Un jeune homme de 19 ans, sans antécédent particulier en dehors d’un tabagisme actif, consulte aux urgences pour une douleur thoracique d’apparition brutale, évaluée à 7/10 associée à une sensation d’étouffement, des palpitations et des paresthésies diffuses. La pression artérielle est à 120/70 mmHg, FC 120/min, FR 15/min, Température 37,2°C, SpO2 95 %. Lors de votre interrogatoire, le patient reste très angoissé, il s’effondre en pleurs et vous dit avoir « peur de mourir étouffé ou de devenir dingue ».
Quelles sont vos hypothèses diagnostiques à ce stade ?
– Embolie pulmonaire.
– Pneumothorax.
– Syndrome coronarien aigu (infarctus du myocarde).
– Attaque de panique.
Des examens complémentaires vous paraissent-ils justifiés ? Si oui, lesquels ?
Oui, il faudrait effectuer :
– Radiographie thoracique.
– Électrocardiogramme.
– Hémogramme.
– Gaz du sang artériel.
– Glycémie capillaire.
Décrire votre attitude thérapeutique, dans l’attente des résultats d’éventuels examens complémentaires.
– Isoler le patient des facteurs anxiogènes.
– Attitude calme et réassurante.
– Écoute attentive du patient.
– Information du patient sur les examens en cours et leur finalité.
 – Contrôle respiratoire.
Votre examen clinique et les examens complémentaires sont parfaitement rassurants, vous ne retrouvez pas de facteur déclenchant évident. Qu’expliquez-vous au patient ?
Il convient d’informer le patient sur :
– Diagnostic d’attaque de panique.
– La résolution rapide et spontanée du trouble est attendue.
– Origine organique, en particulier détresse vitale écartée par les examens réalisés.
– Origine psychologique du trouble, sans banaliser les symptômes présentés par le patient.
Alors que vous vous apprêtez à faire sortir le patient, sa mère vous interpelle, s’indignant que rien ne soit fait pour son fils qui a déjà consulté cinq fois au cours du dernier mois pour un motif identique. Quel diagnostic retenez-vous finalement ?
Trouble panique.

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