En Islande, pays où la prévalence de l’infection par le SARS-CoV-2 est restée faible, une campagne de dépistage massive a été menée, avec environ 15 % de la population testée. Les auteurs ont ici analysé les résultats des sérologies SARS-CoV-2 de 30 576 personnes (6 techniques différentes ont été utilisées pour déterminer la meilleure performance diagnostique). Les différents groupes constitués ont compris 1 237 personnes ayant eu un diagnostic positif par PCR, 4 222 personnes placées en quarantaine du fait d’un contact avec un sujet infecté, et 23 452 personnes n’ayant pas eu de contact connu avec un sujet infecté. Parmi les sujets infectés, 91,1 % ont eu une sérologie positive, avec un taux d’immunoglobulines anti-SARS-CoV-2 augmentant jusqu’au 2e mois puis atteignant un plateau jusqu’au 4e mois (suivi le plus long dans l’étude). Parmi les sujets en quarantaine, 2,3 % ont eu une sérologie positive, et parmi les sujets sans contact connu avec le virus, 0,3 % ont eu une sérologie positive. À partir de ces données, les auteurs ont établi une estimation statistique à l’échelle de la population islandaise, établissant que 0,9 % de la population avait été touchée par l’infection, le taux de létalité étant de 0,3 %, que seuls 56 % des infections ont été détectées par une PCR positive, et que 30 % des cas sont survenus chez des sujets n’ayant pas fait l’objet d’une quarantaine ni d’un test PCR.S. Rivière déclare n'avoir aucun lien d'intérêts.