« Le refus ne saurait être une fin mais bien une étape, le début d’une autre relation de soin. » Les situations de refus de soins sont diverses, complexes et singulières. Mais elles provoquent dilemmes, incertitudes et doutes chez les soignants. 

Les questionnements éthiques, philosophiques et les repères juridiques sont posés dans une première partie de cet ouvrage pour une analyse réfléchie de l’idée même du refus de soins. « Ainsi la problématique du refus de soins n’est pas du tout un chapitre parmi d’autres de l’éthique ordinaire du soin mais le redoutable révélateur de ce qui est la condition même de toute pratique médicale ou sociale qui peut se dire humaniste, la rencontre entre deux libertés.  » explique le philosophe Jean Lombard.

Une quinzaine d’auteurs -urgentiste, pédiatre, gériatre, philosophe, infirmier ou patient- s’est penchée sur le sujet sous la direction du philosophe Aurélien Dutier, chargé de mission à l’Espace de réflexion d’éthique des Pays de Loire (EREPL), et du Dr Miguel Jean, responsable de la Consultation d’éthique clinique du CHU de Nantes et directeur de l’EREPL. 

Dix situations cliniques singulières sont décrites et analysées, enrichies d’un échange avec les membres de l’Espace de réflexion d’éthique pour en approfondir les enjeux éthiques : refus de soin d’un enfant dans un service en pédiatrie, refus d’une personne ayant des troubles du comportement alimentaire, refus d’une gastrostomie d’un patient en situation de handicap, refus de transfusion sanguine dans un contexte d’urgence vitale, refus d’hospitalisation d’une personne à la rue, refus d’une vaccination en EHPAD, etc.

Face à ces situations complexes, le temps de la réflexion, le changement de perspective, l’évaluation des alternatives possibles, de façon collégiale, aident à apporter un regard distancié et ouvert.

JS