Le score calcique est un outil qui permet la détection et la quantification de calcifications artérielles coronariennes et donc la stratification du risque cardiovasculaire en prévention primaire. Son impact pronostique est démontré. Dans la relation médecin-patient, il favorise aussi la prise de conscience de la nécessité des mesures de prévention en documentant une athérosclérose coronarienne insoupçonnée chez le patient.
L’athérosclérose reste une des principales causes de décès et de morbidité, et ce malgré d’énormes progrès dans sa prévention, son diagnostic et son traitement. C’est probablement dans le domaine de la prévention, et de la prévention primaire en particulier, qu’il reste le plus à faire. L’association de mesures hygiéno-diététiques et du contrôle médicamenteux des facteurs de risque est extrêmement efficace pour diminuer le risque d’événement cardiovasculaire avant tout symptôme lors du développement infraclinique de la maladie.
L’estimation du risque conditionne l’application de ces mesures chez des patients « apparemment en bonne santé ». Elle débute par l’utilisation des échelles de risque (élaborées à partir de cohortes propres à chaque population, telles que l’échelle SCORE 2 en Europe) qui permettent de prédire le taux d’événements cliniques artériels attendu fondé sur le sexe, l’âge, des facteurs cliniques et biologiques. Néanmoins, ces scores présentent un certain nombre de limites dans la prédiction d’un risque individuel, raison pour laquelle les recommandations proposent de nuancer cette prédiction en tenant compte de « modulateurs de risque » dont l’existence d’une athérosclérose infraclinique. En effet, la détection directe d’une athérosclérose infraclinique, par la mesure du score calcique (SC) par exemple, permet d’améliorer considérablement cette prédiction.
Alors que l’épreuve d’effort fait partie des examens permettant d’attribuer des symptômes à une ischémie myocardiaque, le score calcique atteste d’un processus d’athérosclérose, mais sans forcément de sténose coronarienne. Les deux types d’examens ont donc des buts très différents.
En pratique, le fait de rechercher une ischémie ou de demander un bilan coronarien anatomique en raison d’un score calcique élevé n’est pas évident et se discute au cas par cas.
L’estimation du risque conditionne l’application de ces mesures chez des patients « apparemment en bonne santé ». Elle débute par l’utilisation des échelles de risque (élaborées à partir de cohortes propres à chaque population, telles que l’échelle SCORE 2 en Europe) qui permettent de prédire le taux d’événements cliniques artériels attendu fondé sur le sexe, l’âge, des facteurs cliniques et biologiques. Néanmoins, ces scores présentent un certain nombre de limites dans la prédiction d’un risque individuel, raison pour laquelle les recommandations proposent de nuancer cette prédiction en tenant compte de « modulateurs de risque » dont l’existence d’une athérosclérose infraclinique. En effet, la détection directe d’une athérosclérose infraclinique, par la mesure du score calcique (SC) par exemple, permet d’améliorer considérablement cette prédiction.
Alors que l’épreuve d’effort fait partie des examens permettant d’attribuer des symptômes à une ischémie myocardiaque, le score calcique atteste d’un processus d’athérosclérose, mais sans forcément de sténose coronarienne. Les deux types d’examens ont donc des buts très différents.
En pratique, le fait de rechercher une ischémie ou de demander un bilan coronarien anatomique en raison d’un score calcique élevé n’est pas évident et se discute au cas par cas.
Physiopathologie et valeur pronostique des calcifications coronariennes
Les calcifications artérielles signent l’existence et/ou la progression du processus athéromateux.1
Sur le plan histologique, il est possible de classer les calcifications coronariennes en deux types :
– les microcalcifications (de 0,5 à 50 µm) apparaissent dans le noyau lipidique, sont typiquement liées au processus inflammatoire (présence de macrophages) et probablement impliquées dans la vulnérabilité de la plaque (ces microcalcifications peuvent être visibles en imagerie intracoronrienne mais ne sont pas appréhendées par le SC) ;
– les macrocalcifications (sous forme de nodule < 90° ou de calcification à extension circulaire > 90°) sont inversement corrélées avec les ruptures de plaque et donc classiquement associées à des plaques plus stables.
