Dans l’étude française «Opportunités manquées », publiée en 2013, presque toutes les personnes découvrant leur séropositivité avaient consulté un médecin au cours des années précédentes, souvent à l’occasion de signes évocateurs de l’infection ou dans des circonstances favorables à sa découverte.1 Ainsi, la HAS incite à un dépistage intensifié chez les sujets les plus à risque, qu’il faut pouvoir identifier comme tels. Des questions sur le parcours de vie et la sexualité devraient être systématiques : de nombreux motifs de consultation sont propices à s’y intéresser et à proposer le dépistage.
Le traitement antirétroviral est un outil de prévention extrêmement efficace, aux échelons individuel et populationnel, sous 3 formes : TasP (Treatment as Prevention : on n’a pas observé de transmission du VIH au sein de couples sérodifférents, hétérosexuels et homosexuels masculins, lorsque le partenaire infecté est traité avec succès2, 3), TPE (traitement post-exposition sexuelle ou professionnelle) et PrEP (prophylaxie pré-exposition pour les personnes à risque).
Le chemin est donc tout tracé : il faut dépister, puis traiter les séropositifs et proposer la PrEP aux séronégatifs à risque. Et cela pourrait marcher ! Dans notre pays, le nombre de découvertes d’infections par le VIH a décru, pour la première fois depuis des années, entre 2017 et 2018 : il est passé de 6 583 à 6 155, soit une diminution significative de 7 %.4 La baisse la plus importante (entre 2013 et 2018) concerne les personnes nées en France : hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH ;16 %) et hétérosexuels des 2 sexes (22 %). Le taux de découverte est resté stable chez les femmes nées à l’étranger et a augmenté chez les HSH nés à l’étranger ; notons qu’en 2018 la majorité des découvertes (56 %) concernait des personnes nées à l’étranger (dont 66 % en Afrique subsaharienne, 13 % en Amérique ou à Haïti). Pour la seule ville de Paris, entre 2015 et 2018, la décroissance a été de 16 %, et de 28 % pour les HSH nés en France.
Ces tendances doivent être confirmées, et on se gardera de toute interprétation prématurée. On peut néanmoins dire que, dans un pays où le traitement et la PrEP sont d’un accès aisé et pris en charge par la collectivité, faciliter le dépistage pour tous (voir son expérimentation sans ordonnance à Paris et Nice) et cibler plus particulièrement les populations-clés sont des objectifs auxquels tous les décideurs et acteurs du système de santé doivent adhérer.
Le traitement antirétroviral est un outil de prévention extrêmement efficace, aux échelons individuel et populationnel, sous 3 formes : TasP (Treatment as Prevention : on n’a pas observé de transmission du VIH au sein de couples sérodifférents, hétérosexuels et homosexuels masculins, lorsque le partenaire infecté est traité avec succès2, 3), TPE (traitement post-exposition sexuelle ou professionnelle) et PrEP (prophylaxie pré-exposition pour les personnes à risque).
Le chemin est donc tout tracé : il faut dépister, puis traiter les séropositifs et proposer la PrEP aux séronégatifs à risque. Et cela pourrait marcher ! Dans notre pays, le nombre de découvertes d’infections par le VIH a décru, pour la première fois depuis des années, entre 2017 et 2018 : il est passé de 6 583 à 6 155, soit une diminution significative de 7 %.4 La baisse la plus importante (entre 2013 et 2018) concerne les personnes nées en France : hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH ;16 %) et hétérosexuels des 2 sexes (22 %). Le taux de découverte est resté stable chez les femmes nées à l’étranger et a augmenté chez les HSH nés à l’étranger ; notons qu’en 2018 la majorité des découvertes (56 %) concernait des personnes nées à l’étranger (dont 66 % en Afrique subsaharienne, 13 % en Amérique ou à Haïti). Pour la seule ville de Paris, entre 2015 et 2018, la décroissance a été de 16 %, et de 28 % pour les HSH nés en France.
Ces tendances doivent être confirmées, et on se gardera de toute interprétation prématurée. On peut néanmoins dire que, dans un pays où le traitement et la PrEP sont d’un accès aisé et pris en charge par la collectivité, faciliter le dépistage pour tous (voir son expérimentation sans ordonnance à Paris et Nice) et cibler plus particulièrement les populations-clés sont des objectifs auxquels tous les décideurs et acteurs du système de santé doivent adhérer.
1. Champenois K, Cousien A, Cuzin L, et al. Missed opportunities for HIV testing in newly-HIV-diagnosed patients, a cross sectional study. BMC Infect Dis 2013;13:200.
2. Rodger AJ, Cambiano V, Bruun T, et al. Sexual activity without condoms and risk of HIV transmission in serodifferent couples when the HIV-positive partner is using suppressive antiretroviral therapy. JAMA 2016;316:171-81.
3. Rodger AJ, Cambiano V, Bruun T, et al. Risk of HIV transmission through condomless sex in serodifferent gay couples with the HIV-positive partner taking suppressive antiretroviral therapy (PARTNER): final results of a multicentre, prospective, observational study. Lancet 2019;393:2428-38.
4. Santé publique France. Découvertes de séropositivité VIH et diagnostics de sida – France 2018. Bulletin de santé publique. Octobre 2019. https://bit.ly/2qYBfLZ
2. Rodger AJ, Cambiano V, Bruun T, et al. Sexual activity without condoms and risk of HIV transmission in serodifferent couples when the HIV-positive partner is using suppressive antiretroviral therapy. JAMA 2016;316:171-81.
3. Rodger AJ, Cambiano V, Bruun T, et al. Risk of HIV transmission through condomless sex in serodifferent gay couples with the HIV-positive partner taking suppressive antiretroviral therapy (PARTNER): final results of a multicentre, prospective, observational study. Lancet 2019;393:2428-38.
4. Santé publique France. Découvertes de séropositivité VIH et diagnostics de sida – France 2018. Bulletin de santé publique. Octobre 2019. https://bit.ly/2qYBfLZ