L’eczéma dyshidrosique est une affection relativement fréquente, touchant 1 % de la population. Elle représente entre 20 et 25 % des eczémas des mains. L’origine n’est pas complément comprise. Certains facteurs seraient favorisants : dermatite atopique, exposition à certains allergènes (métaux, parfums), transpiration excessive (surtout en été, comme chez cette patiente), certaines infections cutanées (bactériennes ou mycosiques). Le pic d’incidence varie selon le sexe : 20 ans chez les femmes et 40 ans chez les hommes. Cette dermatose survient le plus souvent de manière brutale.
L’examen montre des vésicules – isolées ou regroupées en bouquet – enchâssées au niveau de l’épiderme des faces latérales des doigts. D’une taille variant entre 1 et 5 mm, elles ont l’aspect de grains de tapioca. Elles peuvent parfois devenir coalescentes et former des bulles. Un prurit plus ou moins intense s’y associe. Les lésions évoluent secondairement vers une desquamation (base craquelée).
La prise en charge repose des dermocorticoïdes de puissance moyenne en première intention. En cas d’échec, il est possible de recourir aux inhibiteurs de la calcineurine, aux corticoïdes per os, à la puvathérapie, voire à la toxine botulinique.
Cet article paraîtra prochainement dans La Revue du Praticien Médecine générale.