À cette catégorisation simpliste et fondée sur le volume, il faudrait ajouter des considérations de profondeur et de protrusion dans la lumière artérielle (pouvant entraîner une instabilité en provoquant des turbulences dans l’écoulement local du flux associées à une dysfonction endothéliale). Là encore, ces caractéristiques seulement partiellement accessibles par l’imagerie endoluminale (fig. 1 ) ne le sont certainement pas par le scanner.
Le score calcique a donc plutôt vocation à détecter et quantifier la présence des macrocalcifications et s’est révélé être un marqueur fiable de la charge athéromateuse coronarienne globale2 (calcifiée ou non). En effet, bien que toutes les plaques ne soient pas calcifiées, il a été démontré que le volume total de calcium est directement proportionnel au volume des plaques (les calcifications représentant environ 15 à 20 % de la charge globale en plaque).3 Cette règle prédictive peut toutefois être prise en défaut en cas de calcifications de la média associées à un diabète mal équilibré ou à une insuffisance rénale évoluée.
Il est important de signaler que la corrélation entre le score calcique et le degré de sténose est médiocre4,5 du fait d’un remodelage vasculaire excentrique qui permet souvent de préserver la lumière artérielle.3 Toutefois, on sait maintenant que la charge athéromateuse coronarienne globale est au moins aussi importante que son caractère obstructif dans la prédiction des événements futurs.6
Sur le plan histologique, il est possible de classer les calcifications coronariennes en deux types :
– les microcalcifications (de 0,5 à 50 µm) apparaissent dans le noyau lipidique, sont typiquement liées au processus inflammatoire (présence de macrophages) et probablement impliquées dans la vulnérabilité de la plaque (ces microcalcifications peuvent être visibles en imagerie intracoronrienne mais ne sont pas appréhendées par le SC) ;
– les macrocalcifications (sous forme de nodule < 90° ou de calcification à extension circulaire > 90°) sont inversement corrélées avec les ruptures de plaque et donc classiquement associées à des plaques plus stables.
À cette catégorisation simpliste et fondée sur le volume, il faudrait ajouter des considérations de profondeur et de protrusion dans la lumière artérielle (pouvant entraîner une instabilité en provoquant des turbulences dans l’écoulement local du flux associées à une dysfonction endothéliale). Là encore, ces caractéristiques seulement partiellement accessibles par l’imagerie endoluminale (
Le score calcique a donc plutôt vocation à détecter et quantifier la présence des macrocalcifications et s’est révélé être un marqueur fiable de la charge athéromateuse coronarienne globale2 (calcifiée ou non). En effet, bien que toutes les plaques ne soient pas calcifiées, il a été démontré que le volume total de calcium est directement proportionnel au volume des plaques (les calcifications représentant environ 15 à 20 % de la charge globale en plaque).3 Cette règle prédictive peut toutefois être prise en défaut en cas de calcifications de la média associées à un diabète mal équilibré ou à une insuffisance rénale évoluée.
Il est important de signaler que la corrélation entre le score calcique et le degré de sténose est médiocre4,5 du fait d’un remodelage vasculaire excentrique qui permet souvent de préserver la lumière artérielle.3 Toutefois, on sait maintenant que la charge athéromateuse coronarienne globale est au moins aussi importante que son caractère obstructif dans la prédiction des événements futurs.6
Mesure du score calcique
Le calcul du SC se fait à partir d’une acquisition scanographique sans injection du massif cardiaque, qui s’effectue en une seule apnée. La procédure est rapide (moins de 15 minutes, installation comprise), associée à une faible irradiation (inférieure à 1 mSv, comparable à celle d’une mammographie) et reproductible. Un logiciel dédié quantifie de façon semi-automatique les calcifications préalablement sélectionnées par l’opérateur. Sont prises en compte les lésions ayant une densité élevée (plus de 130 unités Hounsfield [UH]) et une surface supérieure à 1 mm2. Le SC correspond à la somme des produits de la surface de chaque calcification multipliée par leur niveau de densité (de 1 à 4 à partir de 130 UH) et s’exprime en unités Agatston (UA). Le coût de l’examen est d’environ 30 euros.
