Connaître les populations à risque de tuberculose et l’épidémiologie de la résistance du BK.
Connaître les indications et savoir interpréter une IDR à la tuberculine, un test interféron gamma.
Diagnostiquer une primo-infection tuberculeuse, une tuberculose dans ses différentes localisations et chez l’immunodéprimé.
Connaître les principes du traitement d’une tuberculose dans ses différentes localisations, et de sa surveillance, notamment de l’observance.
Connaître les mesures de prévention à appliquer dans l’entourage d’un patient atteint de tuberculose.
Définir le sujet
L’infection tuberculeuse latente (ITL) est définie par la présence de bacilles tuberculeux mais sans symptôme et avec une imagerie (thoracique) normale. Elle précède le développement d’une tuberculose. C’est un état instable plus ou moins durable, durant lequel les bacilles tuberculeux sont temporairement contrôlés par le système immunitaire. Ces sujets ne sont pas contagieux.
Connaître les modes de transmission des bacilles tuberculeux et de progression vers la tuberculose
La transmission des bacilles tuberculeux est essentiellement aéroportée, donc à partir d’une forme respiratoire de la tuberculose (pulmonaire, bronchique, ORL ou pleuro-pulmonaire). Elle est effectuée par des particules de sécrétions respiratoires contenant des bacilles tuberculeux (diamètre : 2 à 4 mm) déshydratées dans l’air ambiant, devenant ainsi des résidus de condensation (« droplets nuclei ») et réalisant un aérosol infectieux à proximité d’un malade (dénommé « cas index » dans la suite d’une chaîne de transmission des bacilles tuberculeux). Ces particules infectantes restent en suspension et sont viables plusieurs heures après leur émission. Elles sont donc potentiellement inhalées par les personnes fréquentant le malade, dénommées « sujets contacts ».
Le risque d’inhaler ces particules dépend :
- de la contagiosité du patient (examen microscopique positif ; toux fréquente ; excavations radiographiques ; manœuvres médicales telles que la kinésithérapie respiratoire, les intubation/extubation trachéale et la bronchofibroscopie) ;
- de la durée, de la proximité et du confinement des contacts.
- l’immunodépression (VIH, anti-TNFa, greffe d’organes, corticothérapie systémique) ;
- certains cancers notamment sous chimiothérapie ; les antécédents de résection digestive (gastrectomie, by-pass) ; la silicose ; l’insuffisance rénale ; le diabète ; un déficit pondéral ;
- le tabagisme ;
- un âge ≤ 5 ans.
D’autres modes de transmission plus rares ont été décrits (transplantation d’un organe infecté, blessure par instrument chirurgical contaminé, ingestion de lait non traité d’animaux d’élevage malades – en général par Mycobacterium bovis – souffrant d’une localisation mammaire).
Connaître les populations à risque de tuberculose
- les sujets contacts de malades contagieux ;
- les personnes régulièrement exposées à de tels sujets (le sachant ou non) : personnes migrantes de pays à forte incidence, soignants, travailleurs sociaux, personnes sans domicile ou en foyers d’hébergement social ;
- et les personnes porteuses d’un facteur de risque de progression vers la tuberculose si elles s’infectent : atteintes du VIH, dialysés rénaux, autres comorbidités (v. paragraphe précédent).
Populations à risque de tuberculose à bacilles pharmacorésistants
On peut suspecter une résistance aux antituberculeux chez les personnes :
- dont le traitement a été incomplet, favorisant l’émergence de résistance au cours de leur traitement (résistance dite « primaire » ou « chez un sujet non traité antérieurement ») ;
- ou qui ont côtoyé un patient atteint de tuberculose contagieuse à bacilles résistants ;
- ou qui ont vécu dans un pays de forte prévalence de résistances (Fédération de Russie et Europe de l’Est, Inde et Chine, certains pays d’Afrique subsaharienne, notamment l’Afrique du Sud) ;
- ou dont l’évolution n’est pas favorable malgré un traitement standard bien suivi ;
- ou qui rechutent malgré un premier traitement.
Diagnostiquer une infection tuberculeuse latente
- chez les sujets contacts* ;
- à l’embauche et dans le suivi des soignants exposés à des cas de tuberculose contagieuse* ;
- chez les sujets immunodéprimés (VIH) ou devant l’être (avant biothérapie de type anti-TNFa) ;
- chez les enfants avant la vaccination par le bacille de Calmette et Guérin (BCG) ;
- chez les migrants âgés de moins de 15 ans et provenant d’un pays de forte incidence.
