Télétravail : pas bon pour la santé ?

Depuis la pandémie, le télétravail s’est largement répandu. L’Anses a sollicité l’Irset pour faire le point sur les données scientifiques publiées.

Bien que les données soient jugées insuffisantes pour déterminer précisément les conséquences du télétravail sur la santé, le bien-être et la vie sociale et familiale, des effets potentiels ont été mis en évidence sur :

• la santé : troubles musculosquelettiques, conséquences sur la vue, perturbation des rythmes circadiens (rythme veille-sommeil), effets sur les comportements alimentaires et addictifs, accidentologie, retentissement sur la santé mentale ;

1. la vie sociale : modifications de l’articulation entre la vie professionnelle et la sphère sociofamiliale ;

• l’activité de travail : augmentation des exigences en matière de réactivité et de disponibilité, développement d’horaires atypiques, modifications des dynamiques relationnelles entre collègues et avec la hiérarchie, évolution de la satisfaction et de l’implication au travail, etc.

L’Anses souligne que le télétravail n’est pas seulement la pratique du travail dans un autre lieu : c’est une forme d’organisation à part entière. Identifier des risques spécifiques associés est indispensable, notamment à des fins de prévention. L’Anses recommande donc :

• de poursuivre les efforts de recherche via la mise en place d’études quantitatives et qualitatives (et notamment de grandes enquêtes nationales auprès de l’ensemble des travailleurs) ;
• d’identifier les effets indirects du télétravail, positifs ou négatifs, sur la famille, le réseau social, la mise en place des espaces flexibles de travail, etc., en tenant compte aussi du contexte plus global de changement climatique.