La standardisation classique de mesure du SC par les UA facilite et homogénéise son interprétation.7 Ainsi, un SC à 0 témoigne de l’absence de lésions athéromateuses calcifiées ; un SC entre 1 et 10 UA atteste de rares plaques calcifiées ; entre 10 et 100 UA de calcifications modérées ; entre 100 et 400 UA de calcifications significatives ; au-delà de 400 UA de calcifications importantes. Le risque de développer un événement cardiovasculaire à dix ans augmente parallèlement au SC.8
Une interprétation plus fine du SC peut se faire avec un ajustement sur l’âge, l’ethnie et le sexe, par un calculateur (https://vu.fr/zZzS), dans le but de comparer la valeur observée à celle attendue : un SC inférieur au 25e percentile permet de moduler le risque cardiovasculaire vers le bas, tandis qu’un SC supérieur au 75e percentile module le risque vers le haut.9
Dans l’exemple de lafigure 2 , il apparaît que l’information d’un SC supérieur au 75e percentile augmente de 60 % l’estimation du risque donnée par le calculateur sans information du SC, ce qui conduit ici à faire passer un individu « apparemment sain » d’un risque « modéré » à « élevé » et donc à envisager des mesures de prévention.
Enfin, la mesure du SC est à distinguer de l’angioscanner (ou coroscanner), qui est parfois proposé dans les suites : il s’agit d’un examen avec injection de produit de contraste destiné à visualiser la perméabilité du réseau coronarien, à détecter les sténoses et à quantifier le degré de sténose au prix d’une irradiation plus importante. Le coroscanner peut, quant à lui, permettre de visualiser directement la plaque d’athérome, qu’elle soit calcifiée ou non, mais la mesure du volume ou de l’aspect des plaques coronariennes n’est pas intégrée dans les recommandations. Considérant ces limites, l’irradiation et la nécessité d’injection de produits de contraste liées à l’angioscanner, le SC reste actuellement l’outil recommandé pour l’estimation du risque cardiovasculaire en prévention primaire.10 Le coroscanner constitue un bilan anatomique coronarien non invasif. Il peut être discuté en cas de calcifications, en gardant à l’esprit que s’il existe des calcifications importantes, celles-ci vont limiter la qualité des images scanner.
La standardisation classique de mesure du SC par les UA facilite et homogénéise son interprétation.7 Ainsi, un SC à 0 témoigne de l’absence de lésions athéromateuses calcifiées ; un SC entre 1 et 10 UA atteste de rares plaques calcifiées ; entre 10 et 100 UA de calcifications modérées ; entre 100 et 400 UA de calcifications significatives ; au-delà de 400 UA de calcifications importantes. Le risque de développer un événement cardiovasculaire à dix ans augmente parallèlement au SC.8
Une interprétation plus fine du SC peut se faire avec un ajustement sur l’âge, l’ethnie et le sexe, par un calculateur (https://vu.fr/zZzS), dans le but de comparer la valeur observée à celle attendue : un SC inférieur au 25e percentile permet de moduler le risque cardiovasculaire vers le bas, tandis qu’un SC supérieur au 75e percentile module le risque vers le haut.9
Dans l’exemple de la
Enfin, la mesure du SC est à distinguer de l’angioscanner (ou coroscanner), qui est parfois proposé dans les suites : il s’agit d’un examen avec injection de produit de contraste destiné à visualiser la perméabilité du réseau coronarien, à détecter les sténoses et à quantifier le degré de sténose au prix d’une irradiation plus importante. Le coroscanner peut, quant à lui, permettre de visualiser directement la plaque d’athérome, qu’elle soit calcifiée ou non, mais la mesure du volume ou de l’aspect des plaques coronariennes n’est pas intégrée dans les recommandations. Considérant ces limites, l’irradiation et la nécessité d’injection de produits de contraste liées à l’angioscanner, le SC reste actuellement l’outil recommandé pour l’estimation du risque cardiovasculaire en prévention primaire.10 Le coroscanner constitue un bilan anatomique coronarien non invasif. Il peut être discuté en cas de calcifications, en gardant à l’esprit que s’il existe des calcifications importantes, celles-ci vont limiter la qualité des images scanner.
