Une femme de 45 ans consulte en urgence pour une douleur anale permanente depuis deux jours. Elle n’a pas pu dormir la nuit précédente. À l’examen, elle a une tuméfaction de la marge, hyperalgique au toucher (fig. 1 ).
L’abcès de la marge anale est une urgence en raison de l’intensité de la douleur et du risque de diffusion de l’infection sous la forme d’une cellulite nécrosante et/ou d’une septicémie.
Le diagnostic repose sur la simple inspection. La douleur est permanente, pulsatile, insomniante, non rythmée par la défécation, de majoration progressive. La fièvre est rarement associée. Parfois, l’abcès se fistulise spontanément par un orifice cutané, l’évacuation du pus soulageant alors le patient.
Les principaux diagnostics différentiels sont la thrombose hémorroïdaire externe, la thrombose hémorroïdaire interne complètement prolabée et la marisque œdématiée d’une maladie de Crohn.
Le traitement, urgent, repose sur l’incision de l’abcès au bistouri, réalisée sous anesthésie locale en consultation, ou au bloc opératoire. Il faut y associer des antalgiques de palier 2. L’antibiothérapie n’est indiquée qu’en cas de facteurs de risque (diabète, immunodépression, crainte d’endocardite ou d’infection de prothèse, suspicion de cellulite…). Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont contre-indiqués en raison du risque de cellulite.
Le patient doit ensuite être adressé en consultation de proctologie pour la prise en charge ultérieure. En effet, avant de conclure à une banale suppuration cutanée, il s’agit d’éliminer une fistule cryptoglandulaire, parfois intersphinctérienne (fig. 2 ), qui expose à un risque de récidive(s) en l’absence de traitement spécifique.
Le diagnostic repose sur la simple inspection. La douleur est permanente, pulsatile, insomniante, non rythmée par la défécation, de majoration progressive. La fièvre est rarement associée. Parfois, l’abcès se fistulise spontanément par un orifice cutané, l’évacuation du pus soulageant alors le patient.
Les principaux diagnostics différentiels sont la thrombose hémorroïdaire externe, la thrombose hémorroïdaire interne complètement prolabée et la marisque œdématiée d’une maladie de Crohn.
Le traitement, urgent, repose sur l’incision de l’abcès au bistouri, réalisée sous anesthésie locale en consultation, ou au bloc opératoire. Il faut y associer des antalgiques de palier 2. L’antibiothérapie n’est indiquée qu’en cas de facteurs de risque (diabète, immunodépression, crainte d’endocardite ou d’infection de prothèse, suspicion de cellulite…). Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont contre-indiqués en raison du risque de cellulite.
Le patient doit ensuite être adressé en consultation de proctologie pour la prise en charge ultérieure. En effet, avant de conclure à une banale suppuration cutanée, il s’agit d’éliminer une fistule cryptoglandulaire, parfois intersphinctérienne (
Pour en savoir plus
Fathallah N, Ravaux A, de Parades V, et al. Conduite à tenir face à un abcès anopérinéal. Ann Fr Med Urgence 2017;7(3):174-82.
Amato A, Bottini C, De Nardi P, et al. Evaluation and management of perianal abscess and anal fistula: SICCR position statement. Tech Coloproctol 2020;24(2):127-43.
Amato A, Bottini C, De Nardi P, et al. Evaluation and management of perianal abscess and anal fistula: SICCR position statement. Tech Coloproctol 2020;24(2):127-43.
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