Arthrose
Les connaissances physiopathologiques sur l’arthrose ont énormément progressé ces dernières années. Vue initialement comme une simple conséquence de l’usure articulaire chez la personne âgée, on sait aujourd’hui qu’il s’agit d’une véritable maladie touchant aussi les jeunes et dans laquelle interviennent des dérèglements cellulaires à l’intérieur des différents tissus de l’articulation : cartilage, os sous-chondral, tissu synovial essentiellement. On pense même désormais que ces tissus pourraient aussi être influencés par des signaux métaboliques circulants initiant ou aggravant la maladie arthrosique. Ces découvertes récentes ont de nombreuses répercussions non seulement en termes de diagnostic mais aussi de pronostic et surtout de thérapeutique. En effet, même si aujourd’hui nous n’avons pas encore à notre disposition de traitements de fond capables de retarder la maladie (en dehors de certains traitements non médicamenteux tels que la perte de poids ou l’activité physique), ces découvertes issues de la recherche fondamentale ouvrent la voie à des traitements ciblés innovants attendus non seulement par les médecins mais encore plus, avec une légitime impatience, par ces millions de patients touchés par cette maladie si douloureuse et si handicapante.