Le tabac tue en France chaque année plus de 75 000 personnes. Parmi elles, une très large majorité a commencé son histoire tabagique dès l’adolescence : 4 fumeurs sur 5 ont commencé à fumer avant 18 ans. L’âge moyen de la première cigarette se situe entre 14 et 15 ans1, et près de 70 % des adolescents qui consomment leur première cigarette deviendront, au moins temporairement, des fumeurs quotidiens.2 Même si la plupart des pathologies liées au tabac se déclarent à l’âge adulte, elles trouvent leur fondement dans le développement de la dépendance au tabac dès le plus jeune âge. Tout cela souligne combien la période de l’adolescence doit être considérée comme un moment clé pour déployer les stratégies de prévention les plus efficaces afin de limiter drastiquement l’entrée dans le tabagisme. Cette ambition se concrétise dans le concept de « génération sans tabac » introduit à l’occasion du Plan national de réduction du tabagisme 2014-2019 et réaffirmé dans le Plan national de lutte contre le tabac 2018-2022. Les efforts doivent ainsi conduire à ce que les enfants nés depuis 2014 deviennent la première génération d’adultes non fumeurs (< 5 % de fumeurs). Pour mettre en œuvre les actions et mesures de prévention appropriées, il convient de bien connaître la réalité de la consommation de tabac chez les adolescents et de comprendre le phénomène d’entrée dans le tabagisme des plus jeunes.

Près de 6 jeunes sur 10 ont déjà essayé de fumer

Trois principales enquêtes permettent de caractériser les habitudes de consommation des adolescents. L’enquête internationale Health Behaviour in School-aged Children (HBSC), à laquelle la France participe depuis 1994, est conduite tous les 4 ans sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé. Elle permet d’obtenir des chiffres auprès des jeunes de 11, 13 et 15 ans. L’enquête européenne European School Survey Project on Alcohol and other Drugs (ESPAD) se focalise sur les jeunes âgés de 16 ans. Enfin, l’Enquête française sur la santé et les consommations lors de l’appel de préparation à la défense (ESCAPAD) se concentre sur les jeunes âgés de 17 ans. Depuis 2018, les enquêtes HBSC et ESPAD font l’objet d’une passation commune en France via l’Enquête nationale en collège et en lycée chez les adolescents sur la santé et les substances (EnCLASS).
L’expérimentation du tabac croît avec l’âge (fig. 1) : plus de la moitié des jeunes âgés de 17 ans déclarent avoir déjà essayé le tabac (55,6 %, chiffre de 2017) alors qu’ils sont 45 % à 16 ans et 33 % à 15 ans (chiffres 2018).3-5 Parmi les plus jeunes, les niveaux d’expérimentation sont plus faibles : 4,1 % des jeunes de 11 ans et 14,0 % de ceux de 13 ans déclarent avoir déjà fumé du tabac au cours de leur vie.5 À ces jeunes âges, les garçons sont plus nombreux que les filles à avoir déjà fumé, alors que le rapport s’inverse à partir de 15 ans. La tendance sur les 10 dernières années, et plus encore sur les 5 dernières, est en faveur d’une diminution continue du taux d’expérimentation dans toutes les classes d’âge (fig. 1). Cette moindre précocité à l’entrée dans le tabagisme est d’ailleurs confirmée par l’augmentation de l’âge moyen d’expérimentation à 17 ans, qui est passé de 13,7 ans en 2000 à 14,4 ans en 2017. Ces chiffres sur l’expérimentation du tabac placent la France au 10e rang européen.