Utilisation du SC dans la prédiction du risque cardiovasculaire
Les recommandations de l’European Society of Cardiology (ESC) pour la prévention cardiovasculaire sont adaptées au risque d’événement cardiovasculaire ; cela nécessite de déterminer si le patient appartient à une catégorie de risque faible, modéré, haut ou très haut.
La première étape chez ces patients « apparemment en bonne santé » est de déterminer dans quelle catégorie de risque ils se situent en utilisant l’échelle statistique SCORE 2 qui donne une estimation du risque d’événement cardiovasculaire grave à dix ans.
Ensuite, cette estimation doit être affinée individuellement en fonction de « modificateurs-modulateurs » cliniques ou d’imagerie. Le SC intervient comme le marqueur direct d’une athérosclérose infraclinique5,6 et s’est révélé plus discriminant que les scores de risque conventionnels seuls pour prédire la survenue d’événements cardiovasculaires.11-15
Si le SC est plus élevé qu’attendu (pour l’âge et le sexe), l’estimation du risque est revu à la hausse, et inversement. Cette utilisation du SC est particulièrement intéressante chez les patients d’âge moyen (de 45 à 75 ans) pour lesquels l’estimation SCORE 2 donne souvent un niveau « intermédiaire » et que le SC reclasse dans plus de 50 % des cas (dans les deux sens) [fig. 2 ].11,16,17
En prévention secondaire, la catégorie de risque est à « très haut ris-que » indépendamment du SC, et ce dernier n’a donc plus d’intérêt.
Enfin, il a été démontré que certaines populations de patients ont un risque sous-estimé par les équations prédictives habituelles. C’est notamment le cas des patients relativement jeunes avec une histoire familiale d’événement cardiovasculaire artérioscléreux précoce ou exposés à une maladie inflammatoire chronique (fig. 3 ).18,19,20
La première étape chez ces patients « apparemment en bonne santé » est de déterminer dans quelle catégorie de risque ils se situent en utilisant l’échelle statistique SCORE 2 qui donne une estimation du risque d’événement cardiovasculaire grave à dix ans.
Ensuite, cette estimation doit être affinée individuellement en fonction de « modificateurs-modulateurs » cliniques ou d’imagerie. Le SC intervient comme le marqueur direct d’une athérosclérose infraclinique5,6 et s’est révélé plus discriminant que les scores de risque conventionnels seuls pour prédire la survenue d’événements cardiovasculaires.11-15
Si le SC est plus élevé qu’attendu (pour l’âge et le sexe), l’estimation du risque est revu à la hausse, et inversement. Cette utilisation du SC est particulièrement intéressante chez les patients d’âge moyen (de 45 à 75 ans) pour lesquels l’estimation SCORE 2 donne souvent un niveau « intermédiaire » et que le SC reclasse dans plus de 50 % des cas (dans les deux sens) [
En prévention secondaire, la catégorie de risque est à « très haut ris-que » indépendamment du SC, et ce dernier n’a donc plus d’intérêt.
Enfin, il a été démontré que certaines populations de patients ont un risque sous-estimé par les équations prédictives habituelles. C’est notamment le cas des patients relativement jeunes avec une histoire familiale d’événement cardiovasculaire artérioscléreux précoce ou exposés à une maladie inflammatoire chronique (
Valeurs extrêmes de SC et impact pronostique
Des valeurs de SC, nulles ou très élevées (≥ 1 000 UA), peuvent être interprétées de façon particulière.
Un score à 0 identifie des patients à faible risque cardiovasculaire21,22 dans la population de 45 ans et plus. Chez ces patients, le taux d’événements est bien en dessous de 5 % à dix ans.
