L’enfance et l’adolescence sont des étapes de construction de la personnalité d’un individu qui se nourrissent de la pluralité des interactions familiales. L’environnement de l’enfant a évolué au cours des dernières décennies. L’Union nationale des associations familiales compte 221 000 mariages célébrés, en 2017, dont 7 000 entre personnes de même sexe. En 2015, 19 % des couples étaient en union libre (union de fait, stable et continue) et 7 % pacsés. Le cadre de cet environnement peut se modifier au cours de la vie d’un enfant. Le nombre de divorces a été de 128 043 en 2016, mais le nombre de séparations d’unions libres dépasse le nombre de divorces et de ruptures de Pacs réunis. La situation des 13,7 millions d’enfants mineurs en France en 2011 est plurielle : 75,2 % vivent communément avec leurs deux parents, 18 % avec un seul parent, et 7 % avec un parent et un beau-parent.1 L’exercice de la parentalité peut s’émailler de conflits lors d’une séparation du couple parental.2
Ces événements de vie mettent en jeu les mécanismes d’adaptation des enfants et des adolescents, et le risque d’émergences de souffrances intenses et prolongées questionne la pratique des médecins en lien avec cette population. Nous avons souhaité décrire différents aspects du vécu des enfants et des adolescents témoins des conflits entre les parents ou d’une séparation parentale. Tous les enfants exposés aux conflits ne développent pas de difficultés d’ordre psychique. Cependant, l’identification et la prise en charge de ces dernières sont nécessaires pour améliorer leur santé mentale et les accompagner dans leur construction identitaire. Le retentissement de ces conflits sur les enfants dépend de plusieurs facteurs.
Ces événements de vie mettent en jeu les mécanismes d’adaptation des enfants et des adolescents, et le risque d’émergences de souffrances intenses et prolongées questionne la pratique des médecins en lien avec cette population. Nous avons souhaité décrire différents aspects du vécu des enfants et des adolescents témoins des conflits entre les parents ou d’une séparation parentale. Tous les enfants exposés aux conflits ne développent pas de difficultés d’ordre psychique. Cependant, l’identification et la prise en charge de ces dernières sont nécessaires pour améliorer leur santé mentale et les accompagner dans leur construction identitaire. Le retentissement de ces conflits sur les enfants dépend de plusieurs facteurs.
Facteurs psychologiques
La perception des conflits entre les parents se décrit au travers de différents mécanismes psychologiques. Le sentiment de vigilance est commun à ces situations et serait influencé par l’intensité, la fréquence, la cause du conflit, ainsi que par le tempérament des parents et des enfants (ensemble de traits de personnalité). Une étape ultérieure pour ces enfants serait de tenter de comprendre et de donner un sens aux raisons de ce conflit, tout en essayant de savoir comment réagir. L’évaluation d’une menace ou l’identification d’un danger potentiel par l’enfant ainsi que sa croyance d’être fautif et responsable des disputes font partie des facteurs cognitifs pouvant l’amener à se blâmer dans ces situations. La perception de la menace est liée à la crainte qu’il arrive quelque chose à la famille ou à lui-même. Les enfants sensibles à la menace mais qui ne savent pas comment la gérer seraient plus à risque de se ressentir impuissants et anxieux.3
L’implication de l’enfant dans le conflit ou la triangulation (introduction d’une troisième personne dans un système à deux membres) ont été décrits comme des mécanismes comportementaux pour tenter de réguler le stress émotionnel vécu. Par exemple, un enfant se sentant coupable du conflit aurait tendance à intervenir pour essayer de l’apaiser et diminuer ainsi l’émergence de troubles externalisés (comme les troubles du comportement, des conduites, etc.). Un évitement du conflit peut à la fois augmenter les troubles internalisés (telles l’anxiété, la dépression, l’inhibition, etc.), en isolant l’enfant dans son sentiment de peur et d’incompréhension, ou au contraire les diminuer si pendant ce temps il sait s’entourer de facteurs protecteurs (soutien des amis, de la famille). Ainsi, plusieurs formes de triangulation existent : l’enfant peut être utilisé comme une cible du conflit, comme un médiateur devant apaiser les disputes, ou être pris à partie, ce qui le place dans un conflit de loyauté entre ses parents.3
La réponse émotionnelle (les affects, comme la tristesse, la peur, l’inquiétude, la honte ou la colère) est un élément essentiel dans ces situations. La théorie de la sécurité émotionnelle découle de la théorie de l’attachement. Dans ce modèle, le conflit déclenche une réaction émotionnelle comme la peur, la colère ou la tristesse. Le conflit impacterait ensuite la représentation des relations intrafamiliales de l’enfant, entraînant un attachement insécure aux figures parentales (perturbation des liens parents-enfants avec des difficultés à considérer la figure d’attachement comme un havre de sécurité, de réconfort et de protection). Les études centrées sur l’évaluation de la réactivité émotionnelle d’un enfant montrent qu’une forte réactivité face à un conflit reste reliée à une augmentation des troubles chez les enfants : l’insécurité émotionnelle provoque des troubles internalisés et externalisés3 et réduit la capacité d’investir des amitiés (ce qui accentue le manque de soutien) ou d’avoir des relations sentimentales stables.
