1 La prescription des psychotropes chez l’enfant et l’adolescent doit être limitée aux troubles sévères, en association avec d’autres interventions visant les facteurs psychopatho­logiques et psychosociaux.
2 Les approches psychothérapiques doivent être adaptées au niveau du développement de l’enfant et inclure systématiquement son en­tourage.
3 En raison d’une balance bénéfice-risque faible, l’utilisation des antidépresseurs doit être réservée uniquement aux formes de dépression sévères et résistantes chez l’enfant de plus de 8 ans (autorisation de mise sur le marché [AMM] pour la fluoxétine).
4 L’efficacité des antidépresseurs est plus claire dans la prise en charge des troubles obsessionnels compulsifs (TOC), voire des troubles anxieux de l’enfant (AMM pour la fluvoxamine et la sertraline dans les TOC).
5 Une surveillance rapprochée, en particulier du risque suicidaire, est nécessaire à l’instau­ration du traitement par antidépresseurs.
6 Les antipsychotiques atypiques ont dé­montré une certaine efficacité sur les symptômes maniaques, la variabilité extrême de l’humeur, l’irritabilité, l’agressivité et les tics.
7 Le risque de développer des effets in­dé­sirables liés aux antipsychotiques atypiques est plus élevé chez les enfants que chez les adultes : en particulier les effets extra­pyramidaux, les perturbations méta­boliques (prise de poids) et endocriniennes (hyper­prolactinémie) et la somnolence.
8 En cas de prescription d’un antipsycho­tique atypique, un bilan sanguin incluant hémogramme, glycémie, bilan lipidique (triglycérides, cholestérol [total et lié aux lipoprotéines de basse et haute densité]), prolactine, créatine phosphokinase, thyréo­stimuline et vitamine D est à réaliser à l’intro­duction du traitement, puis tous les 3 mois durant la première année, puis tous les 6 mois. Un électrocardiogramme est indiqué en début de traitement, à 6 mois, puis annuellement.
9 Les psychostimulants ont une efficacité démontrée dans le traitement du trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité à partir de 6 ans, avec un bon profil de tolé­rance. Toutefois, un avis cardiologique est nécessaire en cas d’antécédents cardio­vasculaires.
10 Les principaux effets indésirables du méthylphénidate, à surveiller régulièrement, sont les difficultés de sommeil, la courbe de croissance, l’irritabilité et les modifications de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle.