L’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie sont des troubles du comportement alimentaire fréquents. Les premiers symptômes pouvant survenir chez l’enfant dès l’âge de 6-7 ans, c’est néanmoins chez l’adolescent que les TCA apparaissent le plus souvent – avec deux pics d’incidence autour de 14 et 18 ans –, généralement à la puberté chez la femme.

Dans le cas de l’anorexie mentale, la restriction alimentaire peut apparaître de manière brutale ou progressive, accompagnée ou non de comportements d’hyperactivité physique notamment, ou de manière plus frustre, associée à des plaintes douloureuses sans cause retrouvée (par exemple des douleurs abdominales). Les répercussions sur la croissance sont le plus souvent rapidement objectivables sur les courbes staturo-pondérales et d’indice de masse corporelle : cassure de la courbe pondérale, ralentissement ou arrêt de la croissance… La mortalité (5 %) et les complications sévères sur le plan somatique et psychiatrique, ainsi que le risque d’évolution vers une chronicisation (20 %) ou une rémission partielle, mettent en évidence la nécessité d’une meilleure connaissance de ce trouble par les médecins généralistes et pédiatres afin de permettre une prise en charge pluridisciplinaire la plus précoce possible.

À l’occasion de la journée mondiale des troubles du comportement alimentaire, on refait le point notamment sur l’anorexie mentale, le repérage et la prise en charge. Bonne lecture !

 

À lire :

Criquillion S, Vindreau C. Nouvelles approches de la prise en charge de l’anorexie mentale. Rev Prat 2016;66(2);148-9.

Septier M. Troubles du comportement alimentaire. Rev Prat Med Gen 2016;30(971);815-9.

Godart N. Anorexie mentale chez l’adolescent. Rev Prat Med Gen 2017;31(987);644-5.

Durif-Bruckert C, Cannasse S. L’anorexie, terrible compagne de vie. Rev Prat Med Gen 2018;32(1003);446-7.

Guy-Rubin A. Anorexie mentale : repérer précocement. Rev Prat Med Gen 2019;33(1023);449-50.

Lefebvre A, Stordeur C. Anorexie mentale à début précoce. Rev Prat 2020;70(8);875.