Pour améliorer la gestion des risques lors de la prescription de médicaments en pédiatrie, la HAS met à disposition une nouvelle fiche « Les médicaments en pédiatrie – Ce n’est pas un jeu d’enfant ».

Une étude publiée par l’Inserm révèle que 86 % des enfants et adolescents ont reçu au moins une prescription médicamenteuse au cours d’une année sur la période 2018-2019 (soit une augmentation de 4 % par rapport à 2010-2011). Sur ces 86 %, 97 % ont moins de 6 ans, la tranche d’âge la plus exposée. L’administration de médicaments en pédiatrie peut entraîner des événements indésirables graves liés aux présentations médicamenteuses non adaptées à la pédiatrie ou aux erreurs de posologie.

Le « flash sécurité » de la HAS fournit une analyse de situations vécues par les professionnels, issues de la base de retour d’expérience du dispositif de déclaration des événements indésirables graves associés aux soins (EIGS) et/ou d’accréditation des médecins et des équipes médicales. Ces cas de mésusage des médicaments en pédiatrie sont liés soit à une erreur de prescription, en n’adaptant pas la posologie au poids de l’enfant, soit à une erreur de dilution, lors de la substitution d’une forme pédiatrique non disponible par une forme adulte, soit à une erreur de calcul lors de la conversion des mg en mL. À lire ici : https://swll.to/zWXTY5

La HAS met aussi à disposition de documents pour sécuriser la prescription :


Encadre

Prescription de médicaments en pédiatrie

Il est important :

  • d’adapter la dose et la forme pharmaceutique prescrite en fonction de l’âge et du poids de l’enfant ou de l’adolescent ;
  • d’être particulièrement vigilant lorsqu’il s’agit d’un médicament comportant un protocole spécifique de prescription en termes de posologie (antibiotiques par ex.) ;
  • attention à la confusion entre mg et mL ;
  • d’expliquer aux parents la posologie, la durée de la prescription et l’utilisation des dispositifs d’administration (pipettes, gobelets doseurs…). Rappeler que chaque dispositif est propre à son médicament ;
  • de prévenir les patients de la non prise en charge de leur traitement dans le cadre de prescriptions hors-AMM.