Une diminution constante de la consommation depuis plus de 20 ans

Si l’expérimentation domine durant les « années collège », la consommation et la dépendance se manifestent plus spécifiquement au lycée, à l’âge de 17 ans en particulier (fig. 2). En 2017, 25,1 % des jeunes âgés de 17 ans déclarent fumer quotidiennement, c’est-à-dire avoir fumé au moins une cigarette par jour au cours des 30 derniers jours.6 Il s’agit de la prévalence de tabagisme quotidien la plus faible observée en France depuis 20 ans. Cette diminution semble davantage due aux jeunes filles. En effet, même si l’usage quotidien de tabac reste plus fréquent parmi les garçons que parmi les filles (26,3 vs 23,8 % à 17 ans), la consommation quotidienne féminine a baissé de 25 % entre 2014 et 2017. Parallèlement, le tabagisme quotidien des jeunes Français de 16 ans est passé de 31 % en 1995 à 12 % en 2019.4 Les chiffres en matière de tabagisme occasionnel, c’est-à-dire une cigarette consommée au cours du mois précédant l’enquête, sont tout aussi encourageants. Entre 2014 et 2018, l’usage de tabac au cours du mois à 15 ans est ainsi passé de 26,5 à 17,6 %.4
Les récents résultats de l’enquête ESPAD permettent de comparer l’évolution du tabagisme des jeunes en France à celle des autres pays européens. En 2019, 41 % des Européens âgés de 16 ans déclarent avoir déjà fumé du tabac au cours de leur vie et 20 % au cours du dernier mois ;4 1 sur 10 se déclare fumeur quotidien (consommation d’au moins une cigarette par jour au cours du mois précédant l’enquête). La France se situe dans ces niveaux moyens de consommation. Plusieurs pays présentent en revanche des taux de tabagisme mensuel et quotidien près de 2 fois plus élevés que la moyenne européenne : l’Italie, la Croatie, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie (fig. 3 et 4). A contrario, l’Islande, la Norvège ou les Pays-Bas ont des prévalences tabagiques chez les jeunes parmi les plus basses d’Europe.

De nombreux déterminants de l’entrée dans le tabac

Le démarrage d’une consommation régulière de tabac résulte de combinaisons complexes entre des éléments sociaux, environnementaux et individuels. Plusieurs de ces déterminants méritent d’être précisés.

Déterminants sociaux

Il est largement documenté que des conditions socio- économiques défavorables peuvent induire ou aggraver des comportements néfastes pour la santé. La période de l’adolescence ne fait pas obstacle à cette « causalité sociale », en particulier lorsqu’il s’agit du tabagisme qui suit un gradient socio-économique. Ces déterminants sociaux sont alors directement ceux de la sphère familiale. Une récente étude a ainsi trouvé, dans la moitié des pays européens étudiés, une association significative entre le tabagisme régulier des adolescents et un faible niveau d’éducation de leurs parents.7 La composition familiale semble jouer un rôle plus déterminant encore, puisque les adolescents vivant dans des familles recomposées ou monoparentales auraient près de 2 fois plus de risque d’être fumeurs réguliers que ceux vivant dans une famille nucléaire.6
Une autre dimension sociale à considérer est celle de l’environnement scolaire. Décrire les consommations selon la classe scolaire dans laquelle se trouve l’adolescent, et non pas uniquement selon son âge, révèle que la consommation quotidienne de tabac est 2 fois plus élevée chez les apprentis (47,3 %) ou chez ceux sortis du système scolaire (57 %) que parmi les lycéens (22 %).1 Cet écart important s’expliquerait à la fois par le contexte social et par la facilité d’accès aux produits pour les apprentis, qui disposent d’un pouvoir d’achat plus important.

Exposition des adolescents au tabagisme passif

L’exposition au tabagisme passif, consistant en l’inhalation de la fumée issue de la combustion de tabac dégagée par un ou plusieurs fumeurs, concerne aussi bien les adultes que les adolescents. Chez ces derniers, s’il a des effets sanitaires immédiats, il peut surtout jouer un rôle dans l’entrée dans le tabagisme. Des études ont ainsi montré que l’exposition des enfants et adolescents à la fumée de tabac augmente la probabilité qu’ils deviennent fumeurs, et ce d’autant plus que l’exposition est précoce.8
En France, l’exposition des adolescents à la fumée de tabac est heureusement limitée : il est interdit de fumer dans les lieux couverts ainsi que dans les espaces non couverts des écoles, les cours de récréation des collèges et lycées publics, y compris dans les centres de formation d’apprentis. Néanmoins, l’établissement scolaire constitue le principal lieu aux abords duquel les jeunes de 17 ans sont exposés à la fumée de tabac.6 Près de 9 adolescents sur 10 déclarent avoir été exposés au cours du mois à la fumée de tabac devant l’entrée ou à l’extérieur de leur établissement scolaire. En dépit de l’interdiction de fumer dans les murs, 21,7 % des jeunes disent avoir été exposés à l’intérieur de leur établissement au cours du mois.
Le tabagisme passif se manifeste aussi dans l’espace familial. Ainsi, les adolescents sont près de 43 % à subir la fumée de tabac chez eux, de temps en temps ou tous les jours. Cette exposition tend toutefois à se réduire : le tabagisme passif au sein du domicile a ainsi baissé de près de 10 points entre 2010 et 2014.9 Cela est d’autant plus marqué dans les foyers où vivent des adolescents où la fréquence du tabagisme est passée de 48,5 à 23,8 %. Il convient de rappeler que ces expositions intrafamiliales restent socialement très marquées et qu’elles participent à expliquer les différences sociales en matière de consommation de tabac des adolescents.

