I
Selon les signataires, faute d’un support légal, les plaintes des victimes (presque toujours des femmes) auprès de l’Ordre aboutissaient trop souvent à des relaxes, à des sanctions symboliques, voire à leur culpabilisation.
Sans vouloir jeter l’opprobre sur l’ensemble de la profession, ils souhaitaient que soient plus facilement sanctionnés
Et de demander à Agnès Buzyn (pour protéger les patientes mais aussi les médecins peu ou pas formés à ces risques) l’ajout d’un article spécifique :
le Conseil national de l’Ordre des médecins avait déjà pris des initiatives sur ce thème.
Aussi a-t-il très vite saisi l’importance qu’il convenait d’accorder à la demande des pétitionnaires. Et ce même si le code de déontologie disposait déjà, dans son article 2 :
mais de compléter la disposition existante relative au respect de la dignité de la personne. Et ce sans détour :
que pourront désormais utiliser les défenseurs des victimes – notamment quand est revendiquée par la partie adverse une relation sexuelle entre adultes consentants.
nous a expliqué le Dr Jean-Marie Faroudja, président de la section Éthique et déontologie du Cnom.
la conduite pratique lorsqu’on a connaissance d’agissements de ce type.
, précise le Dr Faroudja. Une démarche judicieuse que complètera un guide pratique destiné à celles et ceux qui estiment avoir été victimes d’une inconduite sexuelle de la part d’un médecin.
1. Cnom. Harcèlement sexuel : l’Ordre des médecins encourage les victimes à porter plainte devant ses instances. Communication publique, 27 octobre 2017. https://bit.ly/2TPkoZu

2. Cnom. Engagé contre le harcèlement sexuel, l’Ordre des médecins fixe trois principes : transparence, prévention et sanction. Communication publique, 21 novembre 2017. https://bit.ly/2OfgR0F