Distinguer un syndrome parkinsonien iatrogène d’une vraie maladie de Parkinson, avec laquelle il peut coexister parfois, n’est pas toujours simple.
Quelques particularités cliniques peuvent aider au diagnostic. Tout d’abord, le délai d’apparition des symptômes, qui surviennent en général très rapidement après l’introduction du médicament, parfois de façon aiguë ou subaiguë. D’autre part, la topographie de l’atteinte, bilatérale et symétrique (alors que dans la maladie de Parkinson, le syndrome est unilatéral au début et reste par la suite très asymétrique). Enfin, la résolution complète des symptômes dans les 6 mois suivant l’arrêt du médicament en cause. Même si, parfois, ils peuvent persister jusqu’à un an après l’arrêt.
En cas de doute, le praticien pourra s’aider des nouvelles techniques d’imagerie nucléaire comme la scintigraphie cérébrale marquant les protéines DAT ou le DAT-scan (protéines présynaptiques jouant un rôle dans la transmission dopaminergique) ; ou la tomodensitométrie à émission de positons (TEP) marquée à la fluoro-Dopa.
C’est à lire dans : Ory-Magne F. Syndrome parkinsonien dû aux médicaments. Rev Prat 2020;70:475-8.
Alexandra Karsenty, La Revue du Praticien