Scanner thoracique : lexique sémiologique
Atélectasie : opacité homogène rétractile avec déplacement des scissures, bronches, vaisseaux, diaphragme, cœur et/ou médiastin. Distribution : lobaire, segmentaire et/ou sous-segmentaire. Elle peut être cicatricielle (ex : séquelle d’infection tuberculeuse), adhésive (par altération du surfactant, responsable d’un collapsus alvéolaire comme après radiothérapie ou dans la maladie des membranes hyalines), passive (patient alité, au contact d’un épanchement pleural), obstructive (cancer bronchopulmonaire avec envahissement bronchique proximal).
Bronchectasies : dilatations localisées ou diffuses des bronches. Celles de traction peuvent être causées par la fibrose et se manifester par des espaces aériques tubulaires déformés, avec un diamètre bronchique plus grand que celui de l’artère pulmonaire associée (figure A).
Cavitation : espace aérien au sein d’une condensation pulmonaire, masse ou nodule, après évacuation de la composante nécrotique par une bronche de drainage, remplacée par de l’air.
Condensation alvéolaire : opacité homogène du parenchyme pulmonaire masquant les vaisseaux et les parois bronchiques, liée au remplacement de l’air alvéolaire par du liquide, des cellules ou une substance anormale.
Emphysème : zones hypodenses de parenchyme détruit et sans paroi bien définie.
Embolie pulmonaire aiguë : hypodensité intravasculaire centrale ou marginale silhouettée par le produit de contraste, prenant une forme en rail lorsque l’artère est parallèle au plan de coupe et que le thrombus est flottant et entouré de produit de contraste. Aspect cupuliforme si l’occlusion est complète. Les emboles récents peuvent augmenter le calibre du vaisseau.
Lignes septales : épaississement anormal des septas interlobulaires qui contiennent normalement du tissu conjonctif, les veines pulmonaires interlobulaires et les structures lymphatiques.
Micronodules : nodules d’un diamètre < 3-6 mm. Plus ils sont nombreux, plus l’éventualité de granulomes ou de métastases est élevée. Distribution centrolobulaire (aspect d’arbre en bourgeons, fortement suggestif d’infection), périlymphatique (péribronchovasculaire avec atteinte des scissures et des septas) ou hématogène (diffuse, de répartition aléatoire).
Miliaire : micronodules généralement uniformes en taille, distribués de façon diffuse ou répartis aléatoirement, évoquant une dissémination hématogène de la tuberculose ou d’une maladie métastatique.
Masse : nodule > 30 mm de diamètre.
Opacité en verre dépoli : opacité modérée qui n’efface pas les contours des vaisseaux pulmonaires et des parois bronchiques, contrairement à la condensation. Étendue et hétérogène, elle peut prendre un aspect en mosaïque et être due à une pathologie vasculaire ou bronchiolaire. Visible aussi dans les pathologies interstitielles (figure B). Un nodule en verre dépoli fait évoquer un cancer bronchopulmonaire à composante lépidique (non invasif, avec respect de l’architecture pulmonaire).
Rayon de miel : stade final et irréversible de la destruction pulmonaire par la fibrose. Kystes jointifs de petite taille, le plus souvent inférieurs au centimètre et limités par une paroi d’épaisseur variable (figure C).
Réticulations intralobulaires : petites lignes entrecroisées formant une réticulation millimétrique, volontiers superposée à du verre dépoli (figure D). Elles sont généralement visibles dans les pneumopathies interstitielles fibrosantes.