L’implication de l’enfant dans le conflit ou la triangulation (introduction d’une troisième personne dans un système à deux membres) ont été décrits comme des mécanismes comportementaux pour tenter de réguler le stress émotionnel vécu. Par exemple, un enfant se sentant coupable du conflit aurait tendance à intervenir pour essayer de l’apaiser et diminuer ainsi l’émergence de troubles externalisés (comme les troubles du comportement, des conduites, etc.). Un évitement du conflit peut à la fois augmenter les troubles internalisés (telles l’anxiété, la dépression, l’inhibition, etc.), en isolant l’enfant dans son sentiment de peur et d’incompréhension, ou au contraire les diminuer si pendant ce temps il sait s’entourer de facteurs protecteurs (soutien des amis, de la famille). Ainsi, plusieurs formes de triangulation existent : l’enfant peut être utilisé comme une cible du conflit, comme un médiateur devant apaiser les disputes, ou être pris à partie, ce qui le place dans un conflit de loyauté entre ses parents.3
La réponse émotionnelle (les affects, comme la tristesse, la peur, l’inquiétude, la honte ou la colère) est un élément essentiel dans ces situations. La théorie de la sécurité émotionnelle découle de la théorie de l’attachement. Dans ce modèle, le conflit déclenche une réaction émotionnelle comme la peur, la colère ou la tristesse. Le conflit impacterait ensuite la représentation des relations intrafamiliales de l’enfant, entraînant un attachement insécure aux figures parentales (perturbation des liens parents-enfants avec des difficultés à considérer la figure d’attachement comme un havre de sécurité, de réconfort et de protection). Les études centrées sur l’évaluation de la réactivité émotionnelle d’un enfant montrent qu’une forte réactivité face à un conflit reste reliée à une augmentation des troubles chez les enfants : l’insécurité émotionnelle provoque des troubles internalisés et externalisés3 et réduit la capacité d’investir des amitiés (ce qui accentue le manque de soutien) ou d’avoir des relations sentimentales stables.
Retentissement psychique
Les troubles internalisés concernent un ensemble de difficultés psychiques. Ils regroupent des syndromes caractérisés par un retrait, une inhibition, une timidité, une tristesse et une mauvaise estime de soi. Les symptômes plus sévères peuvent évoluer en troubles anxieux ou dépressifs et être associés à un risque de suicide.3 Les études montrent qu’il s’agit des troubles les plus fortement associés aux conflits du couple parental, aussi bien chez les filles que chez les garçons.4
Ils peuvent se développer à la fois durant l’enfance, concomitamment aux conflits (études transversales ou longitudinales sur une courte période), mais également plus tardivement, à l’adolescence (étude longitudinale sur plusieurs années), ou à distance, à l’âge adulte.5
Les troubles externalisés sont un deuxième ensemble de manifestations de souffrance. Ce sont des troubles du comportement, de l’agressivité, des consommations de toxiques ou des actes antisociaux. L’agressivité qui perdure de l’enfance à l’adolescence rend compte des difficultés de régulation émotionnelle qui peuvent elles-mêmes engendrer d’autres difficultés, notamment sociales, scolaires ou des symptômes dépressifs. De moins bons résultats scolaires sont aussi mis en évidence chez les enfants exposés aux conflits parentaux.5 Ils sont en partie expliqués par des perturbations du sommeil, de la concentration et une perte de la confiance en soi. Les enfants ont des préoccupations accrues sur les relations familiales et leur sécurité. Ils peuvent aussi développer des difficultés à investir des amitiés dues à une faible estime d’eux-mêmes et de leurs capacités à se lier aux autres. Des études ont montré que ces jeunes avaient tendance à banaliser l’hostilité et minimiser son impact dans leurs rapports interpersonnels (v. figure ).
