Après un accident vasculaire cérébral (AVC), le retour à domicile permet de réinsérer le sujet dans son environnement en situation réelle de vie ; c’est le moment où le patient et ses proches vont réellement prendre conscience des situations de handicap liées aux séquelles. La restriction de la participation sociale du patient est liée à la gravité de l’AVC et aux séquelles limitant ses activités, en particulier la mobilité : la vitesse de marche et la capacité à utiliser les transports sont des éléments centraux de la restriction de participation. Les troubles cognitifs, la dépression jouent également un rôle délétère. Des facteurs contextuels interviennent : adaptations du milieu de vie et surtout soutien par l’entourage familial. Lors du retour à domicile, les troubles cognitifs peuvent se manifester par des troubles du comportement. Le soutien des proches et une fonction de « social support » (capacité à trouver les ressources nécessaires du quotidien dans la société) sont primordiaux pour une meilleure participation sociale. L’épuisement de l’entourage est fréquent, la dépendance du patient étant vécue comme un fardeau. Les besoins d’éducation sont au premier plan, dont les proches doivent bénéficier pour apprendre à aider le patient et à s’adapter à sa situation. Des mesures d’accompagnement existent dans le domaine sanitaire : éducation thérapeutique, visites à domicile, aide à l’organisation du retour à domicile, équipes mobiles de rééducation, retour à l’emploi. Ce dernier, possible en moyenne dans 44 % des cas, est important pour la réinsertion sociale.

Jean-Christophe Daviet, service de médecine physique et de réadaptation, CHU de Limoges, France

1er février 2022