Un SC supérieur ou égal à 1 000 UA est associé à une mortalité cardiovasculaire multipliée par deux comparée au groupe des patients avec un SC compris entre 400 et 999 UA.23 La mortalité toutes causes de ces patients dépasse même les 20 % à dix ans. Ces chiffres sont superposables aux chiffres de mortalité d’une population avec atteinte cardiovasculaire avérée et plaident en faveur de l’instauration d’un traitement préventif systématique, identique à celui mis en place en prévention secondaire.
Un score à 0 identifie des patients à faible risque cardiovasculaire21,22 dans la population de 45 ans et plus. Chez ces patients, le taux d’événements est bien en dessous de 5 % à dix ans.
Un SC supérieur ou égal à 1 000 UA est associé à une mortalité cardiovasculaire multipliée par deux comparée au groupe des patients avec un SC compris entre 400 et 999 UA.23 La mortalité toutes causes de ces patients dépasse même les 20 % à dix ans. Ces chiffres sont superposables aux chiffres de mortalité d’une population avec atteinte cardiovasculaire avérée et plaident en faveur de l’instauration d’un traitement préventif systématique, identique à celui mis en place en prévention secondaire.
Mesures répétées du SC
La durée de « validité » d’un SC à 0 chez les patients « apparemment en bonne santé » se situe entre cinq et quinze ans, durée qui garantit un faible risque si celui-ci est calculé chez les patients d’âge moyen et pour lesquels l’estimation du risque par les scores est faible à modérée.24
Au-delà de cette période, on peut renouveler l’examen ; si le SC est toujours égal à 0 (patients « double 0 »), le risque peut être considéré comme faible pour une durée indéterminée.
Inversement, une progression du SC entre deux examens successifs suggère une progression du processus d’athérosclérose et du risque. En effet, des observations anciennes ont montré qu’une progression du SC de plus de 15 % par an est associée au même sur-risque qu’un score supérieur à 400 UA.25
Mais l’interprétation de la progression du SC n’est pas univoque, car une augmentation du SC est également favorisée par le traitement hypolipémiant par statines. Il s’agit alors d’un effet de stabilisation de la plaque avec une diminution de son volume et de la part lipidique au profit d’une forme de « cicatrisation calcaire ». La progression du SC chez un patient sous traitement hypolipémiant peut alors être interprétée comme une baisse du risque et, finalement, le conseil est de ne pas tenter d’interpréter l’évolution d’un SC mais plutôt de considérer le SC le plus récent lorsqu’il est différent de 0 ou d’être rassurant en cas de « double 0 ».
Au-delà de cette période, on peut renouveler l’examen ; si le SC est toujours égal à 0 (patients « double 0 »), le risque peut être considéré comme faible pour une durée indéterminée.
Inversement, une progression du SC entre deux examens successifs suggère une progression du processus d’athérosclérose et du risque. En effet, des observations anciennes ont montré qu’une progression du SC de plus de 15 % par an est associée au même sur-risque qu’un score supérieur à 400 UA.25
Mais l’interprétation de la progression du SC n’est pas univoque, car une augmentation du SC est également favorisée par le traitement hypolipémiant par statines. Il s’agit alors d’un effet de stabilisation de la plaque avec une diminution de son volume et de la part lipidique au profit d’une forme de « cicatrisation calcaire ». La progression du SC chez un patient sous traitement hypolipémiant peut alors être interprétée comme une baisse du risque et, finalement, le conseil est de ne pas tenter d’interpréter l’évolution d’un SC mais plutôt de considérer le SC le plus récent lorsqu’il est différent de 0 ou d’être rassurant en cas de « double 0 ».
