1 Une addiction. Des symptômes : un attrait pour la substance avec perte de contrôle, une idéation de consommateur. Un objectif thérapeutique : réduire cette appétence. Une modalité thérapeutique : un suivi ambulatoire au long cours.
2 Les addictions sont un trouble original dans la nosographie psychiatrique. Conscients de leur trouble, les sujets ne sont pas demandeurs de soins. Ils sont attirés par leur comportement. Les premiers recours aux soins se font lors des décompensations et des complications.
3 La position médicale est clinique. Ni rejet moralisateur ni complaisance complice. Écouter une souffrance psychique sans illusion par rapport aux substances. Respecter le niveau de motivation aux soins. Savoir gérer le temps et les urgences. Ne pas s’isoler dans une prise en charge. Ne pas prescrire de médicament addictogène sans contrôle de la dispensation.
4 Le danger des substances psychoactives : la perte de tolérance. Le sujet sevré est exposé aux overdoses et aux comas éthyliques en cas de rechute. La dose thérapeutique de méthadone est létale chez l’héroïnomane actif, elle est obtenue par une titration ; il existe un risque de décès en cas de réintroduction trop rapide après une rupture thérapeutique.
5 Le cannabis est un facteur de vulnérabilité des troubles schizophréniques : prévalence 5 fois plus importante en cas de consommation > 50 prises à l’âge de 18 ans (consommation cumulée, étude Andreasson, 1987).
6 Les cannabinoïdes endogènes interviennent sur la maturation cérébrale. Le tétrahydrocannabinol, principe actif du cannabis, diminue l’arborescence dendritique neuronale.
7 Un adolescent consommateur de cannabis fait discuter plusieurs diagnostics : une crise d’adolescence, un trouble psychiatrique sous-jacent (dépression, hyperactivité avec déficit attentionnel, entrée dans une maladie schizophrénique ou bipolaire), le début d’un trouble addictif.
8 Les parents et les proches doivent être reçus : pour comprendre ce processus morbide et non moral, pour être soutenus dans une situation difficile à gérer et pour évoluer par rapport à leurs propres dysfonctionnements.
9 L’association alcool-dépression, dans une optique de comorbidité, demande d’affiner le diagnostic de dépression : est-ce un trouble dépressif caractérisé traité par antidépresseurs, un trouble dépressif induit par l’alcool traité par le sevrage, une réaction dépressive traitée par tranquillisants, un trouble de la personnalité ?
10Les hospitalisations psychiatriques en addictologie sont de deux ordres :
– le sevrage en cas de dépendance physique pour des patients connus et motivés après échec des tentatives en ambulatoire ;
– la présence de complications psychiatriques, en urgence, avec souvent, faute de motivation pour l’abstinence, des rechutes rapides à la sortie.
2 Les addictions sont un trouble original dans la nosographie psychiatrique. Conscients de leur trouble, les sujets ne sont pas demandeurs de soins. Ils sont attirés par leur comportement. Les premiers recours aux soins se font lors des décompensations et des complications.
3 La position médicale est clinique. Ni rejet moralisateur ni complaisance complice. Écouter une souffrance psychique sans illusion par rapport aux substances. Respecter le niveau de motivation aux soins. Savoir gérer le temps et les urgences. Ne pas s’isoler dans une prise en charge. Ne pas prescrire de médicament addictogène sans contrôle de la dispensation.
4 Le danger des substances psychoactives : la perte de tolérance. Le sujet sevré est exposé aux overdoses et aux comas éthyliques en cas de rechute. La dose thérapeutique de méthadone est létale chez l’héroïnomane actif, elle est obtenue par une titration ; il existe un risque de décès en cas de réintroduction trop rapide après une rupture thérapeutique.
5 Le cannabis est un facteur de vulnérabilité des troubles schizophréniques : prévalence 5 fois plus importante en cas de consommation > 50 prises à l’âge de 18 ans (consommation cumulée, étude Andreasson, 1987).
6 Les cannabinoïdes endogènes interviennent sur la maturation cérébrale. Le tétrahydrocannabinol, principe actif du cannabis, diminue l’arborescence dendritique neuronale.
7 Un adolescent consommateur de cannabis fait discuter plusieurs diagnostics : une crise d’adolescence, un trouble psychiatrique sous-jacent (dépression, hyperactivité avec déficit attentionnel, entrée dans une maladie schizophrénique ou bipolaire), le début d’un trouble addictif.
8 Les parents et les proches doivent être reçus : pour comprendre ce processus morbide et non moral, pour être soutenus dans une situation difficile à gérer et pour évoluer par rapport à leurs propres dysfonctionnements.
9 L’association alcool-dépression, dans une optique de comorbidité, demande d’affiner le diagnostic de dépression : est-ce un trouble dépressif caractérisé traité par antidépresseurs, un trouble dépressif induit par l’alcool traité par le sevrage, une réaction dépressive traitée par tranquillisants, un trouble de la personnalité ?
10Les hospitalisations psychiatriques en addictologie sont de deux ordres :
– le sevrage en cas de dépendance physique pour des patients connus et motivés après échec des tentatives en ambulatoire ;
– la présence de complications psychiatriques, en urgence, avec souvent, faute de motivation pour l’abstinence, des rechutes rapides à la sortie.