Cette étude a été menée au Danemark, où une campagne large de polymerase chain reaction (PCR) recherchant le severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (Sars-CoV-2) a été réalisée, avec 4 millions de personnes (69 % de la population) qui ont pratiqué 10,6 millions de PCR. L’objet ici était de déterminer le risque de réinfection au cours de la 2e vague* (du 1er septembre au 31 décembre 2020). Deux analyses ont été menées. La 1re, dite analyse principale, a comparé la fréquence des infections selon qu’un sujet avait eu une PCR positive ou non au cours de la 1re vague (de mars à mai 2020), en excluant les personnes testées positives entre les deux vagues. La 2e, dite alternative, comparait le taux d’infection chez ceux ayant eu un test PCR positif datant d’au 3 mois à ceux qui n’ayant pas eu de test positif, indépendamment de la période, en étudiant la différence selon l’âge, le sexe et la date d’infection. Au cours de la 1re vague, sur 525 339 personnes testées, 2,1 % ont eu un test positif. Avoir eu un test positif était associé à une protection de 80,5 % contre la survenue d’un nouveau test positif au cours de la 2e vague. L’analyse alternative retrouvait un résultat similaire de 78,8 %, mais a également montré que ce niveau de protection n’était que de 47 % chez les sujets de 65 ans et plus. Il n’y avait pas de différence significative selon le sexe. La protection était de 79,3 % entre 3 et 6 mois après la 1re PCR positive, et restait de 77,7 % après 7 mois.* La réinfection était définie par la 2e PCR positive mais la méthodologie de l’étude ne permettait pas d’en déterminer le caractère symptomatique.S. Rivière déclare n'avoir aucun lien d'intérêts.