Cet essai thérapeutique a été mené en Australie, chez 599 patients adultes atteints d’hypertension artérielle. Cette population était constituée de 82 % de sujets à peau blanche, 12 % de sujets d’origine asiatique et 6 % de sujets d’autres origines ethniques. L’âge moyen était de 59 ans, avec 60 % d’hommes. Les patients étaient randomisés pour recevoir 150 mg/j d’irbésartan ou une gélule (nommée « quadripill », d’apparence identique pour maintenir un double insu) contenant quatre molécules : irbésartan 37,5 mg, amlodipine 5 mg, indapamide 0,625 mg et bisoprolol 2,5 mg. Si le contrôle de la pression artérielle était insuffisant, un traitement par amlodipine 5 mg pouvait être ajouté dans un second temps, quel que soit le groupe. La baisse de la pression artérielle systolique (PAS) à 12 semaines, critère principal d’évaluation de l’efficacité, était supérieure dans groupe « quadripill » (- 6,9 mmHg comparé au groupe contrôle). Les 5 mg d’amlodipine ont dû être ajoutés chez 15 % des patients du groupe « quadripill » contre 40 % de l’autre groupe. Aucune différence n’a été observée en termes d’arrêt de traitement pour effets indésirables. Des événements indésirables graves ont été notés chez 3 % des patients du groupe « quadripill », contre 1 % de l’autre groupe. Une partie des patients a poursuivi l’étude jusqu’à douze mois. À ce terme, l’augmentation du traitement était plus fréquente dans le groupe contrôle, mais l’HTA était moins bien équilibrée, avec des chiffres de PAS en moyenne plus élevés de 7,7 mmHg que dans le groupe « quadripill ».Sébastien Rivière, hôpital Saint-Antoine, AP-HP, Paris.
S. Rivière déclare n'avoir aucun lien d'intérêts.