Ils peuvent se développer à la fois durant l’enfance, concomitamment aux conflits (études transversales ou longitudinales sur une courte période), mais également plus tardivement, à l’adolescence (étude longitudinale sur plusieurs années), ou à distance, à l’âge adulte.5
Les troubles externalisés sont un deuxième ensemble de manifestations de souffrance. Ce sont des troubles du comportement, de l’agressivité, des consommations de toxiques ou des actes antisociaux. L’agressivité qui perdure de l’enfance à l’adolescence rend compte des difficultés de régulation émotionnelle qui peuvent elles-mêmes engendrer d’autres difficultés, notamment sociales, scolaires ou des symptômes dépressifs. De moins bons résultats scolaires sont aussi mis en évidence chez les enfants exposés aux conflits parentaux.5 Ils sont en partie expliqués par des perturbations du sommeil, de la concentration et une perte de la confiance en soi. Les enfants ont des préoccupations accrues sur les relations familiales et leur sécurité. Ils peuvent aussi développer des difficultés à investir des amitiés dues à une faible estime d’eux-mêmes et de leurs capacités à se lier aux autres. Des études ont montré que ces jeunes avaient tendance à banaliser l’hostilité et minimiser son impact dans leurs rapports interpersonnels (
Facteurs neurobiologiques
Par ailleurs, l’étude des régulations neurobiologiques et physiologiques a montré des corrélations significatives qui soutiennent la compréhension de ces associations. La régulation du système nerveux autonome sympathique et parasympathique est un moyen physiologique de s’adapter face au stress. Plusieurs études touchant des enfants et des adolescents mettent en évidence qu’une mauvaise coordination entre ces deux systèmes est associée à plus de troubles externalisés, dans le contexte de conflits parentaux. Des mesures de la variation de cortisol chez les enfants exposés aux conflits montrent aussi une baisse de la capacité de régulation du cortisol et une augmentation du taux de cortisol basal. Ces dérégulations physiologiques, dues au stress, peuvent elles-mêmes entraîner des modifications neurobiologiques, qui peuvent impacter la qualité du sommeil des enfants.5
Facteurs modérateurs
L’âge de l’enfant est un élément de variation des réponses aux conflits. En effet, les enfants en bas âge (< 3 ans) n’ont pas la capacité d’évaluer cognitivement les enjeux du conflit (menace, culpabilité), et développent davantage de troubles du sommeil ou de manifestions somatiques, comme une asthénie, des douleurs abdominales ou un retard de croissance.4 Alors que les enfants plus âgés, souvent exposés depuis plus longtemps, sont à risque de développer plus de manifestions comportementales ou psychiques (hypersensibilité, manifestations dépressives ou passage à l’acte auto- ou hétéro-agressif). De la même manière, les études concordent pour dire que les conflits retentissent autant sur les filles que sur les garçons, mais que l’expression de la souffrance peut être différente. Les garçons interprètent plus le conflit comme une menace pour eux et développent plus de troubles du comportement, alors que les filles perçoivent davantage la menace de l’équilibre familial et ont tendance à vouloir intervenir dans le conflit.4
La personnalité de l’enfant influe également sa réaction. Des études suggèrent que les enfants ayant des tempéraments colériques, impulsifs ou peu compliants à l’autorité parentale sont plus à risque de développer des troubles, comparés à ceux qui ont une attitude plus positive et conciliante face aux parents.5
La tonalité du conflit et les modalités de résolution modulent également les effets sur les enfants. L’hostilité au sein du couple parental s’est avérée être plus à risque de diminuer la sécurité émotionnelle de l’enfant et d’engendrer des troubles externalisés chez lui, qu’un conflit de couple marqué par un évitement, un désengagement ou un manque de coopération entre les parents.3
La personnalité de l’enfant influe également sa réaction. Des études suggèrent que les enfants ayant des tempéraments colériques, impulsifs ou peu compliants à l’autorité parentale sont plus à risque de développer des troubles, comparés à ceux qui ont une attitude plus positive et conciliante face aux parents.5
