Eugénie, 64 ans, consulte pour une gêne au niveau des paupières supérieures, qui tombent, avec une aggravation au fil des années, entraînant une réduction du champ visuel et un désagrément esthétique (figure).
Pathologie palpébrale fréquente, le dermatochalasis est bien souvent lié au vieillissement cutané. Il apparaît généralement chez les patients âgés de plus de 40 ans, bien que des cas de dermatochalasis congénitaux soient recensés.
Certains facteurs sont favorisants : photoexposition importante, tabagisme, hérédité.
Cliniquement, le relâchement tissulaire de la paupière supérieure génère un repli au-delà de la zone palpébrale classique, se prolongeant par le dessous, vers le globe oculaire.
Le dermatochalasis peut être à l’origine d’une gêne visuelle du fait d’une obstruction partielle du champ visuel supérieur. Cette anomalie anatomique est souvent associée à un prolapsus du tissu adipeux mais aussi à une laxité des septums orbitaires.
La prise en charge dépend du niveau de gêne fonctionnelle et esthétique. Dans la majorité des cas, les patients refusent tout acte chirurgical. S’il est accepté, il consiste en une blépharoplastie (excision myocutanée au niveau du pli naturel de la paupière supérieure) et est pris en charge par l’Assurance maladie dès lors que l’amputation du champ visuel est supérieure ou égale à 30 °. La cicatrice est souvent discrète et la fonctionnalité palpébrale retrouvée dès le premier mois suivant l’intervention.
Pour en savoir plus
Schlote T, Grüb M, Mielke J, et al. Atlas de poche d’ophtalmologie. Paris: Flammarion Médecine-­Sciences; 2004.

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