1 L’arthrose n’est plus considérée comme une entité unique mais plutôt comme une constellation de phénotypes différents avec, certes, des points communs mais aussi des différences physio- pathologiques permettant d’entrevoir des traitements ciblés en fonction du phénotype.
2 L’arthrose des membres inférieurs n’est plus considérée comme une maladie bénigne depuis la preuve d’une surmortalité cardiovasculaire en grande partie liée à la sédentarité induite par la douleur et la perte de fonction articulaire.
3 L’arthrose liée au syndrome métabolique a été récemment identifiée devant la découverte d’un doublement du risque d’arthrose des mains en cas d’obésité et d’une augmentation du risque d’arthrose du genou chez les patients obèses avec syndrome métabolique comparativement aux patients obèses sans syndrome métabolique.
4 Il n’y a que très peu d’indications à pratiquer une imagerie par résonance magnétique (IRM) dans la gonarthrose en dehors d’un doute diagnostique (ostéonécrose aseptique, ou fissure osseuse devant une douleur brutale sans [ou très faible] épanchement), la radiographie standard restant le seul examen complémentaire à réaliser en première intention.
5 Une lésion méniscale à l’IRM chez un patient de plus de 40 ans n’est que rarement la cause de l’arthrose, c’est plutôt sa conséquence. Attention aux gestes arthroscopiques méniscaux après IRM qui risqueraient d’aggraver l’arthrose plutôt que de prévenir son évolution.
6 Les recommandations, nationales et inter- nationales, insistent sur les traitements non médicamenteux de l’arthrose, souvent oubliés en pratique courante. L’activité physique régulière et les programmes d'exercices personnalisés (y compris le renforcement musculaire) ont un effet antalgique, préviennent l’aggravation de l’arthrose et améliorent la fonction articulaire. En cas de surpoids ou d’obésité, un plan d’amaigrissement personnalisé comprenant des changements alimentaires et une activité physique accrue doit être mis en place, en s’aidant éventuellement de professionnels en nutrition.
7 Le maintien d’une force musculaire suffisante est important pour réduire la douleur, maintenir la fonction, et améliorer la récupération postopératoire d’une prothèse totale du genou et de la hanche.
8 Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) [y compris les coxibs] ont démontré une plus grande efficacité symptomatique que le para- cétamol dans la gonarthrose, mais au prix parfois d’effets indésirables qui doivent faire l’objet d’une attention toute particulière (contre-indication en cas d’antécédent de maladie cardiovasculaire, d’insuffisance rénale ou d’hémorragie digestive).
9 Les opioïdes (y compris le tramadol) ne doivent être prescrits qu’avec parcimonie en raison d’un risque de dépendance et/ou d’intolérance marqué comme le démontrent les études alarmantes outre-Atlantique.
10Aucun traitement de fond médicamenteux n’est, à ce jour, capable de retarder la dégrada- tion articulaire d’une arthrose ; le traitement est symptomatique.
2 L’arthrose des membres inférieurs n’est plus considérée comme une maladie bénigne depuis la preuve d’une surmortalité cardiovasculaire en grande partie liée à la sédentarité induite par la douleur et la perte de fonction articulaire.
3 L’arthrose liée au syndrome métabolique a été récemment identifiée devant la découverte d’un doublement du risque d’arthrose des mains en cas d’obésité et d’une augmentation du risque d’arthrose du genou chez les patients obèses avec syndrome métabolique comparativement aux patients obèses sans syndrome métabolique.
4 Il n’y a que très peu d’indications à pratiquer une imagerie par résonance magnétique (IRM) dans la gonarthrose en dehors d’un doute diagnostique (ostéonécrose aseptique, ou fissure osseuse devant une douleur brutale sans [ou très faible] épanchement), la radiographie standard restant le seul examen complémentaire à réaliser en première intention.
5 Une lésion méniscale à l’IRM chez un patient de plus de 40 ans n’est que rarement la cause de l’arthrose, c’est plutôt sa conséquence. Attention aux gestes arthroscopiques méniscaux après IRM qui risqueraient d’aggraver l’arthrose plutôt que de prévenir son évolution.
6 Les recommandations, nationales et inter- nationales, insistent sur les traitements non médicamenteux de l’arthrose, souvent oubliés en pratique courante. L’activité physique régulière et les programmes d'exercices personnalisés (y compris le renforcement musculaire) ont un effet antalgique, préviennent l’aggravation de l’arthrose et améliorent la fonction articulaire. En cas de surpoids ou d’obésité, un plan d’amaigrissement personnalisé comprenant des changements alimentaires et une activité physique accrue doit être mis en place, en s’aidant éventuellement de professionnels en nutrition.
7 Le maintien d’une force musculaire suffisante est important pour réduire la douleur, maintenir la fonction, et améliorer la récupération postopératoire d’une prothèse totale du genou et de la hanche.
8 Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) [y compris les coxibs] ont démontré une plus grande efficacité symptomatique que le para- cétamol dans la gonarthrose, mais au prix parfois d’effets indésirables qui doivent faire l’objet d’une attention toute particulière (contre-indication en cas d’antécédent de maladie cardiovasculaire, d’insuffisance rénale ou d’hémorragie digestive).
9 Les opioïdes (y compris le tramadol) ne doivent être prescrits qu’avec parcimonie en raison d’un risque de dépendance et/ou d’intolérance marqué comme le démontrent les études alarmantes outre-Atlantique.
10Aucun traitement de fond médicamenteux n’est, à ce jour, capable de retarder la dégrada- tion articulaire d’une arthrose ; le traitement est symptomatique.