La tonalité du conflit et les modalités de résolution modulent également les effets sur les enfants. L’hostilité au sein du couple parental s’est avérée être plus à risque de diminuer la sécurité émotionnelle de l’enfant et d’engendrer des troubles externalisés chez lui, qu’un conflit de couple marqué par un évitement, un désengagement ou un manque de coopération entre les parents.3
Maintenir le dialogue et identifier les personnes ressources
Le rôle des conflits autour de l’éducation des enfants est à analyser également, et à différencier de celui des conflits centrés sur le couple en lui-même. Les désaccords éducatifs peuvent à leur tour créer des tensions dans le couple conjugal. Le fait pour l’enfant d’être perçu comme la cause potentielle d’une dispute entre ses parents est un facteur pouvant aggraver les perceptions de culpabilité et engendrer un mal-être.6 L’importance de préserver des relations parents-enfants apaisées, malgré les difficultés de couple, est un élément protecteur pour les enfants.2
D’autres facteurs ont été identifiés et servent d’appui lors des consultations. La fratrie joue un rôle important dans le développement affectif, social et comportemental d’un individu. La présence de frères et sœurs peut avoir un effet régulateur contre les effets négatifs des conflits, permettant aux enfants de se sentir moins isolés ou responsables des tensions. Extérieurement à la famille, un entourage amical « soutenant », ainsi qu’une bonne intégration scolaire, sont reconnus comme ayant des effets positifs sur le bien-être des enfants, par le fait qu’ils renforcent l’estime de soi, la confiance et le sentiment d’intégration. Une relation de confiance avec un adulte, hors de la maison (professeur ou famille) est également une ressource positive pour l’enfant, renforçant sa sécurité émotionnelle et sa représentation d’un attachement sécure à un adulte.7 L’identification de ces personnes ressources peut aider ces enfants à s’appuyer sur des tiers « ressources ».
Le recours au centre de médiation familiale participe également à travailler les possibilités de communication entre les parents, notamment concernant l’éducation partagée des enfants après séparation du couple. Il peut être sollicité par les membres d’une famille en situation de conflit. Le médiateur familial est un professionnel qualifié, doté de compétences en psychologie et en droit. Il ne dispose pas de pouvoir de décision : il aide simplement à trouver une solution au conflit, à la situation, en respectant les principes de confidentialité, d’impartialité et de neutralité.8
Lorsque des actes de violence sont commis à l’encontre de l’enfant, de l’adolescent, ou si ces derniers sont exposés à des conflits violents entre les parents, les acteurs de protection de l’enfance doivent être saisis.
L’expression d’une souffrance psychique chez l’enfant peut être entendue au sein des dispositifs de santé mentale. Les points accueil écoute jeunes (PAEJ), maisons des adolescents (MDA), centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) ou centres médico-psychologiques (CMP) existent pour accueillir le vécu des situations familiales. Lorsque des troubles caractérisés ont été identifiés, des prises en charge spécifiques peuvent être proposées.
D’autres facteurs ont été identifiés et servent d’appui lors des consultations. La fratrie joue un rôle important dans le développement affectif, social et comportemental d’un individu. La présence de frères et sœurs peut avoir un effet régulateur contre les effets négatifs des conflits, permettant aux enfants de se sentir moins isolés ou responsables des tensions. Extérieurement à la famille, un entourage amical « soutenant », ainsi qu’une bonne intégration scolaire, sont reconnus comme ayant des effets positifs sur le bien-être des enfants, par le fait qu’ils renforcent l’estime de soi, la confiance et le sentiment d’intégration. Une relation de confiance avec un adulte, hors de la maison (professeur ou famille) est également une ressource positive pour l’enfant, renforçant sa sécurité émotionnelle et sa représentation d’un attachement sécure à un adulte.7 L’identification de ces personnes ressources peut aider ces enfants à s’appuyer sur des tiers « ressources ».
