1 - En l’absence d’allaitement maternel, les laits infantiles, dont la composition est encadrée par la législation européenne, offrent des garanties nutritionnelles adaptées aux besoins des nourrissons.
2 - Les laits infantiles sont désormais systématiquement enrichis en acide docosahexaénoïque (DHA). De plus, les préparations, pour nourrisson et de suite, avec un taux de protéine de 1,3 à 1,4 g/100 mL, enrichies en acide arachidonique (ARA) avec un rapport ARA/DHA supérieur ou égal à 1, sont préconisées. L’Autorité européenne de sécurité sanitaire des aliments considère l’ajout d’autres composés comme non nécessaire.
3. Avant 3 ans, les laits bruts de mammifères et les jus végétaux, en remplacement du lait maternel ou d’un lait infantile, doivent être proscrits.
4. Pour couvrir les besoins en fer, les laits de croissance, enrichis en fer, doivent être privilégiés après un an et au moins jusqu’à 3 ans.
5. La diversification alimentaire doit permettre d’introduire un maximum d’aliments, y compris les plus allergisants, entre 4 et 6 mois.
6. La consommation d’aliments dont la texture est plus granuleuse est recommandée dès l’âge de 7 mois.
7. La diversification médiée par l’enfant (DME) a de plus en plus d’adeptes. Elle aurait l’avantage de limiter les troubles de l’oralité et les néophobies alimentaires, mais favoriserait les fausses routes et les carences nutritionnelles.
8. Les besoins lipidiques de l’enfant de moins de 3 ans sont plus importants que ceux de l’adulte et une carence entraîne des déficits cognitifs. Il est donc indispensable d’enrichir toutes les préparations salées en matière grasse, en plus des 3 biberons de lait infantile quotidiens.
9. Les régimes d’évictions alimentaires, plus ou moins stricts et non encadrés chez les nourrissons (sans protéines de lait de vache, sans viande, végétarisme, végétalisme, etc.), exposent au risque de carences nutritionnelles dont les conséquences peuvent mettre en jeu le pronostic vital de l’enfant.
10. Des régimes inadaptés sont parfois adoptés du fait d’allergies supposées, mais non confirmées, ou de convictions personnelles spécifiques. Persuader les familles de renoncer à ce type d’alimentation est souvent difficile.