Des tensions d’approvisionnement pour le misoprostol, molécule utilisée dans l’IVG, ont été rapportés depuis fin 2022. L’ANSM annonce aujourd’hui un retour à la normale.

En France, deux spécialités à base de misoprostol sont autorisées dans les IVG médicamenteuses. Elles sont indiquées :

  • pour l’interruption médicamenteuse de grossesse intra-utérine évolutive, en administration séquentielle avec la mifépristone au plus tard au 49e jour d’aménorrhée ;
  • pour la préparation du col de l’utérus avant interruption chirurgicale de grossesse au cours du premier trimestre.

Fabriquées en France ou en Europe, elles sont commercialisées par le laboratoire Nordic Pharma :

  • Gymiso (misoprostol 200 µg, boîte de 2 comprimés) ;
  • MisoOne (misoprostol 400 µg, boîte de 1 comprimé ; il existe aussi des boîtes de 16 comprimés disponibles à l’hôpital).

En fin d’année 2022, il y a eu des retards de fabrication pour la spécialité Gymiso, conduisant à un report d’utilisation vers MisoOne. À cela est venu s’ajouter un retard d’approvisionnement en matière première, entraînant des tensions d’approvisionnement dans certaines parties du territoire.

Plusieurs mesures ont été mises en place dans ce contexte pour gérer au mieux les stocks disponibles : contingentement de la distribution de ce médicament dans les officines (les pharmacies de ville pouvant commander uniquement des boîtes de 1 comprimé, celles de 16 comprimés étant réservées à un usage hospitalier) ; importation de boîtes de 1 comprimé de MisoOne italiennes ; interdiction de la vente et l’exportation de ces médicaments.

Enfin, le laboratoire Nordic Pharma a reçu de nouveaux approvisionnements de plusieurs dizaines de milliers de boîtes de Gymiso et de MisoOne : en cours de distribution, elles vont permettre de résoudre ces tensions temporaires.