Le recours au centre de médiation familiale participe également à travailler les possibilités de communication entre les parents, notamment concernant l’éducation partagée des enfants après séparation du couple. Il peut être sollicité par les membres d’une famille en situation de conflit. Le médiateur familial est un professionnel qualifié, doté de compétences en psychologie et en droit. Il ne dispose pas de pouvoir de décision : il aide simplement à trouver une solution au conflit, à la situation, en respectant les principes de confidentialité, d’impartialité et de neutralité.8
Lorsque des actes de violence sont commis à l’encontre de l’enfant, de l’adolescent, ou si ces derniers sont exposés à des conflits violents entre les parents, les acteurs de protection de l’enfance doivent être saisis.
L’expression d’une souffrance psychique chez l’enfant peut être entendue au sein des dispositifs de santé mentale. Les points accueil écoute jeunes (PAEJ), maisons des adolescents (MDA), centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) ou centres médico-psychologiques (CMP) existent pour accueillir le vécu des situations familiales. Lorsque des troubles caractérisés ont été identifiés, des prises en charge spécifiques peuvent être proposées.
CONCLUSION
Les médecins praticiens rencontrent une pluralité de situations familiales, parmi lesquelles le conflit entre les parents, ou un divorce viennent modifier l’équilibre de l’enfant ou de l’adolescent. De nombreux facteurs personnels et environnementaux influent sur les possibilités de réponses. L’attention portée au vécu des enfants leur permet de verbaliser leurs angoisses, leur culpabilité ou leur sentiment d’insécurité. La présence de troubles internalisés ou externalisés indique le recours aux intervenants de santé mentale. Le médecin praticien a également la possibilité d’orienter les parents vers des centres ressources en médiation familiale.
Références
1. Union nationale des associations familiales. Les chiffres clefs de la famille. UNAF, 2018. www.unaf.frouhttps://bit.ly/33EZH4f
2. Dupont S. Maintenir le dialogue entre les parents : la priorité de l’après-séparation. Recherches familiales 2018;15:95-108.
3. Davies PT, Hentges RF, Coe JL, Martin MJ, Sturge-Apple ML, Cummings EM. The multiple faces of interparental conflict: Implications for cascades of children’s insecurity and externalizing problems. J Abnorm Psychol 2016;125:664-78.
4. Rhoades KA. Children’s responses to interparental conflict: a meta-analysis of their associations with child adjustment. Child Dev 2008;79:1942-56.
5. Harold GT, Sellers R. Annual Research Review: Interparental conflict and youth psychopathology: an evidence review and practice focused update. J Child Psychol Psychiatry 2018;59:374-402.
6. Zemp M, Johnson MD, Bodenmann G. Within-family processes: Interparental and coparenting conflict and child adjustment. J Fam Psychol 2018;32:299-309.
7. Tschann JM, Flores E, Pasch La, Marin BV. Assessing interparental conflict: reports of parents and adolescents in European American and Mexican American families. J Marriage Family 1999;61:269-83.
8. Qu’est-ce que la médiation familiale ?www.service-public.frou https://bit.ly/33HqtJ1v
2. Dupont S. Maintenir le dialogue entre les parents : la priorité de l’après-séparation. Recherches familiales 2018;15:95-108.
3. Davies PT, Hentges RF, Coe JL, Martin MJ, Sturge-Apple ML, Cummings EM. The multiple faces of interparental conflict: Implications for cascades of children’s insecurity and externalizing problems. J Abnorm Psychol 2016;125:664-78.
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6. Zemp M, Johnson MD, Bodenmann G. Within-family processes: Interparental and coparenting conflict and child adjustment. J Fam Psychol 2018;32:299-309.
7. Tschann JM, Flores E, Pasch La, Marin BV. Assessing interparental conflict: reports of parents and adolescents in European American and Mexican American families. J Marriage Family 1999;61:269-83.
8. Qu’est-ce que la médiation familiale ?www.service-public.frou https://bit.ly/33HqtJ1v