Durant 2 journées, les 6 et 7 décembre derniers, ReAGJIR a réuni 200 jeunes généralistes au Palais des Papes, à Avignon (voir Rev Prat Med Gen1015 et 1017). Au programme : des sessions de formation variées, des tables rondes sur l’avenir de la profession et des ateliers pour réussir son début d’exercice, le tout dans une perspective pluriprofessionnelle. Pleins feux sur 5 ateliers pratiques.

Dans la jungle des contrats…

Lors de cet atelier, de nombreuses questions ont fusé, témoignant d’un réel besoin d’informations. À chaque statut son contrat : celui de salarié, de remplacement, d’association, de société civile, de collaboration libérale… De références juridiques en exemples concrets, l’experte juriste a su rassurer et éclairer les jeunes médecins. D’ailleurs, la famille des guides ReAGJIR s’est récemment enrichie d’un nouveau membre : Le p’tit guide contrats, à retrouver sur notre site ! Un grand principe à retenir : ne jamais rester seul face à un contrat qui vous engage.

Écolonomie : ça rime avec thérapie ?

Le cabinet médical doit trouver un équilibre entre qualité des soins et écologie. La gestion des déchets passe par les classiques 4 R (refuser, réduire, réutiliser et recycler) mais surtout par une bonne organisation de l’espace et du tri. L’exemple du spéculum gynécologique nous montre que l’usage unique est parfois incontournable. L’hygiène doit être améliorée et la désinfection pas trop agressive.
La prévention des infections associées aux soins est essentielle et impérative, mais elle ne doit pas exposer excessivement le professionnel à certains produits. Les solutions hydroalcooliques sont par exemple à proscrire dans la vie privée. Enfin, une réflexion annuelle sur les protocoles d’entretien des locaux et les produits utilisés pourrait également s’avérer utile.

Cancers du sein : informer pour mieux dépister

En 2016, une concertation citoyenne et scientifique a insisté sur l’importance d’une information équilibrée sur ce dépistage, expliquant aux femmes concernées ses avantages et ses inconvénients, sans omettre les points de désaccord scientifique. L’atelier sur ce thème a présenté les outils du site internet dédié www.cancer-rose.fr (créé par des médecins du Formindep). Au travers d’une lecture critique des statistiques, l’intérêt d’un dépistage organisé a été discuté. En l’occurrence, pour sauver une vie, 1 300 femmes entre 50 et 59 ans devraient participer à ce dépistage par mammographie. Un chiffre peu connu et qui fait réfléchir !

Soins non programmés : gare aux envahisseurs

Cette demande, ressentie comme urgente, comment la caser dans nos agendas déjà bien chargés ? Le patient se dirige bien souvent vers les urgences, les plateformes de téléconsultation et vers la permanence de soins. La gestion de ce type de soin est facilitée par une coordination entre professionnels à l’échelle d’une patientèle et d’un territoire et par des créneaux de consultation dédiés…
Mais l’idéal est d’éviter sa survenue, par une information lors de la décla- ration de médecin traitant. Autre piste : accompagner le patient dans sa pathologie chronique ou aiguë par l’éducation thérapeutique. Secrétaires, paramédicaux, hôpitaux et structures médicosociales sont parties prenantes de cette anticipation. La CPTS semble l’outil le plus pertinent pour financer la prise en charge de ces SNP.

Sus aux perturbateurs endocriniens !

Comprendre la pollution de l’air et l’impact des perturbateurs endocriniens en 2 heures. Le défi a été relevé par nos 2 intervenants, les Dr Thomas Bourdrel, fondateur du collectif Strasbourg Respire, et Jean Lefevre, membre de l’Association santé environnement France. Le débat sur les perturbateurs endocriniens n’a pas manqué d’éveiller les consciences. Informer les patients de façon éclairée et bienveillante, trouver un juste milieu entre convictions personnelles et pratiques professionnelles, telles ont été les questions soulevées dans ce débat passionnant. Conseils à transmettre : aérer son logement au moins 10 minutes, deux fois par jour, conserver et cuire les aliments dans du verre, de l’inox ou du fer et laver au préalable ses vêtements neufs…
Rendez-vous les 7 et 8 novembre prochains pour la 8e édition des Rencontres nationales de ReAGJIR à Reims !

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