- l’IDR (Tubertest) : injection intradermique de 0,1 mL de tuberculine, lecture du résultat (en mm d’induration, ± phlyctène) à la 72e heure ;
- et les tests de détection de l’interféron gamma (Quantiferon TB Plus ; T-Spot TB) : sur prise de sang, évaluation in vitro quantitative de la production d’IFN-g par les lymphocytes du sujet.
En pratique, le diagnostic d’infection tuberculeuse latente est porté (dans un contexte de probabilité d’infection ci-dessus) par l’IDR si l’induration cutanée obtenue est ≥ 10 mm en l’absence de BCG antérieur, > 15 mm ou phlycténulaire quel que soit l’antécédent de BCG, si l’IDR augmente d’au moins 10 mm ou se positive devenant ≥ 10 mm par comparaison avec un test précédent (sans vaccination BCG depuis le test précédent) ; chez les immunodéprimés, on retient le seuil de 5 mm seulement. Ce diagnostic est porté sur un test de détection de l’interféron gamma répondu positif (≥ 0,35 UI/mL d’interféron pour Quantiferon ou ≥ 6 spots pour T-Spot). Devant un immunodiagnostic positif, on doit formellement éliminer une tuberculose avant de porter le diagnostic d’infection tuberculeuse latente.
Les immunodiagnostics sont peu contributifs au diagnostic de tuberculose maladie (
Traiter une infection tuberculeuse latente
Le traitement d’une infection tuberculeuse latente (dit aussi « chimioprophylaxie ») fait appel à une bithérapie par isoniazide et rifampicine durant 3 mois ou à une monothérapie par isoniazide durant 6 à 9 mois, si les bacilles du cas index sont (présumés) sensibles à ces antibiotiques.
Les interactions, les effets indésirables et la surveillance sont les mêmes que ceux des traitements curatifs correspondants (v. infra).
Il ne s’agit pas d’une affection de longue durée (ALD) mais potentiellement d’une maladie professionnelle chez les professionnels socio-sanitaires et des laboratoires. Les infections tuberculeuses latentes des moins de 15 ans sont des « maladies » à déclaration obligatoire comme les tuberculoses.
Diagnostiquer une tuberculose
Présomption diagnostique
- le contexte épidémiologique (v. supra Populations à risque) ;
- les symptômes qui ne sont pas spécifiques ni simultanément présents, qu’ils soient généraux ou émanent d’un organe. Ils sont durables et s’aggravent progressivement. On constate une fièvre vespérale, des sueurs nocturnes, un amaigrissement, une asthénie. En cas d’atteinte pulmonaire, on relève une toux, une expectoration éventuellement hémoptoïque, une dyspnée selon l’étendue de la maladie et une douleur thoracique en cas d’atteinte pleurale associée ; l’auscultation est habituellement pauvre. Les pleurésies tuberculeuses sérofibrineuses sont dues à la proximité ou rupture de microfoyers pulmonaires, leur évolution est subaiguë ; toutefois, des pyopneumothorax plus bruyants sont possibles par rupture d’une excavation pulmonaire dans la cavité pleurale. Tout organe peut être atteint par la tuberculose, il en résulte des symptômes variés. Les pneumonies tuberculeuses sont trompeuses, d’évolution aiguë, comme une pneumonie franche lobaire aiguë pneumococcique ou bien subaiguë. Les miliaires sont des formes graves, l’atteinte de l’état général est marquée, elles peuvent évoluer vers un syndrome de détresse respiratoire aiguë, et les atteintes simultanées d’autres organes sont fréquentes. Les formes méningées associent à des degrés divers des céphalées, des troubles cognitifs et un déficit des nerfs crâniens (méningite basilaire). Les localisations rachidiennes (spondylodiscites) peuvent occasionner des compressions médullaires ou radiculaires. Les localisations urinaires sont volontiers silencieuses et provoquent des cavernes rénales ou des sténoses des voies urinaires. Les localisations génitales ont un pronostic réservé sur la fertilité, notamment chez la femme.
