Cet essai mené entre 2007 et 2016 a inclus 1 396 patients, d’âge médian 65 ans ayant bénéficié d’une prostatectomie radicale et ayant au moins un facteur de risque de progression : stade pT3 ou 4, score de Gleason entre 7 et 10, marges d’exérèse positives, et taux d’antigène spécifique de la prostate (PSA) préopératoire supérieur ou égal à 10 ng/mL. Les patients étaient randomisés pour recevoir une radiothérapie adjuvante ou une radiothérapie de rattrapage en cas de progression biochimique (PSA ≥ 0,1 ng/mL sur deux prélèvements consécutifs ou augmentation du PSA sur trois prélèvements consécutifs). Le suivi médian était de 4,9 ans. Dans le groupe « radiothérapie de rattrapage », 33 % des patients ont finalement bénéficié d’une radiothérapie dans les 8 ans. La survie sans progression biochimique était identique dans les deux groupes : 85 % dans le groupe « radiothérapie adjuvante » contre 88 % dans le groupe « radiothérapie de rattrapage ». 
La fréquence des incontinences rapportées par les patients, et la fréquence des sténoses urétrales étaient plus élevées dans le groupe « radiothérapie adjuvante ».

S. Rivière déclare n'avoir aucun lien d'intérêts.

Lancet 2020;396:1413-21.Parker CC, Clarke NW, Cook AD, et al. Timing of radiotherapy after radical prostatectomy (RADICALS-RT): a randomised, controlled phase 3 trial. PMID : 33002429.