Implications thérapeutiques potentielles en prévention primaire
La mise en évidence de la maladie athéromateuse par le score calcique (SC non nul) est associée à une meilleure prise en charge des facteurs de risque26 et à une meilleure observance des thérapeutiques préventives.27
Traitement hypolipémiant
L’arrêt total ou partiel du traitement hypolipémiant par le patient, par manque de conviction de son intérêt ou en raison d’une intolérance (musculaire le plus souvent et possiblement en raison d’un effet nocebo)28,29 est un problème fréquent en prévention primaire ;30 la démonstration par l’image de l’existence d’un processus d’athérosclérose coronarienne par le SC est alors un puissant argument pour l’éducation thérapeutique du patient.
A contrario, la mise en évidence d’un SC à 0 permet d’envisager l’arrêt d’un traitement hypolipémiant chez des patients âgés de 45 à 75 ans. Cette position a été proposée par une étude issue du Western Denmark Heart Registry dans laquelle, sur un suivi de cinq ans, seuls les patients porteurs d’une athérosclérose infraclinique (SC > 0) avaient des événements cardiovasculaires liés au LDL-cholestérol et non ceux dont le SC était égal à 0.31
A contrario, la mise en évidence d’un SC à 0 permet d’envisager l’arrêt d’un traitement hypolipémiant chez des patients âgés de 45 à 75 ans. Cette position a été proposée par une étude issue du Western Denmark Heart Registry dans laquelle, sur un suivi de cinq ans, seuls les patients porteurs d’une athérosclérose infraclinique (SC > 0) avaient des événements cardiovasculaires liés au LDL-cholestérol et non ceux dont le SC était égal à 0.31
Traitement antiagrégant
L’utilisation de l’aspirine en prévention primaire reste extrêmement débattue. Dans la cohorte MESA, le risque hémorragique était supérieur au risque athérothrombotique chez les patients avec SC à 0 traités par aspirine. À l’opposé, la balance bénéfice-risque semblait pencher pour la prévention du risque ischémique chez les patients avec un SC supérieur ou égal à 100.32,33
Traitement antidiabétique
Chez le patient porteur d’un diabète de type 2, la mise en évidence d’une maladie athéromateuse coronarienne par un SC supérieur ou égal à 0, et a fortiori supérieur ou égal à 100 UA, pourrait également justifier l’utilisation de thérapeutiques antidiabétiques ayant fait leur preuve en matière de prévention des événements cardiovasculaires athérothrombotiques (comme les analogues du GLP-1).34
Situations spécifiques
Patient suspect de syndrome coronaire chronique
Il est très clair que la mesure du SC n’est pas utile pour identifier une coronaropathie obstructive à l’origine d’une symptomatologie fonctionnelle de type douleur ou dyspnée d’effort (recommandation de l’European Society of Cardiology [ESC] de grade III, C). En effet, même si la probabilité de lésion obstructive augmente naturellement avec le SC, celui-ci est incapable de fournir une information directe sur l’existence d’une sténose et a fortiori sur la sévérité ou la possibilité d’induire une ischémie myocardique. Dans cette situation, c’est l’utilisation d’un coroscanner qui est indiquée.4
Lorsque le SC est déjà disponible (par exemple, un scanner réalisé précédemment pour n’importe quelle exploration thoracique), les recommandations européennes sur la prise en charge du syndrome coronaire chronique précisent qu’il doit être pris en compte en plus du sexe, de l’âge et de la nature des symptômes pour déterminer la probabilité clinique globale d’une coronaropathie obstructive. S’il est égal à 0, la présence d’une sténose coronarienne coupable est inférieur à 5 %.
Concernant les patients porteurs de diabète, chez qui l’ischémie est parfois silencieuse, un seuil de SC supérieur ou égal à 400 UA est évoqué dans les recommandations européennes pour entreprendre une recherche d’ischémie.35 Au-delà d’une valeur de 1 000 UA, une symptomatologie fonctionnelle de type dyspnée ou angor d’effort doit être scrupuleusement recherchée, indiquant la réalisation d’une coronarographie d’emblée.
Lorsque le SC est déjà disponible (par exemple, un scanner réalisé précédemment pour n’importe quelle exploration thoracique), les recommandations européennes sur la prise en charge du syndrome coronaire chronique précisent qu’il doit être pris en compte en plus du sexe, de l’âge et de la nature des symptômes pour déterminer la probabilité clinique globale d’une coronaropathie obstructive. S’il est égal à 0, la présence d’une sténose coronarienne coupable est inférieur à 5 %.