- une imagerie anormale : en cas d’atteinte pulmonaire, la tomodensitométrie (TDM) est plus sensible et analytique que la radiographie standard. Les lésions élémentaires potentiellement associées sont les suivantes (
v. Focus ) : atteinte des bronchioles terminales (micronodules bronchiolaires centrolobulaires regroupés en « arbre en bourgeons ») ; bronchocèles ; comblement alvéolaire (nodules acinaires à contours mal limités confluents en rosettes acinaires puis en masses pseudo-tumorales ultérieurement excavées [images cavitaires à bords épais en général sans niveau hydro-aérique]) ; plus rarement images pneumoniques ; atténuations en verre dépoli. Les adénopathies médiastinales sont facultatives (à centre nécrotique). Des formes pneumoniques sont possibles. Une topographie des segments apico-postérieurs des lobes supérieurs et des segments apicaux des lobes inférieurs est classique. Le tuberculome est une lésion nodulaire ± calcifiée, à bords bien limités, facilement confondu avec un cancer ou une tumeur bénigne. La forme miliaire (hématogène) provoque des micronodules pulmonaires disséminés de répartition aléatoire. Chez l’enfant, l’analyse de la radiographie standard est plus difficile : les adénopathies sont prédominantes, provoquant des troubles de ventilation par compression bronchique ou des fistules ganglio-bronchiques ; les miliaires et les méningo-encéphalites sont à craindre chez les plus petits. L’imagerie est la plaque tournante du diagnostic : toute erreur d’interprétation retarde le diagnostic, la mise sous traitement ou les précautions complémentaires air en milieu de soins. La radiographie thoracique est l’examen-clef du dépistage a priori de la tuberculose pulmonaire dans les populations à risque. La radiographie peut être anormale avant les symptômes (dépistage) ;
- une anatomopathologie évocatrice sur biopsie d’organe : inflammation granulomateuse à cellules géantes avec nécrose caséeuse. Une coloration de Ziehl positive renforce la présomption de tuberculose. Lors des pleurésies, un exsudat lymphocytaire est habituel mais non spécifique ;
- (un immunodiagnostic positif. Cet argument est le plus faible, car sa sensibilité est insuffisante dans la tuberculose, réciproquement un test positif peut témoigner d’une infection tuberculeuse latente parallèlement à un autre diagnostic pulmonaire comme un cancer. Il est une aide dans les formes paucibacillaires comme chez l’enfant, ou dans les formes extra- respiratoires).
Certitude diagnostique
- les prélèvements respiratoires sont 3 expectorations lors de jours différents (à condition que le malade crache et ne fournisse pas de la simple salive) ; en cas d’impossibilité ou de négativité de l’examen microscopique, on a recours à 3 tubages gastriques le matin à jeun avant de se lever (donc pas à domicile) ; en cas d’impossibilité ou de négativité, on procède à une bronchofibroscopie avec lavage broncho-alvéolaire dans le territoire atteint. En cas de pleurésie, l’examen microscopique est habituellement négatif dans le liquide, et la culture n’est positive que dans moins d’un tiers des cas ; la biopsie pleurale à l’aveugle est plus rentable (anatomopathologie et bactériologie), voire la thoracoscopie ; un taux normal d’adénosine désaminase est qualifié d’une valeur prédictive négative proche de 100 %. Les adénopathies et les autres organes sont diagnostiqués par biopsie (anatomopathologie, bactériologie). Dans les milliaires, les prélèvements seront urinaires, sur hémocultures spécifiques, éventuellement du liquide céphalo-rachidien (LCR) ou sur biopsie d’organe en plus des produits respiratoires. La méningite se caractérise par un LCR clair, riche en protéines et pauvre en glucides, l’examen microscopique est souvent négatif, la PCR facilite le diagnostic, le délai pour la culture ne fait pas différer un traitement présomptif.
- les prélèvements sont soumis à trois analyses successives : un examen microscopique après coloration à la fuchsine (ou à l’auramine et observation en lumière polarisée) et exposition à acide nitrique et alcool éthylique (non-décoloration caractéristique des mycobactéries mais sans spécificité d’espèce) ; une PCR au mieux couplée à la détection d’une mutation de résistance à la rifampicine ; une identification actuellement génomique par PCR spécifique ; une culture et un antibiogramme phénotypique. En cas de suspicion de résistances, un antibiogramme génotypique peut être réalisé (mutations de résistance aux antituberculeux de première ligne et pour certains de deuxième ligne). Une comparaison génotypique de plusieurs souches provenant de malades successifs dans une chaîne de transmission présumée est possible ;
- en cas de présomption clinique, le traitement antituberculeux n’attendra pas la confirmation bactériologique par la culture (qui n’est d’ailleurs pas toujours obtenue).
