Dans un contexte de circulation active du virus de la rougeole, la HAS recommande une 3e dose de vaccin ROR chez toutes les personnes nées depuis 1980 et ayant reçu une dose de vaccin avant l’âge de 12 mois.

Les cas de rougeole augmentent encore en Europe et particulièrement en France. Si le fait de ne pas être vacciné augmente de façon considérable le risque de contracter une rougeole, une dose ne suffit pas toujours et des échecs sont rapportés après 2 doses, surtout chez des patients ayant reçu la 1re dose avant 12 mois. Les personnes non vaccinées ou vaccinées avec une seule dose de ROR représentent l’essentiel du réservoir sujets réceptifs au virus de la rougeole, et la majorité des cas de rougeole déclarés en 2024.

D’où la dernière recommandation de la HAS (figurant dans le calendrier vaccinal 2024) : administrer 2 doses de ROR à tous les patients nés depuis 1980 et ajouter une 3e dose à ceux ayant reçu la 1re avant l’âge de 12 mois.

En pratique, la HAS recommande :

  • De porter les efforts de rattrapage sur la vaccination des personnes nées après 1980 n’ayant reçu aucune dose ou une seule dose de vaccin trivalent ROR.
  • Vérifier donc les carnets vaccinaux (et rattraper si besoin) : les personnes nées depuis 1980 devraient avoir reçu au total 2 doses de vaccin trivalent ROR, 1 dose à 12 mois et 1 dose entre 16 et 18 mois, en respectant un délai minimal de 1 mois entre les doses, quels que soient les antécédents vis-à-vis des trois maladies. Une troisième dose est recommandée si la première dose a été administrée avant 12 mois.
  • Dans certaines situations (prophylaxie postexposition, voyage en zone d’endémie, infection par le VIH ou attente de transplantation), la première dose de vaccin est administrée avant l’âge de 12 mois. Elle doit être complétée par 2 doses additionnelles à partir de 12 mois en respectant un intervalle minimal de 1 mois entre les doses.
  • En cas de méconnaissance du statut vaccinal : réaliser 2 doses à au moins 1 mois d’intervalle, sans sérologie préalable. La vaccination d’une personne déjà immunisée ne présente pas de risque ; les anticorps éventuellement présents neutraliseront le virus vaccinal vivant atténué.

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