Influence des pairs

L’entrée des adolescents dans le tabac peut aussi être favorisée par le tabagisme des proches non familiaux. L’influence des pairs est majeure à l’adolescence : le fait d’avoir un camarade de classe, un ami ou un partenaire qui fume inciterait à fumer.10 Le fait de fumer serait aussi une manière de signaler son appartenance sociale et de renforcer ses liens avec ses pairs, notamment à travers le partage de cigarettes. Le tabagisme serait ainsi utilisé par les adolescents à des fins de socialisation pour faciliter leur intégration dans des groupes pour lesquels ils ont un intérêt particulier.11 Enfin, le tabac pourrait intervenir dans la quête identitaire de l’adolescent : fumer pourrait constituer un moyen de s’affirmer socialement.

Marketing des produits du tabac

Il convient de ne pas méconnaître les stratégies commerciales des industriels du tabac qui très tôt ont perçu l’intérêt d’attirer à eux de jeunes consommateurs susceptibles de devenir des fumeurs réguliers. Devant l’interdiction totale de la publicité, les fabricants de tabac ont notamment investi dans les visuels de leurs paquets de cigarettes pour se démarquer et susciter l’intérêt des consommateurs, en particulier les adolescents, qui s’avèrent particulièrement sensibles aux visuels des produits du tabac. En 2017, 34,3 % des fumeurs quotidiens âgés de 17 ans déclaraient que « certains paquets de cigarettes donnent plus envie de fumer ».3 Ils étaient 35,5 % à considérer que « certaines marques sont plus pour les jeunes ». La mise en place du paquet neutre standardisé, depuis janvier 2017, vise précisément à neutraliser cette stratégie des industriels. Cette mesure a d’ailleurs été jugée positivement par les jeunes, qui s’estiment favorables à l’introduction des paquets neutres en France à plus de 60 %.
Aujourd’hui, les industriels réinventent leur marketing et investissent les réseaux sociaux pour cibler encore davantage les adolescents. Les industriels ont notamment recours à des influenceurs qui disposent d’une audience importante auprès des jeunes. Ils les rémunèrent pour diffuser des photos les mettant en scène avec des cigarettes. Ces publicités ciblées sont particulièrement difficiles à repérer car le caractère promotionnel n’est jamais annoncé.

Entrée dans le tabac par d’autres consommations

L’étude des trajectoires de consommation renseigne sur les liens qui peuvent exister entre l’usage d’un premier produit et l’initiation puis l’adoption d’un deuxième. Cela est particulièrement visible concernant la consommation initiale de cannabis. Les données longitudinales mettent en évidence que les adolescents consommateurs réguliers de cannabis ont près de 2 fois plus de risque de débuter et de poursuivre une consommation de tabac que ceux qui ne fument pas de cannabis.12 Il en est de même s’agissant de la consommation de tabac chauffé, aujourd’hui très promu par les industriels, qui tentent de diversifier les produits qu’ils commercialisent. Un « marché de la nicotine » se constitue progressivement.
Les préoccupations portent également sur l’usage des produits de la vape qui connaissent un véritable engouement chez les jeunes. En 2018, l’expérimentation de la cigarette électronique concernait près du tiers des élèves de 4e et 3e et plus de la moitié des lycéens.13 Entre 2015 et 2018, le vapotage chez les adolescents est passé de 10 à 16,6 %. Près de 10 % des lycéens l’ayant expérimenté n’avaient jamais fumé de cigarette auparavant. De même, 6 % des lycéens déclarent avoir fumé exclusivement une cigarette électronique au cours du mois. Une exploitation secondaire récente des données ESCAPAD montre que 43 % des adolescents ayant expérimenté la cigarette électronique n’ont jamais expérimenté le tabac par la suite.14 L’ensemble de ces données de prévalence laissent entendre que l’utilisation de la vape tendrait à se dissocier de l’usage du tabac chez les adolescents, excluant un effet « passerelle ». Pour autant, ces données transversales doivent être considérées avec prudence et ne permettent pas, en tout état de cause, de conclure avec certitude sur la chronologie des consommations. Il est préférable, pour cela, de s’en référer aux données longitudinales, qui permettent de mieux apprécier les trajectoires de consommation. Plusieurs études de cohorte concluent que l’initiation au tabagisme et son maintien sont significativement associés à l’utilisation de la cigarette électronique chez les adolescents,12, 15, 16 en particulier chez ceux qui avaient déclaré ne pas avoir l’intention de fumer initialement.17 Ces éléments justifient de maintenir l’interdiction de vapoter aux mineurs et d’en limiter la publicité.

