1 - L’insomnie est le plus fréquent des troubles du sommeil, touchant 15 à 20 % des Français adultes. Elle a des conséquences sur la santé physique et mentale, le bien-être général et la qualité de vie.
2 - Les critères diagnostiques de l’insomnie sont bien définis et consensuels et permettent de la différencier d’un simple mauvais sommeil ou d’une mauvaise hygiène de sommeil. L’insomnie chronique est définie comme une plainte subjective portant sur la qualité et/ou la quantité de sommeil associée à un retentissement diurne, et qui doit être présente trois nuits par semaine pendant une période d’au moins trois mois.
3 - Face à un patient se plaignant d’insomnie chronique, il est recommandé de consacrer une consultation dédiée après lui avoir demandé de compléter un agenda du sommeil et l’échelle de sévérité de l’insomnie.
4 - L’interrogatoire en cas d’insomnie enquête sur les facteurs environnementaux fréquemment impliqués : bruit, pollution lumineuse, pollution de l’air, température élevée.
L’association de l’insomnie au syndrome d’apnées obstructives du sommeil est désignée sous le terme de COMISA (co-morbid insomnia and sleep apnea). Ces deux pathologies du sommeil les plus fréquentes provoquent en commun des perturbations du sommeil, des altérations du fonctionnement diurne, des troubles de l’humeur et ont un impact fort sur la qualité de vie.
5 - Il est important de comprendre comment l’horloge biologique peut intervenir dans la plainte d’insomnie, en particulier le rythme circadien du sommeil et de l’éveil.
L’implication de l’horloge biologique est expliquée dans les thérapies cognitives et comportementales de l’insomnie, prise en charge de référence.
6 - La polysomnographie peut être utile en cas d’insomnie résistante aux premiers soins ou si l’on recherche un syndrome d’apnées obstructives du sommeil ou un syndrome des mouvements périodiques des jambes associé. Elle est maintenant réalisable en ambulatoire.
7 - Le phénotype d’insomnie à temps de sommeil court (inférieur à cinq ou six heures) est associé à plusieurs comorbidités cardiovasculaires et métaboliques.
8 - Insomnie et maladies psychiatriques interagissent réciproquement. L’insomnie peut être un facteur de risque, ainsi qu’une condition comorbide, ou un symptôme et un signe précoce de troubles psychiatriques. Elle peut apparaître à n’importe quel stade de la maladie (prodromes, premier épisode, phase aiguë, récidive et même rémission).
9 - Le traitement par thérapie cognitive et comportementale de l’insomnie (TCCi) est recommandé en première intention pour son efficacité. Ces psychothérapies combinent une modification des comportements et un travail sur les croyances et les représentations du sommeil et de l’insomnie. Parfois, des techniques de relaxation ou de méditation y sont associées.
Les hypnotiques ne sont prescrits qu’en deuxième intention. Trois classes de médicaments sont utilisées : benzodiazépines et molécules apparentées (Z-drugs), antidépresseurs (hors AMM) et antihistaminiques. La mélatonine améliore la latence d’endormissement et la durée du sommeil, sans en modifier l’architecture ; sa forme à libération prolongée a une AMM dans les troubles du sommeil du sujet âgé de 55 ans ou plus.
10 - De nouvelles thérapeutiques fondées sur des antagonistes de l'orexine élargissent les possibilités en matière de prise en charge médicamenteuse.
2 - Les critères diagnostiques de l’insomnie sont bien définis et consensuels et permettent de la différencier d’un simple mauvais sommeil ou d’une mauvaise hygiène de sommeil. L’insomnie chronique est définie comme une plainte subjective portant sur la qualité et/ou la quantité de sommeil associée à un retentissement diurne, et qui doit être présente trois nuits par semaine pendant une période d’au moins trois mois.
3 - Face à un patient se plaignant d’insomnie chronique, il est recommandé de consacrer une consultation dédiée après lui avoir demandé de compléter un agenda du sommeil et l’échelle de sévérité de l’insomnie.
4 - L’interrogatoire en cas d’insomnie enquête sur les facteurs environnementaux fréquemment impliqués : bruit, pollution lumineuse, pollution de l’air, température élevée.
L’association de l’insomnie au syndrome d’apnées obstructives du sommeil est désignée sous le terme de COMISA (co-morbid insomnia and sleep apnea). Ces deux pathologies du sommeil les plus fréquentes provoquent en commun des perturbations du sommeil, des altérations du fonctionnement diurne, des troubles de l’humeur et ont un impact fort sur la qualité de vie.
5 - Il est important de comprendre comment l’horloge biologique peut intervenir dans la plainte d’insomnie, en particulier le rythme circadien du sommeil et de l’éveil.
L’implication de l’horloge biologique est expliquée dans les thérapies cognitives et comportementales de l’insomnie, prise en charge de référence.
6 - La polysomnographie peut être utile en cas d’insomnie résistante aux premiers soins ou si l’on recherche un syndrome d’apnées obstructives du sommeil ou un syndrome des mouvements périodiques des jambes associé. Elle est maintenant réalisable en ambulatoire.
7 - Le phénotype d’insomnie à temps de sommeil court (inférieur à cinq ou six heures) est associé à plusieurs comorbidités cardiovasculaires et métaboliques.
8 - Insomnie et maladies psychiatriques interagissent réciproquement. L’insomnie peut être un facteur de risque, ainsi qu’une condition comorbide, ou un symptôme et un signe précoce de troubles psychiatriques. Elle peut apparaître à n’importe quel stade de la maladie (prodromes, premier épisode, phase aiguë, récidive et même rémission).
9 - Le traitement par thérapie cognitive et comportementale de l’insomnie (TCCi) est recommandé en première intention pour son efficacité. Ces psychothérapies combinent une modification des comportements et un travail sur les croyances et les représentations du sommeil et de l’insomnie. Parfois, des techniques de relaxation ou de méditation y sont associées.
Les hypnotiques ne sont prescrits qu’en deuxième intention. Trois classes de médicaments sont utilisées : benzodiazépines et molécules apparentées (Z-drugs), antidépresseurs (hors AMM) et antihistaminiques. La mélatonine améliore la latence d’endormissement et la durée du sommeil, sans en modifier l’architecture ; sa forme à libération prolongée a une AMM dans les troubles du sommeil du sujet âgé de 55 ans ou plus.
10 - De nouvelles thérapeutiques fondées sur des antagonistes de l'orexine élargissent les possibilités en matière de prise en charge médicamenteuse.