1 Le terme de « migrant » recouvre une population très hétérogène mais dont la proportion par rapport à la population générale est stable en France et de l’ordre de 10 %.
2 La situation de précarité sociale des migrants primo-arrivants les expose à diverses vulnérabilités (d'hébergement, alimentaire, sexuelle …), tout particulièrement les femmes, avec des conséquences sur la santé.
3 Le phénomène mondial de transition sanitaire (passage de la domination de la morbi-mortalité des maladies infectieuses vers les maladies non transmissibles et notamment métaboliques telles que l’hypertension artérielle ou le diabète) s’observe à l’échelle individuelle de l’itinéraire de vie des migrants (transition sanitaire accélérée).
4 Les obstacles à l’accès aux soins des migrants sont multiples et vont des difficultés linguistiques à des pratiques illégales de refus de soin ou d’accès aux droits prévus par la loi
5 Compte tenu des facteurs d’exposition, un bilan de santé systématique est légitime chez les migrants arrivés récemment.
6 Pour les migrants originaires de pays où le calendrier vaccinal rend une primo-vaccination effective très probable (v. le site internet* de l’Organisation mondiale de la santé), un simple rappel suivi du calendrier en vigueur en France est suffisant. Dans les autres cas on peut reprendre le calendrier à zéro ou guidé par le dosage des anticorps vaccinaux.
7 Les troubles psychiques chez les migrants sont fréquents mais sous-estimés.
8 Les parcours migratoires « barbares » sont souvent responsables de psychotraumatismes graves de prise en charge délicate.
9 L’importation par les migrants de maladies infectieuses, notamment émergentes, entraînant une menace de santé publique pour la population générale est un mythe.
10Au-delà de la santé publique, apporter les soins nécessaires aux personnes vulnérables, et notamment aux migrants, est un devoir éthique et déontologique.
* https://www.who.int/topics/immunization/fr/