La terminologie de l’ICS (International Continence Society) sert de référence pour la définition des troubles de la continence et de la miction. Il est important de maîtriser ces termes et leurs définitions afin de retranscrire les symptômes et la gêne du patient.

Phase de remplissage

Les troubles de la phase de remplissage sont :
  • l’incontinence urinaire : toute perte involontaire d’urine ;
  • l’augmentation de la fréquence mictionnelle. Elle peut être totale, diurne ou nocturne (nombre physiologique de mictions = 6 à 8 par jour, délai entre les mictions < 2 heures) ;
  • la pollakiurie : augmentation de la fréquence des mictions perçue comme « gênante » par le patient, elle peut être diurne ou nocturne :
° diurne : augmentation de la fréquence des mictions pendant la journée pathologique ;
° nocturne : augmentation de la fréquence des mictions nocturnes (> 1 par nuit).
  • la nycturie : épisode de miction nocturne qui réveille le patient pour aller uriner et suivi d’une nouvelle période de sommeil (pathologique si > 1 épisode/nuit) ;
  • l’urgenturie : désir soudain, impérieux et irrépressible d’uriner obligeant à aller aux toilettes. En cas d’incontinence urinaire par urgenturie, on doit évaluer le « délai de sécurité » : intervalle de temps en minutes entre l’envie d’uriner et le moment où va survenir la fuite ;
  • le syndrome clinique d’hyperactivité vésicale = pollakiurie + urgenturie ± brûlures mictionnelles ;
  • l’énurésie : miction involontaire.

Sensibilité vésicale

Les troubles de la sensibilité vésicale : inadéquation entre le volume vésical et le besoin d’uriner :
  • sensibilité vésicale augmentée : besoin d’uriner très précoce et persistant ;
  • sensibilité vésicale réduite : sensation de remplissage vésical mais pas de besoin d’uriner ;
  • sensibilité vésicale absente : aucune sensation de remplissage ou de besoin.

Phase mictionnelle

Les troubles de la phase mictionnelle sont :
  • une faiblesse du jet : diminution de la force du jet ou dysurie ;
  • un jet en arrosoir : jet dispersé ;
  • un jet haché : miction interrompue ;
  • un jet hésitant : retard à l’initiation de la miction ;
  • une miction par poussée : jet urinaire obtenu par poussée abdominale ;
  • des gouttes terminales : achèvement progressif et lent de la miction par un goutte-à-goutte ;
  • des brûlures mictionnelles : brûlures ressenties lors de la miction.

Phase post-mictionnelle

Les troubles de la phase post-mictionnelle sont :
  • une sensation de vidange vésicale incomplète : impression que la vessie n’est pas vide après la miction ;
  • des gouttes retardataires : perte involontaire d’urine survenant immédiatement après la miction.•
Pour en savoir
Terminologie des troubles fonctionnels du bas appareil urinaire : adaptation française de la terminologie de l’International Continence Society. Haab, et al. Prog Urol 2004;14(6):1103-11.

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