Le harcèlement entre pairs en milieu scolaire désigne « les actes de violence physique, verbale ou symbolique commis de manière intentionnelle et répétée par un ou plusieurs élèves à l’encontre d’un autre élève souvent en position de faiblesse ». Il se fonde sur la stigmatisation de certaines caractéristiques, telles que l’apparence physique (poids, taille, couleur ou type de cheveux), le sexe, l’identité de genre (garçon jugé trop efféminé, fille jugée trop masculine, sexisme), orientation sexuelle ou supposée, un handicap (physique, psychique ou mental), un trouble de la communication qui affecte la parole (bégaiement, bredouillement), une appartenance à un groupe social ou culturel particulier. Le harcèlement revêt des aspects différents en fonction de l’âge et du sexe.
Le cyberharcèlement est une violence de proximité qui se diffuse le plus souvent entre les élèves ; cet aspect du harcèlement se développe aussi avec l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) mais surtout, depuis peu, avec la proposition de nouvelles applications.
Le cybersexisme est une forme spécifique de cyberviolence, à caractère sexiste et sexuel touchant le plus souvent les filles.
Le sexting non consenti ou revenge porn, ou vengeance pornographique, se caractérise par un contenu sexuellement explicite qui est publiquement partagé en ligne sans le consentement de la personne apparaissant sur le contenu, dans le but de se venger.
Le cyberharcèlement est une violence de proximité qui se diffuse le plus souvent entre les élèves ; cet aspect du harcèlement se développe aussi avec l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) mais surtout, depuis peu, avec la proposition de nouvelles applications.
Le cybersexisme est une forme spécifique de cyberviolence, à caractère sexiste et sexuel touchant le plus souvent les filles.
Le sexting non consenti ou revenge porn, ou vengeance pornographique, se caractérise par un contenu sexuellement explicite qui est publiquement partagé en ligne sans le consentement de la personne apparaissant sur le contenu, dans le but de se venger.
Conditions du harcèlement
Le harceleur
Pour dépasser un sentiment ou une crainte de faiblesse, masquer une image de soi fragile, le harceleur s’impose par la force ou une certaine forme de vantardise. Il recherche la caution de ses camarades qui, par leur acceptation de la situation dont ils sont témoins, accablent un peu plus la victime. La dérision est probablement l’arme la plus efficace du harceleur car elle induit une confusion entre ce qui est bien et ce qui est mal.
La victime, silencieuse et résignée
Plus vulnérables que les autres enfants, les victimes de harcèlement parlent peu, par peur des représailles mais aussi par honte. En s’enfermant dans ce silence, elles donnent libre cours à leurs agresseurs. Ostracisée par ses pairs, réduite au silence et ne se plaignant jamais, la victime est trop souvent perçue comme peu sociable par les adultes, ce qui la prive de leur soutien.
La caution des spectateurs
Le harcèlement est un phénomène de groupe. Si une partie de son origine se situe dans les personnalités respectives de l’agresseur et de l’agressé, le harcèlement ne se maintient que parce que les pairs le soutiennent, l’encouragent ou feignent de l’ignorer, soulagés de ne pas être à la place de la victime.
Un défaut de vigilance des adultes
Une ambiance mauvaise entre adultes de la communauté éducative rend momentanément les adultes indisponibles pour observer et gérer les relations entre élèves, préoccupés qu’ils sont par leurs propres différends.
Prévalence
À l’école élémentaire, 4,9 % des élèves peuvent être victimes d’un harcèlement sévère à assez sévère et 6,7 % sont victimes de harcèlement modéré. Les collégiens sont, en 2017, 5,6 % à être victimes de harcèlement et 10,9 % à être victimes de « multivictimation » modérée ; 1,5 % des lycéens déclarent une forte victimation et 4 % une victimation modérée. Les violences verbales sont toujours beaucoup plus courantes que les violences physiques graves ou les violences à caractère sexuel. Le cyberharcèlement concerne 7 % des collégiens.
Harcèlement scolaire : comment en reconnaître les signes ?
L’objectif est d’être attentif à tout changement de comportement, sans dramatiser, mais sans non plus minimiser les faits.
Dans l’enfance
• L’enfant ne veut plus aller à l’école. Il a des difficultés à se lever le matin, un rejet de l’école, l’envie de rester à la maison, la crainte de prendre le bus scolaire, des retards ou des demandes d’argent. L’enfant peut demander à l’adulte de l’accompagner devant la porte de l’école jusqu’à ce que les grilles s’ouvrent ou de venir le chercher à la sortie le soir.
• L’enfant est marqué de bleus, son matériel détérioré ou vandalisé, il demande une nouvelle trousse car la sienne a pris l’eau (accidentellement !), il perd ses cahiers, son manteau, il rentre à la maison avec des tâches de boue ou des blessures.
• L’enfant est épuisé et a des troubles somatiques. La peur de se rendre en classe et d’affronter des élèves maltraitants peut se transformer en angoisses, en douleurs abdominales, en pleurs. Il doit constamment être vigilant à son environnement, et cela l'épuise. À la maison, il paraît absent et soucieux ou agité, il se plaint, perd l’appétit.
