Kyste osseux du calcanéum

Il existe deux types de kyste osseux : les kystes simples et les kystes anévrismaux d’origine vasculaire.¹ Pour les distinguer, leur situation est un critère d’orientation : les kystes simples atteignent ­préférentiellement la métaphyse humérale ou fémorale proximale, bien que tous les os puissent être atteints. Les kystes anévrismaux n’ont quant à eux pas de localisation privilégiée. L’imagerie en coupe permet de préciser le type des kystes, tous les deux bénins.
Les kystes simples sont des ­lésions liquidiennes non évo­lutives, unicavitaires ou partiellement cloisonnées. Très fréquents, ils concernent en­viron 1 enfant sur 10 000 et ­disparaissent le plus souvent à l’adolescence.² Les kystes ­anévrismaux sont des tumeurs évolutives hémorragiques, ­cloisonnées. Elles comportent un niveau hydrique caractéristique. Leur diagnostic doit systématiquement être confirmé par une biopsie afin d’éliminer un sarcome télangiectasique.
La prise en charge du kyste simple repose, après aspiration de son contenu, sur l’in­jection intrakystique de méthylprednisolone, pour les formes non menaçantes, et sur le curetage associé à une cimentoplastie intrakystique pour les formes à risque élevé de fracture. Une greffe osseuse est parfois nécessaire. Le traitement des kystes anévrismaux repose sur l’emboli­sation par sclérothérapie alcoolique, suivie d’un traitement chirurgical superposable à celui des kystes simples.