Concernant les patients porteurs de diabète, chez qui l’ischémie est parfois silencieuse, un seuil de SC supérieur ou égal à 400 UA est évoqué dans les recommandations européennes pour entreprendre une recherche d’ischémie.35 Au-delà d’une valeur de 1 000 UA, une symptomatologie fonctionnelle de type dyspnée ou angor d’effort doit être scrupuleusement recherchée, indiquant la réalisation d’une coronarographie d’emblée.
Patients suspects de syndrome coronaire aigu
Le score calcique n’est pas cité dans les recommandations européennes de prise en charge du syndrome coronaire aigu (SCA). Une étude récente a néanmoins souligné qu’un SC à 0 permettait d’exclure un SCA de type 1 avec une excellente valeur prédictive négative chez des patients à risque faible à intermédiaire et présentant un épisode de douleur thoracique aiguë.36
Limite du score calcique
La principale limite du score calcique reste l’absence d’étude prospective randomisée comparant la stratégie de prévention primaire guidée par le score calcique à celle guidée par les scores de risque habituels en matière d’événements cliniques.
Outil simple d’évaluation des calcifications artérielles coronariennes
Entré massivement dans la pratique courante, le score calcique est un outil de stratification de risque unique qui permet, de façon simple, la détection et la quantification de calcifications artérielles coronariennes. Corrélé au développement du processus athéromateux, il a un impact pronostique démontré. Pour le médecin, la valeur du score calcique s’intègre dans l’estimation précise individualisée du risque chez le patient « apparemment sain » et s’inscrit en complément des variables classiques des scores de risque, dont les limites sont évidentes.
Le score calcique doit être utilisé comme un complément à l’estimation du risque cardiovasculaire (par les scores, par exemple) chez un individu en prévention primaire et sans symptôme. Si les calcifications sont plus importantes qu’attendu pour l’âge et le sexe (ce résultat est donné par le radiologue), l’estimation du risque est revue à la hausse et, inversement, si les calcifications sont inférieures au niveau attendu (= 0, par exemple), l’estimation du risque est revue à la baisse.
Ainsi, le score calcique apporte-t-il une aide à la décision en prévention primaire en documentant une athérosclérose coronarienne insoupçonnée pouvant permettre une prise de conscience de la nécessité de mettre en place des mesures de prévention.
Attention cependant à ce que le score calcique ne soit pas victime de son succès. Il n’est pas un marqueur de sténose coronarienne, de progression d’athérosclérose ni d’ischémie myocardique
Le score calcique doit être utilisé comme un complément à l’estimation du risque cardiovasculaire (par les scores, par exemple) chez un individu en prévention primaire et sans symptôme. Si les calcifications sont plus importantes qu’attendu pour l’âge et le sexe (ce résultat est donné par le radiologue), l’estimation du risque est revue à la hausse et, inversement, si les calcifications sont inférieures au niveau attendu (= 0, par exemple), l’estimation du risque est revue à la baisse.
Ainsi, le score calcique apporte-t-il une aide à la décision en prévention primaire en documentant une athérosclérose coronarienne insoupçonnée pouvant permettre une prise de conscience de la nécessité de mettre en place des mesures de prévention.
Attention cependant à ce que le score calcique ne soit pas victime de son succès. Il n’est pas un marqueur de sténose coronarienne, de progression d’athérosclérose ni d’ischémie myocardique
Références
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Dans cet article
- Physiopathologie et valeur pronostique des calcifications coronariennes
- Mesure du score calcique
- Utilisation du SC dans la prédiction du risque cardiovasculaire
- Valeurs extrêmes de SC et impact pronostique
- Mesures répétées du SC
- Implications thérapeutiques potentielles en prévention primaire
- Situations spécifiques
- Limite du score calcique
- Outil simple d’évaluation des calcifications artérielles coronariennes