Chez les patients immunodéprimés (VIH, biothérapie, immunosuppresseurs)
- la progression du stade d’infection initiale vers la tuberculose plus fréquente et plus rapide ;
- des localisations extra-respiratoires, voire multiples plus fréquentes ;
- dans le cas de l’infection à VIH, l’examen microscopique est plus souvent négatif et on décèle moins d’excavations en imagerie ;
- chez les plus immunodéprimés, des co-infections opportunistes sont possibles ;
- les immunodiagnostics risquent d’être négatifs (v. supra Diagnostic de l’infection tuberculeuse latente).
Tuberculose active ou ancienne ?
Déclaration de tuberculose (obligatoire)
Traiter la tuberculose dans ses différentes localisations
Principes du traitement antibiotique
- plusieurs antibiotiques pour prévenir l’émergence de résistances et traiter les populations bactériennes différentes (extracellulaires, intracellulaires, libres dans le caséum) ;
- un traitement quotidien correctement suivi ;
- un traitement suffisamment long.
Antibiotiques du traitement standard (bacilles sensibles)
- une phase d’attaque durant 2 mois, associant isoniazide à 5 mg/kg/j (adaptable selon l’isoniazidémie), rifampicine à 10 mg/kg/j, éthambutol à 15-20 mg/kg/j et pyrazinamide à 25-30 mg/kg/j. Chez l’enfant, on évite l’éthambutol. La pyrazinamide n’est pas recommandée pendant la grossesse, bien qu’aucune donnée de la littérature ne confirme un effet tératogène ; dans ce cas, le schéma comprend les autres antibiotiques durant 3 mois suivis d’une phase d’entretien comme ci-dessous de 6 mois ;
- suivie d’une phase d’entretien durant 4 mois, comprenant l’isoniazide et la rifampicine aux mêmes doses ;
- des formes combinées sont disponibles (Rifater, Rifinah). On doit prendre garde aux formes galéniques variables selon les antibiotiques (comprimés sécables ou non, gélules, dosages, solution buvable, formes intraveineuses) [
v. Focus ] ;
- on tient compte des nombreuses interactions médicamenteuses de la rifampicine, en particulier de l’inefficacité de la contraception orale ou de certains antirétroviraux. Toutefois, une grossesse sous antituberculeux ne constitue pas un motif d’interruption médicale de grossesse ;
- dans les localisations méningées et ostéo-articulaires, il est d’usage de prolonger la phase d’entretien pour totaliser 9 à 12 mois de traitement ;
- l’élimination étant rénale ou hépatique, les doses seront adaptées en cas d’insuffisance d’organe ;
- d’autres antibiotiques sont utilisables sur avis d’experts en fonction des intolérances, contre-indications, interactions ou résistances : les fluoroquinolones, les aminosides (amikacine), le linézolide, l’acide para-aminosalicylique, la cyclosérine, la clofazimine, l’éthionamide, la bédaquiline, le délamanide (certains en autorisation temporaire d’utilisation) ;
- une corticothérapie initiale est appliquée dans les formes neuro-méningées avec signes neurologiques et dans les syndromes de détresse respiratoire aiguë tuberculeux ;
- il est essentiel de ne pas traiter une infection respiratoire basse par des antibiotiques actifs sur les bacilles tuberculeux (fluoroquinolone, aminoside, linézolide) si une tuberculose ne peut être écartée ; le risque est alors de retarder le diagnostic, de réduire la rentabilité du prélèvement bactériologique et de favoriser l’émergence de résistance à ces antibiotiques utilisés dans les formes de tuberculoses résistantes.
Surveillance du traitement
- une observation de la bonne évolution clinique et en imagerie ;
- une prise de sang initiale : transaminases hépatiques, créatinine et évaluation du débit de filtration glomérulaire (DFG), hémogramme, uricémie ; proposer systématiquement les sérologies des hépatites virales et avec l’accord du patient sérologie du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Ensuite, mêmes examens hormis les sérologies à J15, J30, puis mensuellement ;
- une surveillance clinique des effets indésirables : cutanés, digestifs, hépatiques, hématologiques, coloration des urines et des larmes attendue avec la rifampicine, neurologiques et articulaires ;
- un examen ophtalmologique (vision des couleurs, champ visuel) initial, à 1 mois et 2 mois de traitement (névrite optique potentiellement secondaire à l’éthambutol) ;
- une radiographie thoracique initiale puis au minimum à 2 mois (fin de la phase d’attaque) et à 6 mois ;
- la surveillance bactériologique n’est pas systématiquement recommandée dans le parcours de soins de la Haute Autorité de santé (HAS) ; elle peut être effectuée à la fin du 1er mois, du 2e mois et jusqu’à négativation chez les patients qui crachent encore. Elle est indiquée en cas d’évolution défavorable malgré le traitement ;
- après la fin du traitement, une surveillance pendant 18 mois est recommandée (risque de rechute estimé à 5 % des patients observants). Une notification d’issue de traitement, obligatoire, doit être réalisée dans les 12 mois suivant son instauration (formulaire sur le site de Santé publique France).
