Une étude preprint récemment soumise au Lancet a comparé les taux d’infection chez 2 195 sujets (69 % de plus de 55 ans ; 54 % de femmes) vaccinés par Janssen et 21 950 sujets non vaccinés, entre février et avril 2021, au Minnesota et dans le Wisconsin (États-Unis) ; les deux groupes étaient comparables du point de vue démographique et des comorbidités. Dans le premier, 1 779 personnes ont fait l’objet d’un suivi au moins 14 jours après la vaccination, et parmi eux, seulement 3 (0,17 %) ont eu un test positif pour l’infection par le SARS-CoV-2. Chez les personnes non vaccinées, ce taux s’élevait à 0,72 %, soit une probabilité 4 fois plus importante, ce qui correspond à une efficacité 76,7 % contre l’infection par le SARS-CoV-2 à J14 après la vaccination.
Par ailleurs, le temps médian entre l’acte vaccinal et une PCR positive était de 7 jours (avec 10 infections sur 13 observées avant J14), c’est-à-dire que la plupart des contaminations sont survenues avant que la réponse immunitaire n’ait eu le temps de se mettre en place, et ne peuvent donc être attribuées à un échec vaccinal.
Une bonne nouvelle pour ce vaccin dont le schéma plus simple, à une dose, permet d’accélérer la couverture vaccinale de la population. Reste à savoir combien de temps dure la protection qu’il confère – et des interrogations demeurent, par conséquent, sur l’éventuelle nécessité d’administrer une dose de rappel…
LMA, La Revue du Praticien
Pour en savoir plus :
Corchado-Garcia J, Puyraimond-Zemmour, Hughes T, et al. Real-World Effectiveness of Ad26.COV2.S Adenoviral Vector Vaccine for COVID-19.The Lancet 10 mai 2021.