Le diabète de type 1 a un lourd impact dans le quotidien des patients et de leurs familles en raison des contraintes liées au traitement et à ses imperfections, mais aussi du fait de la part de mystère qui entoure la perte de la production d’insuline. Ces aspects sont des freins à l’acceptation active de cette maladie chronique qui touche des sujets jeunes, exposés de longues années aux effets d’un contrôle variable de la glycémie. Le diabète de type 1 fait l’objet d’efforts constants et réguliers sur la recherche des causes et sur les moyens de suppléer au manque d’insuline, soit par des pompes assistées par des capteurs de glycémie, soit par une insulinothérapie biologique avec des greffes. L’ensemble est un espoir fantastique pour tous ces patients d’une amélioration de leur quotidien et de leur devenir.
1. Les conditions de perte de la fonction bêta-langerhansienne et de la carence en insuline sont diverses en fonction de l’âge de survenue, du contexte auto-immun, de thérapeutiques favorisantes, ce qui souligne le caractère hétérogène du phénotype clinique.
2. La diversité des tableaux cliniques au moment du diagnostic ne doit pas faire retarder la mise sous insuline, notamment avant l’âge de survenue de 30 ans, où le risque d’acidocétose est plus important.
3. L’incidence du diabète de type 1 augmente chez les enfants d’origine caucasienne, notamment chez les plus jeunes, ce qui souligne le rôle de l’environnement dans la maladie.
5. Les études interventionnelles et de suivi comme le DCCT-EDIC confirment l’importance du bon contrôle glycémique et de la recherche précoce d’une cible d’hémoglobine glyquée (HbA1c) autour de 7 % pour réduire les complications du diabète.
6. Le bénéfice d’un bon contrôle de la glycémie peut se prolonger dans le temps, ce qui correspond à la « mémoire métabolique » des tissus, mais il faut rechercher le bon équilibre le plus tôt possible pour en tirer avantage.
7. Les apports d’insuline doivent couvrir à la fois les besoins de base pour réguler la production constante de glucose par le foie, et s’ajuster aux besoins supplémentaires lors des repas dans une stratégie d’insuline basale-bolus. L’ensemble doit être finement régulé pour limiter les hypoglycémies.
8. La perfusion continue d’insuline d’action rapide, par voie sous-cutanée et dans certains cas par voie intra- péritonéale, a bénéficié des nouveaux analogues de l’insuline d’action rapide et de l’accès à la mesure continue du glucose interstitiel.
9. Le couplage de la mesure continue de la glycémie avec la pompe à insuline est devenue une réalité et concerne actuellement la prévention des hypoglycémies sévères chez les patients à risque. Les progrès technologiques laissent envisager rapidement un accès facilité à la boucle fermée avec l’automatisation calibrée de la diffusion d’insuline.
10. La greffe intraportale de cellules bêta ou l’allogreffe de pancréas sont indiquées dans le cadre du diabète de type 1 instable à haut risque d’hypoglycémies après échec des stratégies d’insulinothérapie optimisées ; dans le cas d’une greffe de pancréas, le plus souvent une double greffe rein-pancréas est réalisée chez des patients ayant une insuffisance rénale terminale. Ces greffes nécessitent un traitement immunosuppresseur, mais sont actuellement les seules techniques permettant un retour à un contrôle optimal de la glycémie en l’absence d’injections d’insuline. Les évolutions attendues des thérapies cellulaires (bioréacteurs de cellules souches ou xénogreffes) restent encore du domaine de la recherche.