Autres éléments à considérer
- la demande d’ALD tuberculose (exonération du ticket modérateur, tiers payant), dont l’équivalent en cas de couverture maladie universelle (CMU) est la CMUc (complémentaire) ;
- les autres prises en charge en l’absence de couverture ou en complément (aide médicale d’État, permanences d’accès aux soins, centres de lutte antituberculeuse, soins urgents à l’hôpital) ;
- la reconnaissance éventuellement d’une maladie professionnelle (filières socio-sanitaires, personnels exposés au public, laboratoires) ;
- le signalement d’infection nosocomiale quand une acquisition hospitalière de l’infection est possible ;
- le droit au séjour en France ? ;
- dans les formes résistantes, le traitement est adapté et bénéficie d’un avis spécialisé.
Renforcement de l'observance thérapeutique
Tout traitement incomplet fait courir le risque d’émergence de résistances, de non-guérison et de rechute. Tout traitement excessif est grevé d’une toxicité inutile.
Résultats du traitement
Dans les formes résistantes, le traitement est plus long, le succès bactériologique et clinique est plus tardif, n’est pas garanti, et le taux de rechute à long terme est plus élevé. Les effets indésirables sont plus fréquents, l’observance thérapeutique plus difficile à obtenir ; les conditions de vie ou le comportement du patient peuvent être un obstacle à l’observance.
Connaître les mesures de prévention dans l’entourage d’un patient contagieux et leurs indications
Enquête d'entourage
Précautions complémentaires air
Les indications des précautions complémentaires air (outre la rougeole, la varicelle et le zona également aéroportés) sont la suspicion clinique ou le diagnostic de tuberculose contagieuse (v. supra) ; dès l’admission aux urgences et prolongé au moins deux semaines après le début d’un traitement bien suivi et efficace de bacilles sensibles, prolongé dans les formes très contagieuses, d’évolution défavorable ou de résistances ou en contact avec des sujets vulnérables.
Bacille de Calmette et Guérin (BCG)
La tuberculose est une maladie infectieuse due à une mycobactérie du groupe tuberculosis.
En France, l’incidence de la tuberculose est devenue faible (7,1/105) grâce aux moyens curatifs et préventifs de la lutte antituberculeuse. Certains groupes de population sont plus atteints.
Les trois quarts des tuberculoses sont pulmonaires. La transmission est essentiellement aéroportée. L’inhalation des bacilles tuberculeux provoque une infection d’abord latente puis susceptible de progresser vers une tuberculose maladie.
Le diagnostic de la tuberculose est évoqué sur le contexte, les symptômes, l’imagerie ou l’anatomopathologie. Il est affirmé par l’analyse bactériologique (prélèvements de quantité et de qualité suffisantes) qui permet de plus un antibiogramme systématique. Le traitement est standardisé, l’observance est essentielle pour prévenir les résistances. C’est une maladie à déclaration obligatoire et bénéficiant du statut d’affection de longue durée ou professionnelle selon l’activité du patient.
Des mesures préventives sont disponibles (BCG, précautions complémentaires air autour du malade, suivi des sujets contacts, traitement des infections latentes, dépistages radiographiques).
Dans cet article
- Définir le sujet
- Connaître les modes de transmission des bacilles tuberculeux et de progression vers la tuberculose
- Connaître les populations à risque de tuberculose
- Populations à risque de tuberculose à bacilles pharmacorésistants
- Diagnostiquer une infection tuberculeuse latente
- Traiter une infection tuberculeuse latente
- Diagnostiquer une tuberculose
- Traiter la tuberculose dans ses différentes localisations
- Connaître les mesures de prévention dans l’entourage d’un patient contagieux et leurs indications
- Bacille de Calmette et Guérin (BCG)