Kelyan, 19 mois, a depuis 4 jours une éruption cutanée prurigineuse d’extension rapidement progressive. D’abord localisée au niveau des bras, elle touche maintenant le visage, les 4 membres et la moitié supérieure du dos (fig. 1 ). L’abdomen, les mamelons et les plis sont épargnés.
L’examen montre des lésions érythémateuses, papulo-vésiculeuses, œdématiées par endroits et des excoriations de grattage. La peau périlésionnelle est saine (fig. 2 ). Les muqueuses sont respectées. Pas de fièvre, d’adénopathie ni d’altération de l’état général.
L’interrogatoire ne retrouve aucun épisode viral les jours précédents, pas de contage ni prurit dans l’entourage, aucun changement récent des habitudes de vie (médicaments, produits d’hygiène, lessive, déménagement…).
Un avis dermatologique est demandé : le diagnostic de syndrome de Gianotti-Crosti est posé.
L’examen montre des lésions érythémateuses, papulo-vésiculeuses, œdématiées par endroits et des excoriations de grattage. La peau périlésionnelle est saine (
L’interrogatoire ne retrouve aucun épisode viral les jours précédents, pas de contage ni prurit dans l’entourage, aucun changement récent des habitudes de vie (médicaments, produits d’hygiène, lessive, déménagement…).
Un avis dermatologique est demandé : le diagnostic de syndrome de Gianotti-Crosti est posé.
L’acrodermite papuleuse est une maladie éruptive virale, qui affecte principalement les enfants entre 1 et 6 ans (90 % des sujets touchés ont moins de 4 ans). La physiopathogénie est encore mal connue, mais cette affection serait favorisée par un terrain atopique personnel ou familial.
Le principal facteur déclenchant est une infection : hépatite B, virus d’Epstein-Barr, virus coxsackies ou encore ceux associés aux maladies éruptives infantiles communes (cytomégalovirus, parvovirus B19, virus respiratoire syncytial, poxvirus).1, 2 Des formes post-vaccinales ont également été décrites (vaccins contre l’hépatite A ou B, la poliomyélite, le ROR). Cette réaction cutanée sans gravité ne contre-indique pas les rappels ultérieurs.3
L’éruption est brutale, parfois associée à de discrets prodromes (rhinite, pharyngite, diarrhée). Les lésions cutanées élémentaires sont papuleuses ou papulo-vésiculeuses, érythémateuses, plus ou moins confluentes et prurigineuses, préférentiellement localisées au niveau des faces d’extension des membres, du visage et des faces latérales des fesses. Les muqueuses sont épargnées. Si ces manifestations, associées à d’éventuelles adénopathies, sont le seul symptôme, aucun examen complémentaire n’est nécessaire.
En cas de signes généraux plus importants, d’hépatomégalie ou chez le migrant, on dose les enzymes hépatiques à la recherche d’une cytolyse. Si le résultat est positif, il faut éliminer une hépatite virale, de type B en priorité.1, 2
Les principaux diagnostics différentiels à évoquer sont la gale, l’urticaire, le lichen plan et l’érythème polymorphe.2
L’évolution est spontanément favorable à plus ou moins court terme (de quelques semaines à plusieurs mois). Des lésions hypo- ou hyperpigmentées séquellaires peuvent parfois persister. Aucune prise en charge particulière n’est nécessaire. Toutefois, si le prurit est trop invalidant, un traitement symptomatique par un antihistaminique oral (Aerius en sirop), voire un dermocorticoïde de moyenne ou forte activité (pour 7 ou 3 jours respectivement) est justifié.1, 2
Le principal facteur déclenchant est une infection : hépatite B, virus d’Epstein-Barr, virus coxsackies ou encore ceux associés aux maladies éruptives infantiles communes (cytomégalovirus, parvovirus B19, virus respiratoire syncytial, poxvirus).1, 2 Des formes post-vaccinales ont également été décrites (vaccins contre l’hépatite A ou B, la poliomyélite, le ROR). Cette réaction cutanée sans gravité ne contre-indique pas les rappels ultérieurs.3
L’éruption est brutale, parfois associée à de discrets prodromes (rhinite, pharyngite, diarrhée). Les lésions cutanées élémentaires sont papuleuses ou papulo-vésiculeuses, érythémateuses, plus ou moins confluentes et prurigineuses, préférentiellement localisées au niveau des faces d’extension des membres, du visage et des faces latérales des fesses. Les muqueuses sont épargnées. Si ces manifestations, associées à d’éventuelles adénopathies, sont le seul symptôme, aucun examen complémentaire n’est nécessaire.
En cas de signes généraux plus importants, d’hépatomégalie ou chez le migrant, on dose les enzymes hépatiques à la recherche d’une cytolyse. Si le résultat est positif, il faut éliminer une hépatite virale, de type B en priorité.1, 2
Les principaux diagnostics différentiels à évoquer sont la gale, l’urticaire, le lichen plan et l’érythème polymorphe.2
L’évolution est spontanément favorable à plus ou moins court terme (de quelques semaines à plusieurs mois). Des lésions hypo- ou hyperpigmentées séquellaires peuvent parfois persister. Aucune prise en charge particulière n’est nécessaire. Toutefois, si le prurit est trop invalidant, un traitement symptomatique par un antihistaminique oral (Aerius en sirop), voire un dermocorticoïde de moyenne ou forte activité (pour 7 ou 3 jours respectivement) est justifié.1, 2
Références
1. Fleuret C, Plantin P. Exanthèmes viraux. EMC - Pédiatrie - Dermatologie 2015 [Article 4-108-A].
2. Brandt O, Abeck D, Gianotti R, Burgdorf W. Gianotti-Crosti syndrome. J Am Acad Dermatol 2005;54:136-45. https://bit.ly/39LQaKS
3. Gourier G, Delcroix F, Hacard F, Nosbaum A, Bérard F, Nicolas JF. Syndrome de Gianotti-Crosti post-vaccinal : une manifestation d’hypersensibilité retardée aux vaccins. Rev Fr Allergol 2018;58:241. https://bit.ly/2vfrLOK
2. Brandt O, Abeck D, Gianotti R, Burgdorf W. Gianotti-Crosti syndrome. J Am Acad Dermatol 2005;54:136-45. https://bit.ly/39LQaKS
3. Gourier G, Delcroix F, Hacard F, Nosbaum A, Bérard F, Nicolas JF. Syndrome de Gianotti-Crosti post-vaccinal : une manifestation d’hypersensibilité retardée aux vaccins. Rev Fr Allergol 2018;58:241. https://bit.ly/2vfrLOK
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