Les 26 et 27 novembre 2019 s’est déroulé le séminaire des Jeunes universitaires (JU) de médecine générale organisé par ReAGJIR en préambule au Congrès national des généralistes enseignants (CNGE). Ainsi, depuis plusieurs années, les JU se retrouvent durant une journée et demie afin de se former et d’échanger. Cette année, ils étaient une cinquantaine, venus de toute la France.

Jeunes universitaires, késako ?

Les JU regroupent les chefs de clinique des universités et les assistants universitaires de médecine générale. Outre leur pratique en médecine générale ambulatoire, ils exercent une activité d’enseignement et de recherche au sein des départements de médecine générale (DMG).
Leur contrat universitaire est de 2 ans, renouvelable 2 fois 1 an. Un décret pour une prolongation jusqu’à 8 ans devrait être publié prochainement au JO.
Après leur clinicat, ils peuvent poursuivre une carrière universitaire en tant que titulaire ou associé (maître de conférences, professeur) ou, comme certains généralistes, poursuivre dans la filière universitaire en tant que maître de stage des universités afin d’accueillir et former les étudiants lors des stages ambulatoires.

Un séminaire motivant !

La première session, « Production du collège », a mis en scène via des jeux de rôle la fiche de poste des chefs de clinique réalisée par le collège de ReAGJIR. En effet, ses missions varient d’une faculté à une autre, et nombreux sont ceux qui les trouvent floues. Cette fiche informative et modulable leur donne des repères pour construire le parcours universitaire avec leur directeur de DMG ou leur tuteur. Les jeux de rôle ont permis de recueillir à chaud l’avis des participants et de finaliser la fiche pour une diffusion ultérieure au sein des départements de médecine générale.
Par la suite, 2 parcours ont été proposés. Celui sur l’entretien motivationnel a suscité des échanges animés et des pistes de réflexion sur l’accompagnement des malades chroniques et leur promotion en tant qu’acteurs de leur santé. Le parcours « Recherche » était axé sur l’écriture d’un abstract en vue d’une communication orale ou d’un poster et sur les règles d’or de l’intervention idéale. Présenter son travail en congrès ? Contenu et forme ont été abordés avec une mise en pratique finale pour être prêt à défendre son projet !
La fin d’après-midi a mis le patient partenaire au centre des réflexions. Notamment, leur participation aux soins, enseignement et recherche, et l’éducation thérapeutique en ambulatoire : construction du programme, diffusion de l’information et recrutement des participants, animation et expertise dans les ateliers, évaluation.
Lors de la session « Actualités », divers sujets ont été abordés, notamment la prolongation du clinicat et les rencontres annuelles de ReAGJIR à Reims avec une session poster susceptible de les intéresser.
Autres thèmes au programme : la construction du parcours recherche et la stratégie de publication dans le clinicat. Des maîtres de conférences universitaires de médecine générale leur ont fourni de précieux conseils pour élaborer leur parcours universitaire et répondre à leurs questions (modalités pour devenir MCU).
Enfin, le séminaire s’est terminé sur 2 sessions en parallèles : l’une sur l’écriture narrative dans le domaine de la pédagogie (trace d’apprentissage du récit de situation complexe authentique) et l’autre sur l’encadrement des thèses qualitatives, de plus en plus nombreuses dans notre discipline.
Prochaine édition à Bordeaux…Rendez-vous à tous les JU les 16 et 17 novembre 2020 !
Encadre

FUMG : la crème de la spécialité ?

• La filière universitaire de médecine générale est née en 2007 à la suite de la création de la spécialité de médecine générale en 2002 et du diplôme des études spécialisées (DES) de médecine générale en 2004.

Ainsi 16 chefs de clinique ont été nommés en 2007. Ils étaient 96 en fonction au 1er janvier 2015.1 Leur nombre a augmenté et même doublé en 2016 et 2017 à l’initiative de Marisol Touraine, mais cela reste insuffisant au regard des besoins de la discipline (ratio enseignants ETP/étudiants de 1/80 au 1er janvier 2019 contre 1/10 pour d’autres spécialités).

1. Taha A, Boulet P, Beis JN, et al. état des lieux de la médecine générale universitaire au 1er janvier 2015 : la construction interne de la FUMG. Exercer 2015;122:267-82.
1. Taha A, Boulet P, Beis JN, et al. état des lieux de la médecine générale universitaire au 1er janvier 2015 : la construction interne de la FUMG. Exercer 2015;122:267-82.

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