Rester vigilant

L’évolution de l’initiation et de la consommation de tabac chez les adolescents en France apparaît comme rassurante devant des chiffres en baisse constante ces 20 dernières années. Il convient toutefois de rester vigilant quant aux stratégies marketing de l’industrie du tabac et quant aux trajectoires de consommation des adolescents.
Références
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2. Birge M, Duffy S, Miler JA, Hajek P. What Proportion of people who try one cigarette become daily smokers? A meta-analysis of representative surveys. Nicotine Tobacco Res 2017;20:1427‑33.
3. Spilka S, Le Nézet O, Janssen E, et al. Tabagisme et paquet de cigarettes : opinion des adolescents de 17 ans. OFDT, Tendances 2018 ;125. www.ofdt.fr ou https://bit.ly/3qOlCAQ
4. Les consommations de drogues en Europe parmi les élèves de 16 ans. OFDT, Note 2020-05. www.ofdt.fr ou https://bit.ly/37Bflkk
5. Spilka S, Godeau E, Le Nézet O, et al. Les consommations d’alcool, tabac et cannabis chez les élèves de 11, 13 et 15 ans. OFDT, Note 2020-02. www.ofdt.fr ou https://bit.ly/2ZJyMTr
6. Le Nézet O, Janssen E, Brissot A, et al. Les comportements tabagiques à la fin de l’adolescence. Enquête ESCAPAD 2017. Bull Epidémiol Hebd 2018;14-15:274‑82. http://invs.santepubliquefrance.fr/ ou https://bit.ly/3qCu0TL
7. Shackleton N, Milne BJ, Jerrim J. Socioeconomic Inequalities in adolescent substance use: evidence from twenty-four european countries. Subst Use Misuse 2019;54:1044-9.
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9. Pasquereau A, Andler R, Richard JB, Arwidson P, Beck F, Nguyen-Thanh V. L’exposition à la fumée de tabac dans les lieux à usage collectif et les lieux de convivialité en France en 2014. Bull Epidémiol Hebd 2016;15:253-63. http://invs.santepubliquefrance.fr/ ou http://bit.ly/3bvcOJl
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Résumé

Le tabac tue en France chaque année plus de 75 000 personnes. Parmi elles, une très large majorité a commencé son histoire tabagique dès l’adolescence. Plus de la moitié des jeunes de 17 ans ont déjà essayé le tabac et 25,1 % d’entre eux déclarent fumer quotidiennement. Il s’agit de la prévalence de tabagisme quotidien la plus faible observée en France depuis 20 ans. La consommation quotidienne des jeunes de 16 ans est, quant à elle, passée de 31 % en 1995 à 12 % en 2019, plaçant la France dans la moyenne européenne. Le démarrage d’une consommation régulière de tabac résulte de combinaisons complexes entre des éléments sociaux (famille, pairs), environnementaux (exposition passive, accessibilité et marketing des produits) et individuels. Le tabagisme passif dans la sphère familiale et l’influence des pairs, majeure à l’adolescence, sont deux déterminants décisifs de la consommation future de l’adolescent. L’étude des modalités d’entrée dans le tabagisme à l’adolescence doit aider à adapter les stratégies préventives pour parvenir à une « génération sans tabac ».