1 - L’activité variée des chirurgiens vasculaires tend à s’intégrer de plus en plus dans des parcours de soins multidisciplinaires, dédiés aux pathologies complexes telles que les urgences aortiques (SOS Aorte), les accidents vasculaires cérébraux (unités neurovasculaires), ou l’ischémie intestinale (SURVI).
2. Le programme SOS Aorte permet d’accélérer l’admission et la prise en soins des patients qui se présentent pour une urgence aortique, au sein d’une équipe dédiée multidisciplinaire, et d’en améliorer significativement la survie à 30 jours.
3. La sélection des patients à risque de développer une dégénérescence anévrismale de leur aorte disséquée permet de proposer des interventions endovasculaires précoces, dans le but d’obtenir une cicatrisation extensive de l’aorte.
4. Une fois gérées les complications aiguës d’une dissection aortique, un parcours de soins dédié améliore la réadaptation des patients, et doit assurer leurs traitement et suivi à long terme.
5. Une enquête familiale doit être systématique après un anévrisme ou une dissection de l’aorte. Elle permet de dépister des situations à risque, dans la fratrie ou la descendance des patients, et de proposer le cas échéant une recherche génétique.
6. Un dépistage ciblé des anévrismes de l’aorte abdominale par écho-doppler est recommandé par la Haute Autorité de Santé depuis 2012 chez les hommes âgés de 65 à 75 ans, fumeurs ou anciens fumeurs, et de 50 à 75 ans en cas d’antécédent familial d’anévrisme au premier degré.
7. Le traitement endovasculaire des anévrismes de l’aorte, par endoprothèse, concerne actuellement près de 60 % des 9 000 patients traités par an en France. Il requiert des conditions anatomiques particulières, et un suivi par imagerie, à vie, afin de dépister des endofuites.
8. L’ischémie intestinale aiguë constitue une urgence vitale, dont le diagnostic et le traitement impliquent de nombreux acteurs, coordonnés dans le cadre du programme SURVI (Structure d’URgences Vasculaires Intestinales).
9. Le diagnostic de l’ischémie intestinale aiguë repose sur une triade : clinique, avec une douleur abdominale brutale et intense, biologique, avec une lactatémie > 2 mmol/L, et radiologique, avec des signes pathognomoniques à l’angioscanner.
10. La réversibilité de l’ischémie intestinale, obtenue par une revascularisation mésentérique précoce, est l’élément clé du pronostic, car elle permet de limiter la nécrose et la résection viscérale.