• L’enfant est isolé. Il a tendance à jouer seul et à se mettre en retrait, à se cacher dans les toilettes ou au CDI (centre de documentation et d’information) pendant la récréation, à manger en vitesse à la cantine pour mieux se réfugier ensuite. Il évite les endroits fréquentés par ses camarades de classe, il ne veut pas fêter son anniversaire à la maison.
• L’enfant est en échec scolaire. Perturbé par ce qu’il se passe autour de lui, l’enfant a du mal à rester attentif. Il décroche, et cela se ressent dans ses résultats scolaires.
• L’enfant est marqué de bleus, son matériel détérioré ou vandalisé, il demande une nouvelle trousse car la sienne a pris l’eau (accidentellement !), il perd ses cahiers, son manteau, il rentre à la maison avec des tâches de boue ou des blessures.
• L’enfant est épuisé et a des troubles somatiques. La peur de se rendre en classe et d’affronter des élèves maltraitants peut se transformer en angoisses, en douleurs abdominales, en pleurs. Il doit constamment être vigilant à son environnement, et cela l'épuise. À la maison, il paraît absent et soucieux ou agité, il se plaint, perd l’appétit.
• L’enfant est isolé. Il a tendance à jouer seul et à se mettre en retrait, à se cacher dans les toilettes ou au CDI (centre de documentation et d’information) pendant la récréation, à manger en vitesse à la cantine pour mieux se réfugier ensuite. Il évite les endroits fréquentés par ses camarades de classe, il ne veut pas fêter son anniversaire à la maison.
• L’enfant est en échec scolaire. Perturbé par ce qu’il se passe autour de lui, l’enfant a du mal à rester attentif. Il décroche, et cela se ressent dans ses résultats scolaires.
À l’adolescence
Les premiers signes traduisent plutôt des stratégies pour mettre un terme à ce harcèlement. La souffrance psychique se repère après l’échec de ces mesures inefficaces. La chute des résultats scolaires vient compléter le tableau. Le dernier stade est caractérisé par des signes de la série dépressive (pleurs, sentiment d’impasse et d’abandon, mais aussi honte et culpabilité), avec un risque de passage à l’acte suicidaire et la déscolarisation.
Que faire et quelle prévention ?
En cas de harcèlement sur un enfant à l’école, les parents doivent savoir qu’ils ne sont pas seuls dans leurs démarches. L’enfant peut bénéficier de soins et surtout d’une aide médico- scolaire qui l’autorisera à ne plus fréquenter l’école pendant une période, En effet, si l’enfant souffre trop physiquement ou psychologiquement, le médecin peut établir un constat qui lui permet de bénéficier d’un projet d’accueil individualisé (PAI).
Pour la prévention primaire : quatre conditions conjuguées sont nécessaires :
– un bon climat scolaire : la cohésion de l’équipe est un facteur protecteur contre les violences. Il importe d’autoriser les élèves à parler de ce qu’ils vivent au sein de l’école, y compris à faire part de leurs attentes concernant les adultes ;
– un règlement intérieur des écoles rédigé en commun avec les élèves reposant sur trois principes : ne pas agresser les autres élèves ; venir en aide aux élèves agressés ; faire participer les élèves qui sont isolés. L’interdiction de tout acte de violence, en particulier le harcèlement, y compris par le biais d’internet, doit y être mentionné ;
– la participation et l’implication des parents (formations, informations, signes d’alerte) ;
– apprendre aux enfants et aux adolescents à vivre ensemble – cela ne relève pas d’un effet de mode – sous forme d’actions collectives permettant de mieux accepter toute forme de différence au sein d’un groupe.
Pour la prévention primaire : quatre conditions conjuguées sont nécessaires :
– un bon climat scolaire : la cohésion de l’équipe est un facteur protecteur contre les violences. Il importe d’autoriser les élèves à parler de ce qu’ils vivent au sein de l’école, y compris à faire part de leurs attentes concernant les adultes ;
– un règlement intérieur des écoles rédigé en commun avec les élèves reposant sur trois principes : ne pas agresser les autres élèves ; venir en aide aux élèves agressés ; faire participer les élèves qui sont isolés. L’interdiction de tout acte de violence, en particulier le harcèlement, y compris par le biais d’internet, doit y être mentionné ;
– la participation et l’implication des parents (formations, informations, signes d’alerte) ;
– apprendre aux enfants et aux adolescents à vivre ensemble – cela ne relève pas d’un effet de mode – sous forme d’actions collectives permettant de mieux accepter toute forme de différence au sein d’un groupe.
Références
1. Debarbieux E. Refuser l’oppression quotidienne : la prévention du harcèlement à l’école. Rapport remis au ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, 2011. https://www.education.gouv.frouhttp://bit.ly/392rooF
2. Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Le harcèlement entre élèves : le reconnaître, le prévenir, le traiter. Éduscol, 2012. https://eduscol.education.frouhttp://bit.ly/33vUs6I
3. Hubert T. Résultats de l’enquête de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse) concernant le climat scolaire et victimation auprès des lycéens pour l’année scolaire 2017-2018. www.sante.gouv.fr
2. Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Le harcèlement entre élèves : le reconnaître, le prévenir, le traiter. Éduscol, 2012. https://eduscol.education.frouhttp://bit.ly/33vUs6I
3. Hubert T. Résultats de l’enquête de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse) concernant le climat scolaire et victimation auprès des lycéens pour l’année scolaire 2017-2018. www.sante.gouv.fr