Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur une cohorte de plus de 2 000 femmes (âge moyen : 34 ans) recrutées dans une clinique de fertilité aux États-Unis entre janvier 2016 et décembre 2021.
Les chercheurs ont comparé la réserve ovarienne avant et après l’administration des vaccins anti-Covid, grâce d’une part aux taux d’hormone anti-müllerienne et d’autre part au comptage de follicules antraux par échographie.
La première méthode d’évaluation a concerné 836 femmes dans le groupe « prévaccination » et 138 dans le groupe « post-vaccination » ; dans ce dernier groupe, le taux d’hormone anti-müllerienne a été mesuré entre 4 et 356 après la première dose (la majorité des participantes ont été reçu des vaccins à ARNm). Pour la seconde méthode, il y avait 1 081 femmes dans le groupe « prévaccination » et 141 dans le groupe « post-vaccination ».
D’après les résultats obtenus, seuls l’âge et le type de test pour doser l’hormone anti-müllerienne, mais pas le statut vaccinal, étaient associés aux taux d’hormone mesurés ; de plus, dans cette cohorte, les taux moyens mesurés avant et après la vaccination demeuraient inchangés pour 70 patientes. Pour la seconde méthode de mesure de la réserve ovarienne, l’âge et l’IMC, mais pas le statut vaccinal, étaient associés au nombre total de follicules antraux.
Cette étude suggère donc que la vaccination anti-Covid n’est pas associée à des changements dans la réserve ovarienne ; ces résultats convergent avec ceux d’autres études qui avaient également évalué ces réserves par le biais du dosage de l’hormone anti-müllerienne.