Ce patient de 22 ans était adressé aux urgences pour une morsure de Vipera berus à la main, survenue sur une plage brestoise. À l’arrivée, le patient était stable sur le plan hémodynamique, avec une tachycardie à 130 batt/min et des nausées. Il avait un œdème local au niveau de la marque des crochets. Cet œdème était inflammatoire et douloureux, et nécessitait une titration de morphine. Une heure après la morsure, le patient vomissait à plusieurs reprises, il était légèrement hypotendu et une lymphangite toxique s’étendait au niveau du bras, sans atteindre le tronc. Il s’agit donc d’une envenimation de grade 2. Une première dose de l’antivenin Viperatab est administrée à 2 heures de la morsure, puis une seconde à la 6e heure. Le bilan biologique notait des signes de rhabdomyolyse (CPK : 729 UI/L) et une augmentation du temps de céphaline activée isolé sans anomalie plaquettaire. L’évolution était favorable à 48 heures de la morsure.
Le syndrome vipérin associe un œdème douloureux précoce, une nécrose locale extensive, et des symptômes hémorragiques tardifs par coagulopathie de consommation. L’évolution est lente et le décès, en l’absence de traitement, survient en quelques jours.1
Le bandage légèrement serré sans garrot et l’immobilisation du membre sont les premiers gestes à réaliser. L’unique traitement est l’antivenin par immunothérapie, recommandé dès lors qu’il existe des symptômes généraux,2 en deux injections à 4 heures d’intervalle pour Viperatab. Aucune antibiothérapie n’est indiquée en l’absence de nécrose, ni corticothérapie. Le complexe prothrombinique humain PPSB et la transfusion plaquettaire sont inefficaces en cas de syndrome hémorragique. L’antivenin restaure lui-même la coagulation. Les morsures de vipère sont rares en métropole avec 1 000 cas/an et 3 à 10 % de mortalité en cas d’envenimation, les morsures de vipère étant sans envenimation dans 70 % des cas. L’avis du centre antipoison peut guider la prise en charge.
Le bandage légèrement serré sans garrot et l’immobilisation du membre sont les premiers gestes à réaliser. L’unique traitement est l’antivenin par immunothérapie, recommandé dès lors qu’il existe des symptômes généraux,2 en deux injections à 4 heures d’intervalle pour Viperatab. Aucune antibiothérapie n’est indiquée en l’absence de nécrose, ni corticothérapie. Le complexe prothrombinique humain PPSB et la transfusion plaquettaire sont inefficaces en cas de syndrome hémorragique. L’antivenin restaure lui-même la coagulation. Les morsures de vipère sont rares en métropole avec 1 000 cas/an et 3 à 10 % de mortalité en cas d’envenimation, les morsures de vipère étant sans envenimation dans 70 % des cas. L’avis du centre antipoison peut guider la prise en charge.
Références
1. de Haro L. Les envenimations par les serpents de France et leur traitement. Presse Med 2003;32:1131‑7.
2. Lamb T, de Haro L, Lonati D, Brvar M, Eddleston M. Antivenom for European Vipera species envenoming. Clin Toxicol Phila Pa 2017;55:557‑68.
2. Lamb T, de Haro L, Lonati D, Brvar M, Eddleston M. Antivenom for European Vipera species envenoming. Clin Toxicol Phila Pa 2017;55:557‑68.
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