1- Le tabac reste responsable de 85 % des cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS). La réduction des risques s’observe dès le sevrage.
2. La vaccination anti-HPV réduit de plus de 80 % les infections à génotypes oncogènes HPV 16-18, responsables des cancers du col de l’utérus et de l’oropharynx.
3. Les campagnes de prévention des cancers ORL recommandent de consulter un médecin en cas de persistance d’un des symptômes suivants pendant trois semaines : douleur à la langue, ulcères de la bouche et/ou taches rouges ou blanches ; douleurs dans la gorge ; enrouement persistant ; déglutition douloureuse et/ou difficile ; grosseur dans le cou ; nez bouché d’un côté et/ou écoulements de sang par le nez.
4. Le cliché radiographique et l’échographie (hormis pour la biopsie échoguidée) n’ont pas d’indication dans le bilan des cancers ORL.
5. Une imagerie en coupe, telle que l’IRM (pour la cavité buccale, l’oropharynx et le nasopharynx) ou le scanner injecté (pour le larynx et l’hypo­pharynx), est l’examen de choix pour le diagnostic d’un cancer primitif ou d’une récidive.
6. Les carcinomes nasopharyngés surviennent préférentiellement chez des patients jeunes, natifs d’Asie ou du Maghreb, et se manifestent par une hypoacousie, une obstruction nasale ou une adénopathie cervicale.
7. La chirurgie est le traitement curatif de choix pour les tumeurs de la cavité buccale et certaines lésions de l’oropharynx et du larynx.
8. L’immunothérapie (nivolumab, pembrolizumab) ouvre de nouvelles perspectives dans le traitement de certains cancers des VADS.
9. Le médecin généraliste a un rôle essentiel dans le dépistage et l’orientation en milieu spécialisé puis dans le suivi des patients traités pour cancer des VADS : dépistage d’une récidive, prise en charge des complications tardives des traitements, sevrage alcoolo-tabagique…
10. La prévention par la prise en charge des facteurs de risque et par le repérage précoce reste l’outil principal de lutte contre les cancers des VADS.