapie orale à plus de 10 mg d’équivalent prednisone par jour pendant au moins deux semaines ; chimiothérapie anticancéreuse). Une seule injection pratiquée chez les patients âgés de 65 à 74 ans est recommandée pour prévenir la survenue du zona (y compris chez les patients ayant un antécédent).
Il n’y a pas d’indication au vaccin anti-Haemophilus influenzae chez les patients atteints de BPCO. Le vaccin disponible cible les souches encapsulées, et non les souches d’Haemophilus influenzae non typables qui sont fréquemment responsables d’exacerbations de BPCO et pour lesquelles il n’existe pas de vaccin.
Y a-t-il des précautions particulières ?
En dehors d’un épisode septique sévère, les vaccinations antigrippale, antipneumococcique et anti-SARS-CoV-2 peuvent être effectuées n’importe quand, y compris lors d’un épisode d’exacerbation respiratoire. Il ne faut pas retarder les vaccinations au motif d’une majoration modérée des symptômes : toute visite médicale doit être considérée comme une opportunité de vaccination. La présence d’une corticothérapie orale et/ou inhalée ne modifie pas les recommandations pour ces vaccins.
Le vaccin anticoquelucheux est rarement urgent et ne pose pas de problème particulier.
Le vaccin anti-zona est un vaccin vivant atténué qui est donc contre-indiqué en cas d’immunodépression, en particulier chez l’adulte recevant plus de 10 mg d’équivalent prednisone par jour depuis plus de deux semaines et chez les patients en cours de chimiothérapie anticancéreuse.
Le vaccin anticoquelucheux est rarement urgent et ne pose pas de problème particulier.
Le vaccin anti-zona est un vaccin vivant atténué qui est donc contre-indiqué en cas d’immunodépression, en particulier chez l’adulte recevant plus de 10 mg d’équivalent prednisone par jour depuis plus de deux semaines et chez les patients en cours de chimiothérapie anticancéreuse.
Références
1. Burgel PR, Vignier N, Cornaglia J. Guide pratique de vaccination en pneumologie 2020. BPCO. Revue des maladies respiratoires Actualités 2020;12:25-8.
2. Zysman M, Ribeiro Baptista B, Soumagne S, Marques da Silva V, Martin C, Thibaul de Menonville C, et al. Optimisation du traitement médicamenteux des patients atteints de BPCO en état stable. Position de la Société de pneumologie de langue française. Actualisation 2021. Rev Mal Respir 2021;38(5):539-61.
3. Commission technique des vaccinations. Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales 2023. Disponible sur le site https://solidarites-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/vaccination/calendrier-vaccinal.
2. Zysman M, Ribeiro Baptista B, Soumagne S, Marques da Silva V, Martin C, Thibaul de Menonville C, et al. Optimisation du traitement médicamenteux des patients atteints de BPCO en état stable. Position de la Société de pneumologie de langue française. Actualisation 2021. Rev Mal Respir 2021;38(5):539-61.
3. Commission technique des vaccinations. Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales 2023. Disponible sur le site https://solidarites-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/vaccination/calendrier-vaccinal.